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Observation (CEACR) - adopted 2002, published 91st ILC session (2003)

Discrimination (Employment and Occupation) Convention, 1958 (No. 111) - Bangladesh (Ratification: 1972)

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1. La commission note qu’une commission tripartite de révision de la législation du travail et une sous-commission ont étéétablies afin de réviser et de modifier le Code du travail et que leurs recommandations ont été soumises au gouvernement. La commission veut croire que la révision du Code du travail donnera lieu à l’interdiction de la discrimination telle que définie à l’article 1 de la convention et que le gouvernement informera le Bureau de l’état d’avancement du processus d’adoption et lui transmettra une copie du texte dès qu’il aura été adopté.

2. Se référant à ses commentaires antérieurs, la commission note une augmentation du taux d’alphabétisation: 54,6 pour cent pour les hommes et 42,5 pour cent pour les femmes à la fin de 2000. La commission note que, malgré ce progrès, l’écart entre les hommes et les femmes demeure le même. Elle prend note également des efforts dont fait état le gouvernement, pour accroître le niveau d’alphabétisation et d’instruction des hommes et des femmes ainsi que des filles et des garçons. Elle note également une augmentation de la scolarisation dans les cycles primaire et secondaire, en particulier chez les filles. La commission prie le gouvernement de continuer à l’informer des taux de scolarisation et à lui transmettre des données statistiques et des informations sur les efforts déployés pour augmenter le taux d’alphabétisation et le niveau d’instruction des filles et des femmes. Notant en outre qu’aucune réponse n’a été donnée à propos des mesures prises pour améliorer les programmes d’enseignement qui reflétaient les rôles traditionnellement attribués aux hommes et aux femmes, la commission se voit dans l’obligation de prier à nouveau le gouvernement de l’informer des progrès réalisés pour mettre davantage en évidence la question de l’égalité des hommes et des femmes dans les programmes d’enseignement. Enfin, la commission rappelle que, dans ses précédents rapports, le gouvernement avait déclaré qu’il prenait des mesures pour faire en sorte que les femmes constituent 60 pour cent des enseignants recrutés dans les écoles primaires. La commission note que, selon les données les plus récentes (1997-98), seulement 26,8 pour cent des enseignants du primaire sont des femmes mais que le gouvernement espérait atteindre 40 pour cent en 2002. La commission prie le gouvernement de l’informer des mesures prises pour promouvoir l’emploi des femmes dans l’enseignement, y compris dans les écoles primaires.

3. Rappelant que la formation et l’orientation professionnelle revêtent une importance capitale en ce sens qu’elles conditionnent l’accès à l’emploi et à la profession, la commission saurait gré au gouvernement de l’informer des mesures prises pour permettre à davantage de femmes d’accéder à la formation et à l’orientation professionnelle. Prière également de donner des informations sur les mesures prises pour améliorer les conditions d’emploi des femmes.

4. Dans ses précédents commentaires, la commission avait pris note des données de 1993 sur le taux d’activité des femmes dans le secteur public et demandé que lui soient transmises des statistiques actualisées. Elle rappelle que le taux d’activité des femmes dans le secteur public est très faible, celles-ci occupant seulement 7 pour cent des postes d’encadrement, 10 pour cent des postes administratifs et 5 pour cent des postes situés au bas de l’échelle dans la fonction publique. En outre, la commission relève dans une étude du BIT sur le Bangladesh qu’en 1995-1997 les femmes constituaient 8,56 pour cent des travailleurs des organismes publics et des organismes indépendants du secteur privé structuré. Notant que le rapport du gouvernement ne contient aucune information ni aucune donnée statistique sur le taux d’activité des femmes dans le secteur public, la commission prie à nouveau le gouvernement de lui transmettre des informations complètes sur les mesures prises pour faire en sorte que les femmes puissent travailler dans le secteur public et aux postes de décision les plus élevés.

5. Dans ses précédentes observations, la commission avait noté que les femmes travaillaient surtout dans les industries d’exportation à forte intensité de main-d’œuvre qui emploient essentiellement des travailleurs non qualifiés et faiblement rémunérés. Sur ce point, la commission prend note de l’information fournie par le gouvernement dans son rapport sur le salaire minimum de la main-d’œuvre non qualifiée, qui est le même pour les hommes et les femmes. Elle constate néanmoins que, selon le gouvernement, «l’industrie du textile emploie essentiellement des femmes en raison de la nature des tâches, qui leur convient». La commission note également que la très grande majorité des femmes travaille dans l’économie informelle. Elle exprime la crainte que les stéréotypes et les préjugés défavorables à la participation des femmes au marché du travail ne perpétuent la ségrégation et l’exclusion professionnelle fondées sur le sexe. En conséquence, la commission prie instamment le gouvernement d’envisager de prendre des mesures favorisant les femmes dans la formation, le développement des compétences et l’accès à l’emploi dans différents secteurs d’activité. En outre, la commission souhaiterait recevoir des informations sur les programmes éducatifs et de sensibilisation mis en place pour faire accepter et appliquer le principe énoncé dans la convention. Prière également de transmettre des données statistiques sur l’emploi des femmes dans le secteur privé afin que la commission puisse évaluer l’application de la convention.

La commission soulève d’autres points dans une demande adressée directement au gouvernement.

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