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Demande directe (CEACR) - adoptée 2021, publiée 110ème session CIT (2022)

Convention (n° 100) sur l'égalité de rémunération, 1951 - Venezuela (République bolivarienne du) (Ratification: 1982)

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La commission prend note des observations de la Confédération des travailleurs du Venezuela (CTV), de la Centrale des travailleurs Alliance syndicale indépendante (CTASI) et de la Fédération des associations de professeurs d’université du Venezuela (FAPUV), reçues le 30 août 2021. La commission prend note aussi des observations de la Confédération socialiste bolivarienne des travailleurs et travailleuses des zones urbaines et rurales et de la pêche du Venezuela (CBST-CCP), reçues le 8 septembre 2021. La commission prie le gouvernement de fournir ses commentaires à cet égard.
Articles 1 et 2 de la convention. Écart salarial entre hommes et femmes. La commission prend note de l’indication figurant dans le rapport du gouvernement selon laquelle une étude sur l’écart salarial entre hommes et femmes est en cours avec tous les organismes nationaux concernés. Le gouvernement mentionne également la participation des femmes aux conseils de production des travailleurs (32,46 pour cent en 2020) ainsi que la proportion de femmes bénéficiant de prestations monétaires à long terme (pensions) (59,9 pour cent des bénéficiaires) et de prestations de la «Gran Misión Hogares de la Patria» (Grande mission foyers de la Patrie ) (78 pour cent des bénéficiaires). La commission note aussi, d’après le rapport du gouvernement sur l’application de la convention (no 111) concernant la discrimination (emploi et profession), 1958, que l’Agenda programmatique pour les femmes et l’égalité de genre pour 2025, adopté dans le cadre du Plan de la Patria pour 2025, a entre autres objectifs celui de l’émancipation que permet l’égalité de genre, en recherchant la pleine équité dans les conditions de travail et la jouissance des droits économiques, et la lutte contre la domination patriarcale à tous les niveaux du système éducatif et dans la culture. La commission prend note des observations présentées par la CTV, la FAPUV et la CTASI, selon lesquelles il n’y a pas eu de données officielles sur l’écart de rémunération entre hommes et femmes depuis 2011 et que, d’après une enquête nationale sur les conditions de vie réalisée en 2020 par l’Institut d’investigation économique et sociale (IIES), l’écart entre hommes et femmes dans le taux de participation à la vie économique est important - 71 pour cent pour les hommes et 43 pour cent pour les femmes. Les mêmes organisations soulignent aussi le manque de collaboration avec le gouvernement dans l’application de la convention. La commission souhaite rappeler que, pour pouvoir s’attaquer à la discrimination et à l’inégalité de rémunération, et pour déterminer si les mesures prises ont un impact positif, il est essentiel de disposer de données et de recherches sur la situation réelle, y compris sur les causes profondes, et qu’il faut donc davantage d’informations ventilées par sexe sur le taux d’emploi, les secteurs d’activité et la rémunération. La commission prie le gouvernement: i) de continuer à fournir des informations sur les mesures prises pour réduire l’écart de rémunération entre hommes et femmes, y compris dans le cadre de l’Agenda programmatique pour les femmes et l’égalité de genre pour 2025; et ii) de fournir de plus amples informations sur le contenu de l’étude en cours, et notamment d’indiquer si elle contiendra des statistiques et d’autres informations, ventilées par sexe, pour évaluer l’écart de rémunération entre hommes et femmes par secteur, en préciser les causes et en évaluer les tendances.
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