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Direct Request (CEACR) - adopted 2014, published 104th ILC session (2015)

Employment Policy Convention, 1964 (No. 122) - Cameroon (Ratification: 1970)

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La commission prend note des observations formulées par l’Union générale des travailleurs du Cameroun (UGTC) reçues en octobre 2014. La commission invite le gouvernement à communiquer tout commentaire qu’il considérerait opportun.
Article 1 de la convention. Mise en œuvre d’une politique active de l’emploi. La commission note que, en 2010, selon les résultats de la deuxième enquête sur l’emploi et le secteur informel, le taux de chômage s’élevait à 3,8 pour cent de la population active (une diminution de 1,4 points de pourcentage par rapport à 2005) et le niveau du sous-emploi à 70,6 pour cent (soit une diminution de 4,4 points de pourcentage par rapport à 2005). Le gouvernement indique que 3 900 000 actifs, dont la moitié aurait moins de 25 ans, sont en situation d’emploi inadéquat. Dans son précédent commentaire, la commission avait pris note de la vision de développement à long terme du gouvernement intitulée «Vision 2035», dont la première décade serait consacrée au Document de stratégie pour la croissance et pour l’emploi. La commission invite le gouvernement à fournir des indications sur la formulation et la mise en œuvre d’une politique active de l’emploi, dans le cadre du Document de stratégie pour la croissance et pour l’emploi (DSCE) et de la «Vision 2035». Prière d’indiquer quelles ont été les mesures concrètement mises en œuvre pour créer des emplois et réduire le sous-emploi.
Article 1, paragraphe 3. Coordination de la politique de l’éducation et de la formation avec la politique de l’emploi. La commission invite le gouvernement à communiquer des informations sur les mesures de coordination des politiques de l’éducation et de la formation avec l’emploi, en précisant leur impact en termes d’insertion durable des catégories de travailleurs les plus vulnérables sur le marché du travail.
Economie informelle. Le gouvernement indique que le secteur informel occupe approximativement 90 pour cent de la population active. La commission note par ailleurs que 53 pour cent des actifs occupés le sont dans l’économie informelle agricole. Le gouvernement considère que la difficulté majeure existante est la mise en place de mécanismes de formalisation. La commission invite le gouvernement à indiquer quelles ont été les mesures qui se sont avérées efficaces, en termes de création d’emplois productifs, pour les travailleurs de l’économie informelle.
Emploi des jeunes. Le gouvernement fait état du renforcement du cadre juridique et institutionnel ainsi que du recrutement en 2011 de 25 000 jeunes dans la fonction publique. Le gouvernement se réfère également à plusieurs initiatives destinées aux jeunes, telles que le Plan national pour l’emploi des jeunes, le Programme d’appui à l’insertion de jeunes agriculteurs, le Programme d’appui à la jeunesse rurale et urbaine (PAJER-U) et le Projet d’insertion des jeunes à travers la fabrication de matériel sportif. La commission invite le gouvernement à fournir des informations détaillées sur la manière dont la mise en œuvre des différentes initiatives a favorisé l’accès des jeunes à un emploi productif.
Emploi des femmes. La commission invite à nouveau le gouvernement à fournir des informations actualisées sur les résultats atteints par les programmes mis en place en faveur de l’insertion des femmes dans le marché du travail.
Petites et moyennes entreprises. Le gouvernement indique que le cadre juridique permet désormais de créer une entreprise en quarante-huit heures. En outre, il indique que le Programme d’appui à la création et au développement de petites et moyennes entreprises de transformation et de conservation des produits locaux de consommation de masse (PACD/PME) est installé dans les dix régions du pays. La commission invite le gouvernement à fournir des précisions sur l’impact des mesures prises afin de réduire les obstacles rencontrés par les petites et moyennes entreprises pour démarrer leur activité.
Article 2. Collecte et utilisation des données sur l’emploi. Le gouvernement indique que l’Institut national de la statistique (INS) publie régulièrement des données statistiques relatives au volume et à la répartition de la main-d’œuvre, la nature et l’ampleur du chômage et du sous-emploi et aux tendances dans ces domaines. Dans son précédent rapport, le gouvernement avait fait mention du fait que l’Observatoire national de l’emploi et de la formation professionnelle (ONEFOP) continuait à collecter les informations sur la situation de l’emploi. La commission rappelle l’importance que revêt un système de collecte de données sur le marché du travail pour pouvoir déterminer les mesures à adopter en vue d’atteindre les objectifs de la convention et revoir régulièrement les mesures ainsi prises. La commission invite le gouvernement à préciser quelles ont été les mesures de politique de l’emploi adoptées grâce à la mise en place des différentes structures chargées de la collecte de l’information sur l’emploi. En outre, la commission espère que le gouvernement sera en mesure de fournir des statistiques actualisées sur la situation et les tendances de l’emploi, du chômage et du sous-emploi, notamment en ce qui concerne les femmes et les jeunes.
Article 3. Participation des partenaires sociaux à l’élaboration et à la formulation des politiques. La commission prend note de la création en 2014 d’un Comité de concertation et de suivi du dialogue social. La commission invite le gouvernement à donner des indications sur la manière dont les partenaires sociaux participent à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique nationale de l’emploi et de la formation professionnelle, dans le cadre du Comité de concertation et de suivi du dialogue social. Prière de fournir des informations sur la manière dont les représentants des travailleurs ruraux et des travailleurs de l’économie informelle participent à l’élaboration des politiques et programmes de l’emploi.
[Le gouvernement est prié de répondre en détail aux précédents commentaires en 2015.]
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