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Observation (CEACR) - adoptée 2010, publiée 100ème session CIT (2011)

Convention (n° 122) sur la politique de l'emploi, 1964 - Jordanie (Ratification: 1966)

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Observation
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  2. 2010
  3. 2006
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Articles 1 et 2 de la convention. Coordination de la politique de l’emploi avec la réduction de la pauvreté. La commission prend note des informations fournies par le gouvernement en novembre 2009, en réponse à la demande directe de 2008. Le gouvernement a adopté l’Agenda national (2006‑2015) qui comprend trois phases d’action, dont la première, «opportunités d’emploi pour tous» (2007-2012), met l’accent sur le développement intensif de la main-d’œuvre, la croissance des industries d’exportation, l’éradication du chômage structurel et le soutien à l’emploi et à la formation professionnelle. L’Agenda national s’est fixé comme objectif de réduire de moitié le taux de chômage (de 12,7 pour cent en 2008 à 6,8 pour cent en 2017), de créer 600 000 nouvelles offres d’emploi et d’accroître le taux d’activité des personnes handicapées et des femmes. Dans le document Kulluna Al Urdun (Nous sommes tous Jordaniens) adopté en 2007, les représentants de la société civile jordanienne ont apporté un soutien aux objectifs de l’Agenda national. Le document formule des recommandations, notamment en matière de fiscalité, de développement des ressources humaines et d’évaluation des performances des entreprises. Il insiste également sur l’importance de réformer la législation du travail afin de favoriser l’ouverture et la flexibilité du marché de l’emploi. La commission prend note également du document de la politique nationale de l’emploi, d’octobre 2008, qui fournit une analyse détaillée de la situation du marché du travail, identifie les causes du chômage et propose un cadre d’action qui se fonde sur plusieurs axes, notamment la coordination de la politique de la formation professionnelle avec la politique de l’emploi afin de réduire l’inadéquation entre l’offre et la demande de travail; la mise en place de mesures spéciales pour lever les obstacles administratifs à la création des petites et moyennes entreprises; la promotion d’un environnement incitatif pour insérer les entreprises de l’économie informelle dans l’économie formelle et l’atténuation des disparités de développement régionales et l’encouragement de la mobilité de la main-d’œuvre. Le gouvernement indique dans son rapport que le nombre de demandeurs d’emploi a atteint 24 029 personnes en 2008, parmi lesquelles 8 668 ont été insérées sur le marché du travail. La commission invite le gouvernement à transmettre dans son prochain rapport des informations détaillées sur les résultats obtenus dans la mise en œuvre de l’Agenda national (2006-2015) en termes de création d’emplois productifs et durables. Le gouvernement est également invité à compléter son rapport avec des données statistiques actualisées sur la situation, le niveau et les tendances de l’emploi, du chômage et du sous-emploi.

Coordination de la politique de l’éducation et de la formation avec la politique de l’emploi. Le gouvernement indique que la Société de formation professionnelle a mis en œuvre un projet de restructuration visant à établir un système d’éducation et de formation professionnelle et technique offrant des opportunités de formation de haute qualité qui répondent aux demandes des employeurs. Ce projet de restructuration permettra à la société de formation de réaliser les objectifs de l’Agenda national qui a prévu la mise en place de deux nouveaux organes en matière de formation professionnelle, le Conseil de l’emploi et de la formation professionnelle et technique et le Haut Conseil pour le développement des ressources humaines. La commission invite le gouvernement à fournir des informations sur les mesures prises ou envisagées pour garantir que les politiques en matière de formation professionnelle répondent aux besoins du marché du travail. Elle invite le gouvernement à inclure de plus amples informations sur le rôle des organes de formation et sur la coordination établie entre les mesures prises dans le cadre des politiques de l’éducation et de formation et de la politique de l’emploi.

