National Legislation on Labour and Social Rights
Global database on occupational safety and health legislation
Employment protection legislation database
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La commission constate que le rapport du gouvernement ne contient pas de réponse aux commentaires antérieurs. Elle espère que le prochain rapport fournira des informations complètes sur les points soulevés dans sa précédente demande directe, qui était conçue dans les termes suivants:
Article 2, paragraphe 1, de la convention. Champ d’application. L’article 1, paragraphe 1, de la loi générale du travail de 2000 (loi no 2/00) dispose que la loi s’applique à tous les travailleurs prestataires de services rémunérés pour le compte d’un employeur sous son organisation et sa direction. La commission constate qu’en vertu de cette disposition la loi générale du travail s’applique seulement à une relation de travail. Or la commission rappelle au gouvernement que la convention s’applique à toutes les branches de l’activité économique et qu’elle couvre tout type d’emploi ou de travail, qu’il soit ou non effectué sur la base d’une relation d’emploi, et qu’il soit ou non rémunéré. La commission prie le gouvernement de fournir des informations sur la manière dont les enfants qui ne sont pas liés par une relation d’emploi, tels que ceux qui travaillent pour leur propre compte, bénéficient de la protection prévue dans la convention.
Article 3, paragraphe 1. Age d’admission aux travaux dangereux. La commission note qu’en vertu de l’article 284, paragraphe 1, de la loi générale du travail les «mineurs» ne peuvent être employés à des travaux qui, par leur nature, représentent des risques potentiels ou qui, par les conditions dans lesquelles ils sont effectués, sont néfastes à leur développement physique, mental et moral. La commission note qu’aux termes de l’article 2, paragraphe 1, du décret no 58/82 il est interdit d’employer des «mineurs» à des travaux qui par leur nature ou par les circonstances dans lesquelles ils sont effectués peuvent causer des dommages mentaux ou physiques au développement normal. Selon l’article 1, paragraphe 2, du décret no 58/82, sont considérées comme «mineures», au sens du décret, les personnes âgées de plus de 14 ans mais de moins de 18 ans. La commission observe que, si le décret no 58/82 définit le terme «mineur», la loi générale du travail n’en fait pas de même. Il est par conséquent impossible de déterminer l’âge d’admission aux travaux dangereux fixé par la loi générale du travail. La commission rappelle au gouvernement qu’aux termes de l’article 3, paragraphe 1, de la convention l’âge minimum d’admission aux travaux dangereux, c’est-à-dire à tout type d’emploi ou de travail qui, par sa nature ou les conditions dans lesquelles il s’exerce, est susceptible de compromettre la santé, la sécurité ou la moralité des adolescents ne devra pas être inférieur à 18 ans. La commission prie le gouvernement d’indiquer la définition du terme «mineur» figurant à l’article 284, paragraphe 1, de la loi générale du travail.
Article 4. Non-application de la convention à des catégories limitées d’emploi ou de travail. La commission note que l’article 2(d) et (e) de la loi générale sur le travail exclut de son champ d’application le travail familial et le travail occasionnel. Elle note également que, aux termes de l’article 1, paragraphe 1, du décret no 58/82 relatif aux mesures de protection des mineurs, le décret réglemente le travail des mineurs (les personnes âgées de plus de 14 ans et de moins de 18 ans), à l’exception des entreprises dans lesquelles travaillent exclusivement les membres de la famille du mineur et qui sont sous la direction du père, de la mère ou du tuteur. La commission rappelle qu’en vertu de l’article 4, paragraphe 1, de la convention, pour autant que cela soit nécessaire et après avoir consulté les organisations d’employeurs et de travailleurs intéressées, s’il en existe, l’autorité compétente pourra ne pas appliquer la convention à des catégories limitées d’emploi ou de travail lorsque l’application de la présente convention à ces catégories soulèverait des difficultés d’exécution spéciales et importantes. Elle rappelle également qu’aux termes du paragraphe 2 de l’article 4 tout Membre qui ratifie la convention devra, dans le premier rapport qu’il est tenu de présenter au titre de l’article 22 de la Constitution de l’Organisation internationale du Travail, indiquer, avec motifs à l’appui, les catégories d’emploi qui auraient été l’objet d’une exclusion et exposer, dans ses rapports ultérieurs, l’état de sa législation et de sa pratique quant à ces catégories, en précisant dans quelle mesure il a été donné effet ou il est proposé de donner effet à la présente convention à l’égard desdites catégories. La commission prie le gouvernement d’indiquer s’il veut se prévaloir de la possibilité d’exclure du champ d’application de la convention le travail familial et le travail occasionnel, en conformité avec l’article 4, paragraphe 1. Dans l’affirmative, elle prie le gouvernement de communiquer des informations sur les consultations qui ont eu lieu avec les organisations d’employeurs et de travailleurs à cet égard.
