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Demande directe (CEACR) - adoptée 2011, publiée 101ème session CIT (2012)

Convention (n° 122) sur la politique de l'emploi, 1964 - Gabon (Ratification: 2009)

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Demande directe
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La commission a pris note du premier rapport du gouvernement sur l’application de la convention.
Articles 1 et 3 de la convention. Elaboration et mise en œuvre d’une politique nationale de l’emploi. Participation des partenaires sociaux. Le gouvernement indique que l’objectif de promouvoir le plein emploi productif est contenu dans le projet de société sur la base duquel le Président de la République a été élu. La politique de l’emploi et celle de lutte contre l’exclusion et la précarité sociale sont également inscrites dans le plan stratégique «Gabon émergent» 2011 2016. La commission note l’adoption en septembre 2010 d’un plan d’action pour l’emploi qui contient une présentation générale des axes prioritaires et des résultats attendus. Ce plan d’action a fait l’objet des consultations avec les partenaires sociaux et a bénéficié de l’assistance technique du BIT. La commission note que le taux de chômage au Gabon est élevé puisqu’il affecte 16,3 pour cent de la population (données de l’année 2005). Le chômage touche par ailleurs plus massivement les jeunes, le tiers des actifs de moins de 30 ans étant sans emploi. Trente-trois pour cent de la population se trouve en situation de précarité, avec une incidence plus forte en milieu rural (45 pour cent) qu’en milieu urbain (30 pour cent). Le gouvernement indique que, afin de réduire le taux de chômage à moins de 20 pour cent, un programme d’investissement sera lancé dans les secteurs d’activité à fort potentiel de main-d’œuvre tels que l’agriculture, l’industrie et le tourisme. Il indique aussi qu’une politique de grands travaux visant à atteindre les objectifs de l’emploi définis dans le programme de développement sera menée dans les secteurs du bâtiment et des travaux publics. La commission souhaiterait examiner dans le prochain rapport du gouvernement les mesures concrètement adoptées et mises en œuvre dans le cadre du plan d’action pour l’emploi, en termes de création d’emplois durables et de réduction du chômage. En outre, la commission espère que le gouvernement sera en mesure de fournir des statistiques sur la situation et les tendances de l’emploi, du chômage et du sous-emploi, notamment en ce qui concerne les femmes et les jeunes. Elle prie également le gouvernement d’inclure des informations détaillées sur les consultations menées avec les représentants des organisations des employeurs et des travailleurs, ainsi que des représentants des travailleurs des zones rurales et de l’économie informelle, afin d’obtenir leur collaboration pour l’élaboration et l’application des programmes et mesures de politique de l’emploi (article 3).
Article 2. Collecte et utilisation des données sur l’emploi. Le gouvernement indique dans son rapport que les mesures sont prises afin de rassembler et d’analyser les données statistiques concernant le volume et la répartition de la main-d’œuvre, la nature et l’ampleur du chômage et du sous-emploi. Selon le BIT, il serait nécessaire de faire des enquêtes auprès des entreprises afin de mieux appréhender la demande de travail et qualifications recherchées, notamment les diagnostics sectoriels permettant d’élaborer les répertoires de métiers et des compétences afin de faciliter l’appariement sur le marché du travail et la planification de l’éducation et de la formation professionnelle. Soulignant l’importance qu’un système de collecte de données sur le marché du travail revêt pour pouvoir déterminer les mesures à adopter en vue d’atteindre les objectifs de la convention et revoir régulièrement les mesures ainsi prises, la commission invite le gouvernement à fournir dans son prochain rapport des informations sur tout progrès réalisé dans ce domaine ainsi que des données statistiques relevant des enquêtes économiques et démographiques organisées.
Coordination de la politique de l’emploi avec la réduction de la pauvreté. La commission a pris connaissance du document de travail, Evaluation des emplois générés dans le cadre du document de stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté au Gabon, publié en 2011 par le Secteur de l’emploi du BIT. Ce document indique que, même si le niveau de PIB par habitant au Gabon est l’un des plus élevés d’Afrique, le taux de chômage et le taux de pauvreté montrent que le pays souffre de nombreuses défaillances, avec notamment des indicateurs sociaux en deçà de ceux des pays à revenus comparables. La commission note que l’emploi ne figurait pas de manière explicite dans le document stratégique de croissance et de réduction de la pauvreté (DSCRP). La commission invite le gouvernement à fournir dans son prochain rapport des informations détaillées sur les mesures prises pour que l’emploi, en tant qu’élément clé de la réduction de la pauvreté, soit au cœur de ses politiques macroéconomiques et sociales.
Groupes vulnérables. Le gouvernement indique dans son rapport qu’environ 55 pour cent des jeunes sont en quête d’un premier emploi. La commission note que le plan d’action pour l’emploi mentionne une adaptation éventuelle des activités de formation professionnelle aux besoins des jeunes et envisage la création d’un fonds de solidarité pour l’emploi en faveur des jeunes. Par ailleurs, selon les données examinées par le BIT, certains domaines d’activités emploient majoritairement les femmes, tels que l’agriculture et le commerce, dont plus de la moitié de la main-d’œuvre est féminine. D’autres types d’activités sont en revanche dominés par une main-d’œuvre masculine, notamment la pêche et l’élevage, l’exploitation forestière, l’industrie et la construction. La commission invite le gouvernement à fournir dans son prochain rapport plus d’informations sur les mesures prises en vue de renforcer les programmes visant à faciliter l’insertion des jeunes et des femmes dans le marché du travail.
Promouvoir les petites et moyennes entreprises (PME). Le gouvernement mentionne dans son rapport la mise en place d’un cadre propice à l’émergence d’un secteur privé dynamique, qui soit à la fois facteur de croissance forte et durable et générateur d’emplois. La commission note que le plan d’action pour l’emploi propose comme action prioritaire de soutenir l’emploi par la mise en place des mesures d’appuis aux PME en mettant à leur disposition des conseillers technologiques afin de moderniser leurs processus de production de biens et services. La commission invite le gouvernement à fournir des informations sur les mesures prises pour soutenir le développement des petites et moyennes entreprises. Elle demande aussi au gouvernement de fournir des informations sur l’impact des mesures prises en vue de réduire les obstacles rencontrés par les petites et moyennes entreprises pour démarrer leurs activités. Le gouvernement pourrait juger utile de consulter les dispositions de la recommandation (no 189) sur la création d’emplois dans les petites et moyennes entreprises, 1998.
Coordination de la politique de l’éducation et de la formation avec la politique de l’emploi. La commission note que le plan envisage de prendre des mesures afin que le financement de l’offre d’éducation et de formation professionnelle réponde mieux aux défis auxquels le pays est confronté en termes de développement économique et de cohésion sociale. Le document de travail no 80 du Secteur de l’emploi du BIT indique qu’il serait nécessaire d’exploiter les données des enquêtes sur l’emploi afin d’alimenter les orientations et décisions en matière de politique d’emploi et de formation. La commission invite le gouvernement à indiquer dans son prochain rapport les mesures prises afin que la promotion de la formation professionnelle soit davantage en adéquation avec les perspectives d’accès à l’emploi ouvertes aux jeunes.
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