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Observation (CEACR) - adoptée 2023, publiée 112ème session CIT (2024)

Convention (n° 100) sur l'égalité de rémunération, 1951 - Mongolie (Ratification: 1969)

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Commentaires précédents: observation et demande directe

Articles 1 à 4 de la convention. Évaluer l’écart de rémunération entre femmes et hommes et en traiter les causes profondes. La commission prend note de l’indication du gouvernement, dans son rapport, selon laquelle, d’après l’Office national de la statistique, en 2022, la rémunération mensuelle des femmes représentait en moyenne 81,8 pour cent de celle des hommes, soit une augmentation de 1,7 point de pourcentage de l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes depuis 2019 (18,2 pour cent en 2022 contre 16,5 pour cent en 2019). Elle observe que l’écart de rémunération entre femmes et hommes atteint 28,6 pour cent dans les activités des secteurs de la finance et de l’assurance, dans lesquels les femmes représentent 64,2 pour cent de la main-d’œuvre. La commission note en outre que les femmes se trouvent en majorité dans les secteurs les moins bien rémunérés tels que ceux de l’hôtellerie-restauration, l’éducation, la santé, le commerce de gros et de détail, et les hommes dans les secteurs de l’exploitation minière, de l’industrie manufacturière, de la construction, des transports et de l’énergie, qui sont des secteurs bien rémunérés. À cet égard, elle renvoie à ses commentaires relatifs à l’application de la convention (no 111) concernant la discrimination (emploi et profession), 1958, au sujet de la persistance de la ségrégation verticale et horizontale sur le marché de l’emploi. La commission constate avec regret que le gouvernement ne fournit pas d’informations sur les mesures prises pour s’attaquer aux causes profondes de l’écart de rémunération entre femmes et hommes, notamment à la suite de la Politique nationale sur les salaires pour 2019-2024 et de son plan d’action. Elle note en outre que, dans ses observations finales de 2022, le Comité (ONU) pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) s’est déclaré préoccupé par l’écart salarial persistant entre les femmes et les hommes dans tous les secteurs et la concentration des femmes dans les emplois faiblement rémunérés des secteurs formel et informel (CEDAW/C/MNG/CO/10, 12 juillet 2022, paragr. 30). La commission prie le gouvernement de redoubler d’efforts pour remédier à l’écart de rémunération entre femmes et hommes, notamment en promouvant l’application du principe de l’égalité de rémunération entre femmes et hommes pour un travail de valeur égale, tel que consacré par la loi sur le travail et par la convention, et à ses causes profondes, telles que la ségrégation professionnelle verticale et horizontale persistante et les stéréotypes de genre concernant les aspirations, les préférences et les capacités professionnelles des femmes, ainsi que leur rôle dans la famille. La commission prie aussi le gouvernement de fournir des informations sur: i) toute mesure volontariste adoptée et mise en œuvre à cette fin, notamment en améliorant l’accès des femmes à des emplois offrant des perspectives de carrière et des rémunérations plus élevées; et ii) les gains des femmes et des hommes dans les différents secteurs de l’économie, ventilés par sexe et par catégorie professionnelle, ainsi que toute information disponible sur l’écart de rémunération entre femmes et hommes.
La commission soulève d’autres questions dans une demande qu’elle adresse directement au gouvernement.
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