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Observation (CEACR) - adoptée 2003, publiée 92ème session CIT (2004)

Convention (n° 138) sur l'âge minimum, 1973 - Malawi (Ratification: 1999)

Autre commentaire sur C138

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La commission note que le rapport du gouvernement n’a pas été reçu. Elle se voit donc obligée de renouveler son observation précédente, qui était conçue dans les termes suivants:

La commission avait noté la communication qui lui avait été adressée par la Confédération internationale des syndicats libres (CISL) en février 2002, ainsi que les commentaires transmis par le gouvernement au sujet des questions soulevées par la CISL.

1. Article 1, paragraphe 1, de la conventionPolitique nationale sur le travail des enfants. La commission avait noté que, selon la CISL, le travail des enfants est un problème majeur au Malawi, tout spécialement dans l’agriculture commerciale et de subsistance, mais également dans les services domestiques pour lesquels des enfants, principalement des filles, sont employés dans les villes. La CISL avait allégué que plus de 440 000 enfants âgés de 10 à 14 ans sont économiquement actifs au Malawi, ce qui représente plus de 30 pour cent de ce groupe d’âge. Plus de 20 pour cent des travailleurs des plantations commerciales, en particulier de tabac, sont des enfants. La CISL avait ajouté qu’une part importante de la main-d’œuvre enfantine dans ces plantations commerciales reste cachée, car le système du métayage encourage toute la famille à travailler. La communication de la CISL avait indiqué que la CISL et l’Union internationale des travailleurs de l’alimentation (UITA) ont conclu un accord avec l’Association internationale des producteurs de tabac (IATP), en vue d’éliminer le travail des enfants dans les plantations de tabac. Elle avait également indiqué qu’au niveau national le MCTU et le TTAWU ont conclu un accord similaire avec l’Association du tabac du Malawi. La CISL avait conclu qu’en ce qui concerne le travail des enfants peu de progrès concrets ont été réalisés jusqu’à présent.

2. Dans sa réponse, le gouvernement rappelait que le programme BIT/IPEC a fourni un appui financier et technique en vue de la réalisation d’une étude sur le travail des enfants, qui permettra de connaître l’étendue, la nature et les caractéristiques du travail des enfants au Malawi. Le gouvernement avait déclaré qu’il a lancé, conjointement avec des organisations non gouvernementales et les partenaires sociaux, un certain nombre d’activités visant à la prévention, au retrait et à la réinsertion des enfants occupés à des travaux dangereux. C’est ainsi que l’Agence norvégienne pour la coopération au développement (NORAD) et le bureau de l’UNICEF au Malawi avaient signé un protocole d’accord aux termes duquel le gouvernement norvégien attribuera à l’UNICEF des fonds pour mener au Malawi, conjointement avec le gouvernement, les employeurs, les syndicats, la communauté donatrice et les organisations de la société civile, des activités visant à l’élimination du travail des enfants. Toutes ces organisations sont représentées au sein du Conseil d’administration pour les activités visant à l’élimination du travail des enfants au Malawi. Le gouvernement avait déclaréégalement que des personnes employées par le gouvernement ou dans le secteur privé déploient des efforts concrets pour éradiquer le problème du travail des enfants dans l’économie. Il avait expliqué qu’un comité directeur national et un groupe de travail national sur l’élimination du travail des enfants ont été mis en place et travailleront dans neuf districts choisis à cette fin dans le pays. Le plan d’action du projet comprend: l’élaboration d’une politique nationale contre le travail des enfants; l’élaboration et l’adoption d’un code de conduite contre l’emploi des enfants; la formation d’un plus grand nombre d’inspecteurs du travail; la création, au sein des communautés, de comités de surveillance du travail des enfants; l’octroi de prêts pour des activités génératrices de revenus, ainsi que de services bancaires au niveau des villages dans des districts cibles; et le réexamen des politiques et législations existantes en matière de travail des enfants au Malawi. Le gouvernement s’est référéégalement à l’Association pour l’élimination du travail des enfants, qui a été créée au Malawi suite à une initiative du secteur privé, en particulier les entreprises et plantations de tabac. Cette association réunit le MCTU, qui est membre de la CISL. Le gouvernement s’est référéégalement à l’unité chargée des questions de travail des enfants au sein de l’Association des exportateurs de tabac du Malawi. Pour ce qui est du travail des enfants dans le secteur agricole, le gouvernement rappelait que le Malawi fait partie du programme régional de l’IPEC pour la prévention, le retrait et la réinsertion d’enfants employés dans l’agriculture commerciale en Afrique, qui couvre également le Kenya, l’Ouganda, la République-Unie de Tanzanie et la Zambie. La commission avait observé que le gouvernement a communiqué de nombreuses informations sur les mesures prises pour garantir l’abolition du travail des enfants, mais qu’il n’a pas fourni d’informations sur les résultats obtenus. La commission prie le gouvernement de communiquer de telles informations, afin qu’elle puisse évaluer l’abolition effective du travail des enfants dans le pays et l’application de la convention.

La commission avait adresséégalement une demande directe au gouvernement sur d’autres points.

La commission espère que le gouvernement fera tout son possible pour prendre les mesures nécessaires dans un très proche avenir.

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