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Observation (CEACR) - adoptée 2006, publiée 96ème session CIT (2007)

Convention (n° 122) sur la politique de l'emploi, 1964 - Jordanie (Ratification: 1966)

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Observation
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1. Coordination de la politique de l’emploi avec la réduction de la pauvreté. La commission prend note des informations détaillées contenues dans le rapport du gouvernement reçu en octobre 2005. Le gouvernement indique que, dans le cadre de sa stratégie nationale de réduction de la pauvreté et de création d’emplois, un programme destiné à assurer un développement régional équilibré a été mis en œuvre. Ce programme veut stimuler la participation de la population dans le développement, dégager des indicateurs permettant d’élaborer, de mettre en œuvre et d’évaluer des plans stratégiques de développement, et enfin stimuler et promouvoir l’utilisation des technologies de l’information. Le gouvernement se réfère également à un programme visant à promouvoir la productivité économique et sociale portant sur le développement des communautés rurales, la promotion de la productivité et les infrastructures d’appui à l’investissement. Il indique que ce programme avait permis, fin 2004, d’assurer 6 465 emplois permanents et 1 400 emplois temporaires. Le gouvernement explique par ailleurs que, pour tenir compte des objectifs de l’emploi lors de l’adoption de mesures de politique économique générale dans les domaines tels que les politiques monétaire et budgétaire ou la politique commerciale, il a privilégié une politique d’ouverture économique et de libéralisation des échanges commerciaux, de manière à instaurer un climat propice à l’activité économique destiné à l’accroissement de l’investissement local et à l’attraction d’investissements étrangers. Il mentionne également l’accord de libéralisation des échanges commerciaux signé avec les Etats-Unis qui comporte des clauses sur l’emploi reflétant les engagements pris par la Jordanie dans le cadre de l’OIT en matière de protection et de respect des droits des travailleurs. La commission accueille favorablement les mesures ainsi adoptées, en conformité avec la convention, et elle invite le gouvernement à la tenir informée des progrès réalisés à travers les différents programmes ainsi que des résultats obtenus en termes de création d’emplois productifs et durables. Prière également de continuer à fournir dans le prochain rapport du gouvernement, des informations sur les autres mesures adoptées afin de garantir que l’emploi, comme élément clé de la réduction de la pauvreté, soit au cœur des politiques macroéconomiques et sociales (articles 1 et 2 de la convention).

2. En réponse aux précédents commentaires de la commission, le gouvernement communique des statistiques détaillées, contenues dans l’enquête nationale sur l’emploi et le chômage de 2005, indiquant le nombre de travailleurs par âge, sexe, niveau d’instruction et secteur d’activités. La commission note que le taux de chômage global pour le premier trimestre 2005 s’établissait à 13,4 pour cent, mais qu’il était de 19,7 pour cent pour les femmes, et que le taux d’emploi concernant ces dernières restait très faible. La commission prie le gouvernement de continuer à communiquer dans son prochain rapport, des statistiques sur la situation et les tendances de l’emploi, du chômage et du sous-emploi, notamment en ce qui concerne les femmes.

3. Politique du marché du travail et politique de formation. La commission prend note avec intérêt des mesures prises pour renforcer les systèmes de formation professionnelle et les adapter aux besoins du marché du travail. Le gouvernement indique en particulier que le Conseil supérieur de l’enseignement et de la formation technique et professionnelle a été mis en place. En outre, l’Institut de formation professionnelle contribue à l’intégration de ses bénéficiaires dans le marché du travail et mène des études sur les besoins exprimés par le marché du travail en termes de formation ainsi que sur le parcours de ses diplômés. L’institut, qui comprend notamment 14 centres de formation s’adressant spécialement aux femmes, assure des formations allant du niveau de l’apprentissage à celui des qualifications professionnelles élevées. Le gouvernement indique que parmi les 4 816 femmes qui ont bénéficié des programmes de formation nationaux, 4 411 en sont sorties diplômées. La commission invite le gouvernement à continuer de fournir des informations sur les programmes de formation professionnelle mis en œuvre et sur la manière dont ils contribuent à l’accession à l’emploi de leurs bénéficiaires, notamment des femmes.

4. Consultation des représentants des milieux intéressés. Le gouvernement indique qu’il a suivi une approche participative pour l’élaboration du récent plan de développement ainsi que pour l’élaboration de divers rapports nationaux. Il souligne que les représentants des syndicats et ceux du secteur privé siègent dans les conseils nationaux et qu’ils participent aux travaux de l’Institut de formation professionnelle, de l’Institut de sécurité sociale et du Conseil de l’enseignement et de la formation technique et professionnelle. La commission invite le gouvernement à continuer de fournir des informations sur les questions abordées par les partenaires sociaux et sur la prise en considération de leurs opinions pour la formulation de la politique de l’emploi. Prière également d’indiquer les mesures prises ou envisagées afin d’associer à ces consultations non seulement les représentants des employeurs et des travailleurs, mais également les représentants d’autres catégories de la population active, comme les travailleurs ruraux ou ceux de l’économie informelle (article 3).

5. Coopération technique de l’OIT. Le gouvernement indique qu’un certain nombre de projets ont été entrepris par le ministère du Travail en collaboration avec l’OIT, à savoir: a) le projet concernant le dialogue social, destiné à la mise en place d’un Comité national pour le dialogue social et à l’établissement d’un Conseil économique et social jordanien; b) un projet de réduction du travail des enfants, qui a prévu sept stages de formation axés sur l’amélioration des qualifications des inspecteurs et sur la formation des formateurs dans le domaine du travail des enfants; c) un projet de développement des qualifications du personnel du ministère du Travail, qui a prévu cinq stages nationaux afin de renforcer les capacités du ministère. La commission prie le gouvernement de la tenir informée des résultats obtenus en ce qui concerne la coordination de la politique active de l’emploi grâce à la mise en place de ces projets. Le gouvernement est notamment invité à fournir des informations sur toute consultation relative à la politique de l’emploi intervenue au sein du Comité national pour le dialogue social (Partie V du formulaire de rapport).

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