Article 7. Travaux légers. La commission note qu’en vertu de l’article 283 de la loi générale sur le travail les mineurs peuvent réaliser des travaux légers qui n’impliquent pas de grands efforts physiques ou qui soient susceptibles de nuire à leur santé et à leur développement physique et mental et qui rendent possibles les conditions d’apprentissage et de formation. Elle note également qu’aux termes de l’article 299 de la loi générale du travail l’employeur autorisé à embaucher des mineurs qui sont sujets à la scolarité obligatoire doit collaborer avec les services officiels de l’éducation pour installer une salle de cours à l’intérieur ou à proximité du centre de travail, lorsque ces mineurs sont supérieurs à 20 et que l’entreprise est éloignée de plus de 5 kilomètres des installations scolaires. La commission croit comprendre de ces deux dispositions que la législation nationale permet l’exécution de travaux légers par des mineurs sans toutefois préciser l’âge auquel ils peuvent réaliser ces activités. A cet égard, la commission rappelle au gouvernement qu’en vertu de l’article 7, paragraphes 1 et 4, de la convention la législation nationale pourra autoriser l’emploi des personnes de 12 à 14 ans à des travaux légers, à condition notamment que les travaux ne soient pas susceptibles de porter préjudice à leur santé ou à leur développement. En outre, aux termes de l’article 7, paragraphe 3, de la convention l’autorité compétente déterminera les activités dans lesquelles les travaux légers pourront être autorisés et prescrira la durée, en heures, et les conditions de l’emploi ou du travail dont il s’agit. La commission prie le gouvernement d’indiquer à partir de quel âge les mineurs peuvent réaliser des travaux légers et de communiquer des informations sur les mesures prises pour garantir que les travaux ne soient pas susceptibles de porter préjudice à leur santé ou à leur développement. La commission prie également le gouvernement de prendre les mesures nécessaires afin de déterminer les activités dans lesquelles l’emploi ou le travail léger des enfants de 12 à 14 ans pourra être autorisé, ainsi que la durée, en heures, et les conditions de l’emploi ou du travail dont il s’agit. De plus, la commission prie le gouvernement de fournir de plus amples informations sur l’application dans la pratique de l’article 299 de la loi générale sur le travail, et en particulier d’indiquer de quelle manière la collaboration entre l’employeur et les services officiels de l’éducation pour l’installation d’une salle de cours à l’intérieur ou à proximité du centre de travail, lorsque ces mineurs sont supérieurs à 20 et que l’entreprise est éloignée de plus de 5 kilomètres des installations scolaires est mis en œuvre.
Article 9, paragraphe 3. Tenue d’un registre. La commission note que la législation nationale ne semble pas comporter de dispositions relatives à la tenue d’un registre. Elle rappelle au gouvernement qu’en vertu de l’article 9, paragraphe 3, de la convention la législation nationale ou l’autorité compétente devra prescrire les registres ou autres documents que l’employeur devra tenir et conserver à disposition; ces registres ou documents devront indiquer le nom et l’âge ou la date de naissance, dûment attestés dans la mesure du possible, des personnes occupées par lui ou travaillant pour lui et dont l’âge est inférieur à 18 ans. La commission prie le gouvernement de communiquer des informations à ce sujet.
Article 1 et Point V du formulaire de rapport. Politique nationale et application pratique de la convention. Le gouvernement indique que, compte tenu de la récente entrée en vigueur de la convention, il est difficile de faire une évaluation de son application. La commission note toutefois que, selon les informations disponibles au BIT, 440 000 enfants âgés de 10 à 14 ans avaient une vie économique active pendant l’année 2000. De ce nombre, 225 000 étaient des garçons et 215 000 étaient des filles. Dans ses observations finales sur le rapport initial de l’Angola en octobre 2004 (CRC/C/15/Add.246, paragr. 64 et 65), le Comité des droits de l’enfant, tout en se félicitant de la ratification des conventions nos 138 et 182 par le gouvernement, s’est déclaré particulièrement préoccupé par le fait que plusieurs enfants travaillent en dessous de l’âge légal d’admission à l’emploi. La plupart travaillent dans les fermes familiales et dans le secteur informel, où le travail n’est pas contrôlé, malgré le fait qu’il est de notoriété publique que les enfants sont exploités. Le comité a notamment demandé au gouvernement de renforcer ses efforts de manière à prévenir l’emploi des enfants en dessous de l’âge minimum d’admission à l’emploi ou au travail, à savoir 14 ans, et d’établir un système d’inspection du travail de manière à garantir que les enfants ne seront pas exploités. La commission note avec intérêt l’information du gouvernement selon laquelle un mémorandum d’accord (MOU) avec le BIT/IPEC a été présenté aux autorités compétentes à des fins d’adoption.
La commission se montre sérieusement préoccupée de la situation des jeunes enfants de moins de 14 ans qui travaillent en Angola et invite le gouvernement à redoubler d’efforts pour progressivement améliorer cette situation, notamment par l’adoption d’un MOU avec le BIT/IPEC et d’une politique nationale visant à assurer l’abolition effective du travail des enfants. La commission invite également le gouvernement à lui communiquer des informations précises sur la façon dont la convention est appliquée en pratique, y compris, par exemple, des données statistiques sur l’emploi des enfants et des jeunes personnes, des extraits des rapports des services d’inspection et des informations sur le nombre et la nature des infractions relevées.
Finalement, la commission note qu’aux termes de l’article 324 de la loi générale du travail les dispositions du décret no 58/82 qui sont incompatibles avec la loi générale sur le travail sont abrogées. Elle prie le gouvernement de préciser les dispositions du décret no 58/82 qui sont effectivement abrogées.