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Observation (CEACR) - adoptée 2017, publiée 107ème session CIT (2018)

Convention (n° 122) sur la politique de l'emploi, 1964 - Cameroun (Ratification: 1970)

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Article 1 de la convention. Mise en œuvre d’une politique active de l’emploi. Dans ses précédents commentaires, la commission avait prié le gouvernement de fournir des indications sur la formulation et la mise en œuvre d’une politique active de l’emploi et d’indiquer les mesures concrètement mises en œuvre pour créer des emplois productifs et réduire la précarité de l’emploi dans le pays. Le gouvernement indique dans son rapport que la politique nationale de l’emploi est toujours en cours de finalisation, et n’est donc pas encore en vigueur. Il ajoute que le Plan d’action national pour l’emploi des jeunes (PANEJ) 2016 2020 ainsi que le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) restent néanmoins des documents importants dans le cadre de la promotion de l’emploi au Cameroun. Le gouvernement ajoute qu’il a fait de l’emploi un axe central de sa politique de développement et l’un des trois axes stratégiques du DSCE. Le gouvernement ajoute qu’au Cameroun il existe un lien étroit entre les objectifs du plein emploi et les objectifs de développement économique et social visible dans le DSCE et la vision de l’émergence du Cameroun à l’horizon 2035. La commission exprime l’espoir que le gouvernement adoptera la politique nationale de l’emploi dans un proche avenir. Elle prie le gouvernement de donner des informations sur tout progrès concernant la formulation et la mise en œuvre de cette politique, et d’en fournir une copie une fois adoptée. La commission prie également le gouvernement de communiquer de plus amples informations concernant les mesures concrètement mises en œuvre pour créer des emplois productifs et réduire la précarité de l’emploi.
Article 1, paragraphe 3. Coordination de la politique de l’éducation et de la formation avec la politique de l’emploi. Le gouvernement indique qu’il a observé des difficultés liées à l’inadéquation entre l’emploi et la formation. Afin d’y remédier, il promeut des formations professionnelles et la création de centres d’excellence de formation professionnelle sur toute l’étendue du territoire national grâce à un partenariat avec la République de Corée. La commission prie le gouvernement de communiquer de plus amples informations sur l’impact des mesures prises ou envisagées afin de remédier aux difficultés liées à la coordination de la politique de l’éducation et de la formation avec la politique de l’emploi, notamment en termes d’insertion durable des catégories de travailleurs les plus désavantagés sur le marché du travail. A cet égard, elle prie à nouveau le gouvernement de communiquer des informations sur la manière dont la participation des organisations d’employeurs et de travailleurs est assurée dans la pratique.
Economie informelle. Le gouvernement fait état de la mise en place en 2005 d’un projet intégré d’appui aux acteurs de l’économie informelle grâce aux ressources de l’Initiative pays pauvres très endettés (PPTE). Il ajoute que ces ressources, évalués à 9 milliards de francs CFA, ont permis de mettre en place le Fonds d’appui aux acteurs du secteur informel (FAASI). La commission prie le gouvernement de communiquer de plus amples informations sur les activités du FAASI, en termes de création d’emplois productifs ou de formations pour les travailleurs de l’économie informelle et d’application des principes de la recommandation (no 204) sur la transition de l’économie informelle à l’économie formelle, 2015.
Article 2. Collecte et utilisation des données sur l’emploi. Le gouvernement indique que l’Observatoire national de l’emploi et de la formation professionnelle (ONEFOP) et l’Office national du tourisme (ONT) œuvrent en collaboration avec l’Institut national de la Statistique (INS) afin de compiler et publier des données sur le chômage au Cameroun. Il ajoute qu’il transmettra à la commission les informations sur la situation de l’emploi, le niveau et les tendances de l’emploi, du chômage et du sous-emploi pour l’année 2016 dès qu’elles seront disponibles. La commission prie à nouveau le gouvernement de préciser les mesures actives de l’emploi qui ont été adoptées grâce à la mise en place des différentes structures chargées de la collecte de l’information sur l’emploi. Elle espère que le gouvernement sera prochainement en mesure de fournir des statistiques actualisées sur la situation et les tendances de l’emploi, du chômage et du sous-emploi, notamment en ce qui concerne les femmes et les jeunes. Elle invite le gouvernement à se prévaloir de l’assistance technique du BIT à cet égard.
Article 3. Participation des partenaires sociaux à l’élaboration et la mise en œuvre des politiques de l’emploi. Le gouvernement indique que, dans le cadre de la mise en place de la politique de l’emploi, toutes les couches de la société camerounaise sont consultées à travers diverses instances telles que la Commission nationale consultative du travail, le Comité national de suivi du dialogue social et d’autres instances dans diverses activités économiques. Il fait également état de l’organisation et du déroulement de séminaires et forums afin de recueillir des recommandations pouvant être insérées dans la mise en place des programmes en faveur de l’emploi au Cameroun. La commission prie le gouvernement de continuer de fournir des indications sur la manière dont les partenaires sociaux participent à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique nationale de l’emploi et de la formation professionnelle. Elle prie à nouveau le gouvernement de fournir des informations détaillées sur la manière dont les représentants des travailleurs ruraux et des travailleurs de l’économie informelle participent à l’élaboration des politiques et programmes de l’emploi.
La commission soulève d’autres questions dans une demande qu’elle adresse directement au gouvernement.
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