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Observation (CEACR) - adoptée 2016, publiée 106ème session CIT (2017)

Convention (n° 111) concernant la discrimination (emploi et profession), 1958 - Indonésie (Ratification: 1999)

Autre commentaire sur C111

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Articles 2 et 3 de la convention. Egalité de chances entre hommes et femmes. La commission rappelle ses précédents commentaires dans lesquels elle avait noté que les femmes étaient sous-représentées dans les postes de direction et que l’emploi informel était élevé dans les secteurs dans lesquels les femmes étaient fortement représentées. La commission note que, selon les données de la dernière enquête sur la population active fournies par le gouvernement, en février 2016, le taux d’activité des femmes était de 52,71 pour cent et celui des hommes de 83,46 pour cent. Les femmes sont toujours principalement employées dans les services d’éducation (61,21 pour cent); les services de santé et les services sociaux (66,47 pour cent); les services d’hôtellerie, d’alimentation et de boissons (55,83 pour cent). En outre, la commission note que, d’après la base de données de l’OIT sur les statistiques du travail (ILOSTAT), en 2015, la représentation des femmes dans les postes de direction demeure faible (20,8 pour cent); les femmes sont largement majoritaires dans le travail domestique et les services de ménage (74 pour cent) mais demeurent sous-représentées dans le secteur du gaz et de l’électricité (8,8 pour cent); plus de femmes que d’hommes travaillent pour leur compte et contribuent à l’entreprise familiale (54 pour cent). S’agissant de l’emploi dans le secteur public, la commission note qu’en décembre 2014, d’après les données fournies par le gouvernement, 48,63 pour cent des fonctionnaires étaient des femmes, dont 37,24 pour cent étaient des fonctionnaires (Fungsional Umum/Staff) et 59,92 des employées du gouvernement exerçant des fonctions spécifiques (Fungsional Tertentu). A cet égard, la commission note que le gouvernement indique que l’Equipe spéciale nationale pour l’égalité de chances dans l’emploi (EEO) a élaboré un Plan national d’action stratégique pour 2013-2019 et qu’elle a organisé des ateliers et des débats publics, produit du matériel d’information pour les médias, révisé les principes directeurs pour l’égalité de chances dans l’emploi (EEO), mené des recherches et collecté des données, et mis en place des projets pilotes dans plusieurs régions au niveau du district. La commission prie le gouvernement de continuer à prendre des mesures, en collaboration avec les partenaires sociaux, pour lutter contre la forte ségrégation professionnelle entre hommes et femmes sur le marché du travail, et des informations sur les résultats obtenus, notamment dans le cadre du Plan national d’action stratégique pour 2013-2019 élaboré par l’Equipe spéciale nationale pour l’égalité de chances dans l’emploi. Rappelant à nouveau l’importance du rôle de l’Etat dans l’application d’une politique nationale d’égalité dans le secteur public, conformément à l’article 3 f) de la convention, la commission prie le gouvernement de fournir des informations détaillées sur les mesures prises pour promouvoir l’égalité entre hommes et femmes dans le secteur public, y compris toute mesure visant à améliorer le nombre de femmes dans la catégorie des fonctionnaires. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des statistiques détaillées sur la répartition des hommes et des femmes aux différentes catégories de postes de la fonction publique.
Article 3 e). Accès à la formation et à l’orientation professionnelles. Dans ses précédents commentaires, la commission avait observé que, en dépit des progrès accomplis en matière d’éducation – les taux de participation des garçons et des filles étant presque à égalité –, il semble toujours y avoir une ségrégation entre garçons et filles en matière de formation. Elle note que, selon les statistiques fournies par le gouvernement, la ségrégation entre hommes et femmes dans les cours de formation professionnelle continue du fait que davantage d’hommes que de femmes participent à des formations dans les domaines de la construction, de l’électronique et de la mécanique. La commission note toutefois que, plus généralement, davantage de femmes que d’hommes ont participé à des cours de formation visant à accroître la productivité (compétences de gestion et entrepreneuriales). A cet égard, le gouvernement indique que des initiatives, telles que des foires aux emplois ou des programmes de formation, sont prises pour accroître l’accès des femmes à la formation professionnelle et qu’un prix est remis chaque année pour récompenser «la meilleure entreprise employant des femmes». La commission prie le gouvernement de prendre des mesures complémentaires pour promouvoir l’accès des femmes à un éventail plus large de formations et de professions, y compris celles dans lesquelles il y a traditionnellement plus d’hommes et celles qui offrent des perspectives d’avancement, ainsi que des informations sur les résultats obtenus. La commission prie également le gouvernement de continuer à fournir des statistiques détaillées, ventilées par sexe, sur les taux d’activité dans les différents secteurs et les différentes professions, dans l’économie formelle et dans l’économie informelle, ainsi que des données sur le nombre d’hommes et de femmes participant aux cours de formation, en précisant le type de cours suivis.
La commission soulève d’autres questions dans une demande qu’elle adresse directement au gouvernement.
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