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Demande directe (CEACR) - adoptée 2017, publiée 107ème session CIT (2018)

Convention (n° 182) sur les pires formes de travail des enfants, 1999 - Fidji (Ratification: 2002)

Autre commentaire sur C182

Observation
  1. 2021
  2. 2017
  3. 2014

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Article 5 de la convention. Mécanismes de surveillance. Formation des agents publics chargés du contrôle du travail des enfants. Dans ses commentaires précédents, la commission avait pris note de la mise en place d’une Unité travail des enfants (CLU) et des activités qui étaient réalisées. La commission avait pris note en outre des informations du gouvernement sur les activités de formation menées avec l’assistance du projet OIT/IPEC, TACKLE de lutte contre le travail des enfants par l’éducation, et sur les activités du Comité interinstitutions sur le travail des enfants, notamment pour contrôler et signaler des situations d’irrégularité. La commission avait accueilli favorablement les efforts déployés par le gouvernement pour renforcer le dépistage du travail d’enfants et l’avait prié de continuer à communiquer des informations à ce sujet.
La commission prend note de l’indication du gouvernement dans son rapport selon laquelle la création de la CLU a fait mieux connaître le travail des enfants et attiré l’attention sur l’importance de la prévention. Le gouvernement indique aussi que la CLU relève du ministère de l’Emploi, de la Productivité et des Relations du travail (MEPIR) et est administrée par le directeur adjoint des services chargés des normes du travail, avec l’assistance de trois chefs de district et de 38 agents de l’inspection du travail. De plus, le service de la santé et de la sécurité compte également des inspecteurs du travail qui font connaître la liste des lieux de travail dangereux. Le gouvernement indique que, en tout, 68 inspecteurs ont été nommés en 2016 pour enquêter sur des cas ayant trait au travail des enfants, et dispensent une formation visant à sensibiliser les employeurs et les parties intéressées. La commission note aussi que, selon le gouvernement, la base de données de la CLU est administrée et exploitée par l’Unité des technologies de l’information du MEPIR, avec l’aide du Bureau de statistique des Fidji et de la coopération interinstitutions. La commission note que, d’après le gouvernement, la CLU mène des activités de sensibilisation et d’information par le biais des marchés municipaux pour s’assurer qu’aucun enfant ne travaille sur un marché municipal pendant les heures d’école. La commission prend note de l’information du gouvernement selon laquelle, en tout, 4 121 inspections sur le travail des enfants ont été effectuées en 2015 par l’équipe du MEPIR chargée de veiller au respect de la loi, et 3 636 en 2016. Le gouvernement indique aussi que sept enfants au total ont été soustraits au travail des enfants par les agents de l’inspection du travail du ministère et les membres du Comité interinstitutions. De plus, le gouvernement indique que neuf cas de travail des enfants ont été signalés en 2016. Ces enfants ont été soustraits à leur situation et ont pu retourner à l’école. La commission note enfin que, selon le Forum sous-régional sur le travail des enfants et la traite des enfants, un facteur important du succès de la CLU est le réseau et la collaboration qu’elle a développés avec d’autres entités et départements gouvernementaux, par exemple le ministère de l’Education (insertion des enfants dans le système éducatif) et le Département de la protection sociale (allocations familiales). La commission prie le gouvernement de continuer à communiquer des informations sur l’action de la CLU et de fournir des statistiques détaillées sur la portée et la nature des infractions concernant des enfants et des jeunes victimes des pires formes de travail des enfants qui ont été signalées, en particulier des informations sur la base de données de la CLU et sur les résultats des inspections du travail qui ont été effectuées.
Article 7, paragraphe 2. Mesures efficaces prises dans un délai déterminé. Alinéa a). Empêcher que des enfants ne soient engagés dans les pires formes de travail des enfants. Accès à l’éducation de base gratuite. Dans ses commentaires précédents, la commission s’était déclarée préoccupée par le nombre important d’enfants aux Fidji qui ne vont pas à l’école et risquent d’être engagés dans les pires formes de travail des enfants. La commission avait pris note des informations communiquées par le gouvernement concernant les mesures prises pour sensibiliser sur le travail des enfants, l’application d’une nouvelle politique et la suppression des entraves à l’accès à l’éducation. Le gouvernement avait indiqué également une progression marquée de la scolarisation en 2014 et expliqué que la baisse notable de la scolarisation dans le secondaire était due à l’accroissement corrélatif de la formation professionnelle aux compétences de base. La commission avait pris note finalement des diverses mesures prises avec l’assistance du projet TACKLE, notamment des initiatives communautaires, afin de prévenir le travail des enfants et de les y soustraire, ainsi que des campagnes de sensibilisation dans les établissements primaires et secondaires.
La commission note la déclaration du gouvernement selon laquelle le rapport annuel de 2015 du ministère de l’Education, du Patrimoine et des Arts, que le ministère fidjien de l’Education mène de nombreuses initiatives dans le domaine de l’éducation, notamment les suivantes: bourses d’études, programmes d’aide aux transports, nomination d’un agent chargé de la protection des enfants dans chaque école et de la prise en charge des enfants en situation de risque, amélioration des services fournis par les enseignants, élaboration et révision des programmes d’études et amélioration des infrastructures et accroissement des ressources dans les écoles. Le gouvernement indique en outre que l’un des piliers de la réforme du ministère est l’accent qui est mis sur la participation des parents à l’éducation de leurs enfants. Le ministère insiste sur la nécessité d’une collaboration plus étroite entre les parents ou les tuteurs et les écoles. Le gouvernement indique aussi que, à la suite de la dévastation causée par le cyclone Winston, le gouvernement a rapidement apporté son aide à la reconstruction d’écoles. La commission note enfin que la phase II du projet TACKLE a commencé en 2015 et vise à renforcer les systèmes et structures mis en place par les parties intéressées et à soutenir l’action menée à l’échelle nationale pour éliminer progressivement le travail des enfants. La commission se félicite des mesures prises par le gouvernement pour renforcer le système éducatif. Elle prie le gouvernement de continuer à fournir des informations actualisées sur l’impact de ces mesures, en particulier le projet TACKLE, pour accroître les taux de scolarisation et réduire les taux d’abandon scolaire. Dans la mesure du possible, ces données devraient être ventilées par âge et par genre.
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