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Observation (CEACR) - adoptée 2016, publiée 106ème session CIT (2017)

Convention (n° 122) sur la politique de l'emploi, 1964 - Panama (Ratification: 1970)

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La commission prend note des observations formulées par le Conseil national des travailleurs organisés (CONATO) et la Confédération nationale de l’unité syndicale indépendante (CONUSI), reçues le 31 août 2015, ainsi que de la réponse du gouvernement, reçue le 1er décembre 2015.
Articles 1, 2 et 3 de la convention. Application d’une politique active de l’emploi. Participation des partenaires sociaux. Le CONATO et la CONUSI déclarent qu’il n’existe pas de politique de l’emploi dans le pays. Ils déclarent que la croissance du tourisme, des exportations, de l’agriculture et de l’industrie a ralenti. Le gouvernement reconnaît que le pays ne dispose pas d’une politique de l’emploi incluant l’ensemble des sujets qu’elle devrait comprendre. La commission prend note des informations détaillées fournies par le gouvernement dans son rapport et de l’adoption du Plan stratégique du gouvernement «Un seul pays» (2015-2018), dont les axes fondamentaux incluent une stratégie économique et sociale, un plan quinquennal d’investissements et une programmation financière. La stratégie économique et sociale définit le lien qui existe entre l’emploi, la construction et le commerce, qui sont des secteurs dont la capacité de maintenir le rythme de la croissance pourrait être affectée par les changements régionaux et mondiaux. Elle détermine également trois secteurs présentant un fort potentiel de création d’emplois: la logistique et le transport; l’agriculture, la sylviculture et la pêche; et le tourisme. La commission note que l’économie panaméenne connaît une croissance soutenue d’un peu plus de 6 pour cent par an (6,2 pour cent en 2014), soit l’un des taux de croissance les plus élevés de la région. Cette croissance pourrait néanmoins diminuer en raison de la baisse de régime des investissements dans des projets immobiliers et commerciaux, ainsi que de la fin des travaux d’agrandissement du Canal de Panama. Au niveau national, en 2015, les taux de chômage total et de chômage ouvert sont passés respectivement de 4,1 à 4,8 pour cent et de 3,1 à 3,5 pour cent. La commission prend note de l’instauration, avec l’assistance technique du BIT, en août 2014, de la Haute Commission pour la politique publique de l’emploi, entité tripartite chargée de regrouper les mesures et les stratégies permettant au gouvernement d’établir et de mettre en œuvre une politique de l’emploi. Le gouvernement indique que, en novembre 2014, la haute commission a remis au Président de la République un document intitulé «Accroître l’emploi, la productivité et l’insertion sociale grâce à une formation technique et professionnelle plus importante et de meilleure qualité», qui contient un diagnostic du marché du travail panaméen. En novembre 2014, le gouvernement, le Conseil national de l’entreprise privée (CONEP), le CONATO, la CONUSI et l’OIT ont signé un mémorandum d’accord sur la mise en route du cadre de coopération technique du BIT: Programme de travail décent pour la République du Panama 2015-2019, dont les priorités sont notamment la création d’opportunités pour les femmes, les hommes et les jeunes afin qu’ils disposent d’emplois décents, ainsi que le renforcement du tripartisme et du dialogue social. La commission prie le gouvernement de fournir des informations sur les effets des mesures adoptées pour promouvoir le plein emploi. Prière de continuer à fournir des informations statistiques actualisées sur la situation, le niveau et l’évolution du marché du travail. Elle le prie également de donner des informations sur les consultations menées avec les représentants des organisations d’employeurs et de travailleurs sur les sujets couverts par la convention et notamment sur l’élaboration d’une politique active de l’emploi. Prière également d’indiquer comment les représentants des catégories les plus vulnérables de la population, en particulier les représentants des travailleurs ruraux et de l’économie informelle, ont participé à l’élaboration de politiques et de programmes pour l’emploi. Sur ce point, le gouvernement pourra estimer utile de consulter la recommandation (no 204) sur la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle, 2015.
La commission soulève d’autres questions dans une demande qu’elle adresse directement au gouvernement.
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