Emploi des jeunes. La commission prend note des statistiques relatives au nombre des diplômés insérés sur le marché du travail en 2005 et réparties selon les trois régions. Selon les données figurant dans le document de la politique nationale de l’emploi d’octobre 2008, chaque année entre 70 000 et 80 000 jeunes sont à intégrer dans le marché du travail avec un taux de chômage des jeunes âgés entre 20 et 24 ans qui atteint les 38 pour cent de la population active. D’après les informations recueillies dans l’étude d’ensemble de 2010 sur les instruments relatifs à l’emploi, la commission avait pris note que le taux de chômage des travailleurs diplômés est très élevé, particulièrement auprès des jeunes diplômés, qui ne trouvent pas un emploi correspondant à leur niveau de compétence. Cette problématique touche aussi bien les pays en développement que les pays industrialisés dans lesquels les compétences de ces jeunes diplômés sont sous-utilisées et se retrouvent à accepter des postes occasionnels. Une telle situation peut avoir un impact préjudiciable sur la progression d’une carrière professionnelle. De ce fait, la commission exhorte les gouvernements à élaborer des politiques de création d’emplois et d’orientation professionnelle ciblant, en particulier, cette nouvelle catégorie de travailleurs diplômés (paragr. 800 de l’étude d’ensemble de 2010). La commission invite le gouvernement à fournir dans son prochain rapport des informations sur l’impact des programmes de formation professionnelle ainsi que sur les résultats obtenus en termes d’insertion des jeunes diplômés. En particulier, la commission souhaiterait examiner des informations ventilées par genre sur la formation dispensée aux jeunes personnes entrant dans la vie active, en particulier à celles ayant un titre universitaire, et sur son impact en termes d’insertion des intéressés dans l’emploi durable.

Emploi des femmes. Selon les informations transmises par le gouvernement, en juillet 2009, la Société de formation professionnelle a mis en œuvre un programme visant à accroître le taux de participation des femmes aux programmes de formation. Selon l’Agenda national, les résultats attendus impliqueraient des systèmes d’enseignement et de formation professionnels qui correspondent mieux aux besoins du marché du travail et une participation active du secteur privé aux systèmes d’enseignement et de formation professionnels. Selon les données figurant dans le document de la politique nationale de l’emploi d’octobre 2008, le taux de chômage des femmes a atteint les 26,1 pour cent de la population active, en 2007, et les diplômées de l’enseignement supérieur étaient les plus touchées par le chômage. La commission prie le gouvernement de fournir des informations détaillées sur les mesures prises ou envisagées pour améliorer et favoriser l’insertion des femmes sur le marché du travail.

Article 3. Participation des partenaires sociaux. Le gouvernement indique que des consultations ont été entreprises dans le cadre de réunions menées au sein du ministère de l’Emploi, avec la participation des représentants d’organisations d’employeurs et de travailleurs, ainsi que des membres de la société civile. La commission espère que le gouvernement sera en mesure de fournir dans son prochain rapport des informations précises sur les consultations menées avec les représentants des partenaires sociaux sur la politique de l’emploi. La commission invite le gouvernement à indiquer si des consultations ont été menées avec les catégories les plus vulnérables de la population – en particulier avec des représentants des travailleurs des zones rurales et de l’économie informelle – afin d’obtenir leur collaboration pour l’élaboration et l’application des programmes et mesures de politique de l’emploi.

Point V du formulaire de rapport. Assistance technique du BIT. La commission a pris connaissance des projets de coopération technique mis en place par le BIT en Jordanie et note que la phase finale du projet «promotion de l’artisanat» a été signée en septembre 2008; il vise à améliorer le système de formation dans le domaine de l’artisanat en favorisant des partenariats avec le secteur privé et en créant des réseaux de points de vente, un site Internet et des brochures pour une meilleure commercialisation de la production artisanale. La commission a également pris note du projet Better Work et de son objectif de réduction de la pauvreté en élargissant les possibilités de travail décent dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, à travers l’amélioration de la compétitivité des entreprises jordaniennes, le développement de leurs performances économiques et la promotion des normes internationales du travail. La commission invite le gouvernement à fournir dans son prochain rapport des informations sur les actions entreprises suite à l’assistance technique reçue du BIT afin d’assurer la mise en œuvre d’une politique active de l’emploi au sens de la convention. Elle invite également le gouvernement à communiquer des informations sur l’état d’avancement des priorités relatives à l’emploi du programme par pays de promotion du travail décent.

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