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Demande directe (CEACR) - adoptée 2015, publiée 105ème session CIT (2016)

Convention (n° 122) sur la politique de l'emploi, 1964 - Mauritanie (Ratification: 1971)

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La commission prend note des observations formulées par la Confédération générale des travailleurs de Mauritanie (CGTM) reçues le 28 août 2015, du rapport du gouvernement et de sa réponse aux observations de la CGTM, reçus respectivement le 30 septembre et le 12 octobre 2015.
Articles 1 et 3 de la convention. Promotion de l’emploi. Consultation des partenaires sociaux. Le gouvernement indique dans son rapport que les problèmes de l’emploi restent une grande préoccupation pour les pouvoirs publics et qu’il intensifie sa politique visant à réduire davantage la pauvreté et à promouvoir l’emploi à travers des programmes sectoriels qui ont donné des résultats, notamment sur la réduction du chômage (selon l’enquête de référence réalisée par l’Office national de la statistique, avec l’appui technique du BIT, le taux de chômage est ramené à 10,1 pour cent contre près de 31 pour cent en 2008). Le gouvernement fait également état de l’élaboration d’un plan d’action qui prévoit l’actualisation et l’adoption de la Stratégie nationale de promotion de l’emploi, ainsi que de la mise en place d’un mécanisme de concertation, de partage et d’implication des partenaires sociaux dans le montage et la validation des stratégies et des plans d’action. La commission note que, dans le cadre de la discussion tripartite qui a eu lieu à la Commission de l’application des normes de la Conférence en juin 2014, le gouvernement avait assuré que l’ouverture des négociations avec les syndicats était imminente. Pour sa part, la CGTM fait état de l’absence de mise en place d’une politique nationale de l’emploi ainsi que du manque de planification découlant du fait que le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP) ne renferme aucune vision basée sur la création d’emplois. En réponse aux observations de la CGTM, le gouvernement dit accorder un intérêt particulier à l’emploi, en général, et à celui des jeunes, tout particulièrement. Le gouvernement évoque l’élaboration de manière participative d’une stratégie nationale de l’emploi, ainsi que la création de plusieurs institutions destinées, soit à préparer les jeunes en les dotant de compétences, soit en leur offrant des opportunités directes d’emploi. La commission prie le gouvernement de fournir des informations détaillées sur les résultats obtenus dans le cadre de la Stratégie nationale de l’emploi, en termes de création d’emplois durables, de réduction du sous-emploi et de lutte contre la pauvreté. La commission prie à nouveau le gouvernement de fournir des informations détaillées sur la participation des partenaires sociaux à l’élaboration et à la mise en œuvre de la Stratégie nationale de l’emploi. Prière également d’indiquer les mesures prises ou envisagées pour associer aux consultations prévues par la convention des représentants des personnes travaillant en milieu rural et dans l’économie informelle.
Coordination des politiques. Education et formation professionnelle. Le gouvernement a indiqué précédemment que, afin de mettre en place un système de formation technique et professionnelle (FTP) de qualité, les centres de formation et de perfectionnement professionnels avaient été réhabilités et les équipements des établissements de FTP mis à niveau. La commission prie le gouvernement de présenter des informations sur les mesures prises pour garantir que les politiques d’éducation, de formation professionnelle et d’emploi soient coordonnées. La commission prie le gouvernement d’inclure des informations sur les mesures prises pour améliorer l’offre de formation professionnelle et technique en faveur des jeunes et des femmes, et pour créer de l’emploi productif et durable dans des conditions socialement satisfaisantes pour les travailleurs de l’économie informelle.
Article 2. Collecte et utilisation des données sur l’emploi. La commission prie le gouvernement d’indiquer les progrès accomplis dans la collecte des données sur l’emploi, en précisant les mesures de politique de l’emploi adoptées grâce à la mise en place d’un nouveau système national d’information sur l’emploi.
Institutions du marché du travail. Le gouvernement s’était référé à la création d’une agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes (ANAPEJ) et à l’autorisation qui avait été donnée aux inspecteurs du travail d’ouvrir des bureaux de placement. La commission s’était également référée à son étude d’ensemble de 2010 sur les instruments relatifs à l’emploi (paragr. 786) où elle soulignait qu’une étape fondamentale qui contribue à atteindre le plein emploi consiste à établir ou à s’efforcer de mettre en place des institutions qui assurent un service public et efficace de l’emploi et à réglementer le fonctionnement des agences d’emploi privées. La commission prie le gouvernement de fournir des informations sur les mesures prises pour renforcer les institutions nécessaires à la réalisation du plein emploi. Prière d’inclure des indications sur la manière dont les bureaux de placement existants dans le pays contribuent à assurer une insertion adéquate des travailleurs disponibles.
Micro et petites entreprises. Le gouvernement réitère dans son rapport qu’il a créé un service chargé de la promotion des micro et petites entreprises (MPE) et qu’il compte établir une stratégie concertée de promotion des MPE pour la période 2014-2018. La commission prie le gouvernement de fournir des informations actualisées sur l’impact des mesures adoptées, pour ce qui est de favoriser la création d’emplois durables par les micro et petites entreprises.
Promotion de l’emploi et des programmes à haute intensité de main-d’œuvre. Le gouvernement signale que, dans le cadre de la promotion de l’emploi et de la haute intensité de main-d’œuvre, un projet de promotion de la pierre taillée a évolué en une entreprise publique pérenne réalisant des ouvrages en matériaux locaux selon des méthodes à haute intensité de main-d’œuvre, méthodes qui restent privilégiées dans la réalisation d’ouvrages routiers et de bâtiments et d’installation de réseaux hydrauliques et électriques. La commission prie le gouvernement de fournir des informations sur les emplois générés par les programmes à haute intensité de main-d’œuvre.
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