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Demande directe (CEACR) - adoptée 2023, publiée 112ème session CIT (2024)

Article 1 paragraphes 1 à 4 de la convention. Élaboration et application de politiques et programmes d’éducation et de formation. Le gouvernement indique que, conformément à l’article 132 du Code du travail (no 12 de 2003), le Conseil suprême pour le développement des ressources humaines préside à l’élaboration de la politique nationale de développement humain. Ce Conseil suprême est également chargé d’établir un programme national pour la mise en œuvre de la politique nationale, en collaboration avec les autorités et ministères compétents, comme le ministère de la Main-d’œuvre (MoM) et le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement technique (MoETE). Le gouvernement ajoute que le secrétariat du Conseil suprême est chargé de faciliter la collaboration entre les gouvernorats afin d’intensifier la mise en valeur des ressources humaines à l’échelon local. La commission prie le gouvernement de fournir des informations actualisées sur les mesures concrètes prises par ces organismes afin de coordonner de manière effective les politiques nationales et programmes d’orientation et de formation professionnelles et les relier étroitement à l’emploi, en particulier par le biais des services publics de l’emploi, de même que des informations sur leur impact pour ce qui est de l’obtention et de la conservation d’un emploi durable.
S’agissant du chiffre des participants aux différents programmes d’orientation et de formation professionnelles demandé précédemment par la commission, le gouvernement répond que: i) 3 180 personnes (2 242 femmes et 938 hommes) âgées de 18 à 40 ans ont participé au programme de formation transformationnelle; ii) 118 personnes (90 femmes et 28 hommes) âgées de 14 à 18 ans ont participé aux programmes de formation professionnelle; et iii) 6 000 hommes âgées de 14 à 18 ans ont participé au programme de formation professionnelle en cours d’emploi. S’agissant de leur impact, le gouvernement indique que 1 320 000 certificats de maîtrise des compétences ont été délivrés et que de nombreux participants ont lancé leur propre entreprise. Le gouvernement ajoute que des études sont en cours au MoM sur l’incidence des programmes d’orientation et de formation professionnelles sur l’accès à l’emploi et la stabilité de celui-ci. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations détaillées et actualisées, notamment des données statistiques ventilées suivant l’âge, le sexe et la région, sur le nombre des participants aux différents programmes d’orientation et de formation professionnelles proposés par le gouvernement.
Articles 1(5) et 3(1). Égalité d’accès aux programmes d’orientation et de formation professionnelles. Se référant à ses précédents commentaires sur les moyens d’assurer l’accès à l’orientation et la formation professionnelles de tous les travailleurs, y compris les travailleurs âgés, les chômeurs de longue durée et les groupes défavorisés, le gouvernement se réfère à l’initiative «L’Égypte est plus belle avec toi» lancée en 2018, qui se concentre sur la formation et la création de possibilités d’emploi pour les personnes handicapées sur la base de leurs qualifications et en tenant compte des besoins du marché du travail. La première phase de cette initiative s’est achevée en 2019 et les activités de la deuxième phase ont démarré avec l’objectif d’accueillir un plus grand nombre de personnes. Tout en prenant dûment note des informations qui précèdent, la commission observe qu’il manque dans le rapport des informations sur des mesures prises afin de promouvoir un accès effectif à l’orientation et la formation professionnelle pour les travailleurs âgés, les chômeurs de longue durée et les membres de groupes défavorisés qui pourraient nécessiter un perfectionnement ou une mise à niveau des compétences. La commission prie donc le gouvernement de fournir des informations à ce sujet, de même que des informations actualisées sur les progrès accomplis pour assurer aux personnes handicapées un accès effectif à l’orientation et la formation professionnelles et à l’apprentissage tout au long de la vie. En outre, notant qu’en 2021 l’OIT a réalisé en Égypte une étude intitulée «Inventaire de l’éducation et la formation techniques et professionnelles (EFTP) à l’intention des réfugiés, demandeurs d’asile et communautés hôtes», la commission invite le gouvernement à fournir des informations sur la manière dont il tient compte des recommandations formulées par l’OIT dans son étude de 2021 «Inventaire de l’EFTP à l’intention des réfugiés, demandeurs d’asile et communautés hôtes».
Zones rurales. Le gouvernement indique qu’il se dit déterminé à stimuler un accès effectif aux infrastructures d’orientation et formation professionnelles dans les zones rurales. L’Égypte compte actuellement 72 centres de formation, dont 27 unités de formation mobiles. Dans le cadre de l’Initiative pour une vie décente, ces unités sont disséminées dans des villages et des hameaux dans tout le pays et trois cours de formation sont organisés tous les mois dans chaque village. Au titre de l’appui à cette initiative, le MoM vient d’achever un programme de rénovation et d’amélioration capacitaire des unités mobiles. Afin d’inciter les jeunes hommes et femmes à s’inscrire à une formation, les trois meilleurs participants à chaque cours reçoivent une machine à coudre et une trousse d’outillage pour la plomberie ou l’électricité. S’agissant des projets d’habilitation et de soutien à l’emploi proposés aux femmes des zones rurales, le gouvernement indique que plusieurs programmes sont en cours, comme par exemple Rural Women’s Development (7 754 participantes dans 218 villages), Women’s Training in Development and Population (5 557 participantes dans 110 villages), Women’s Training in Basic Life Skills (3 053 participantes dans 78 villages), Developing Women’s Role in Food Production (3 283 participantes dans 49 villages) et Women’s Initiatives (1 960 participantes dans 16 villages). La commission prend note de ces informations avec intérêt et elle prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur la manière dont il fait en sorte d’assurer un accès effectif à l’orientation et la formation professionnelles et à l’apprentissage tout au long de la vie aux personnes habitant des zones rurales qui se distinguent par un accès limité à la formation. Le gouvernement est également invité à continuer à fournir des informations sur les projets d’habilitation et de soutien à l’emploi proposés aux femmes des zones rurales. La commission invite encore le gouvernement à fournir des informations, notamment des données statistiques ventilées suivant l’âge et le sexe, sur les taux de chômage dans les zones rurales d’Égypte et sur l’incidence de l’orientation et la formation professionnelles sur ceuxci.
Emploi et formation des jeunes. S’agissant des résultats obtenus avec l’orientation et la formation professionnelles dans le contexte de l’emploi des jeunes, le gouvernement signale qu’il travaille à l’élargissement de ces programmes aux jeunes en y incluant des formations en rapport avec des qualifications qui leur permettraient de trouver plus facilement des perspectives d’emploi en Égypte et à l’étranger. Faute de données statistiques dans le rapport sur les taux de chômage des jeunes, la commission note que, suivant les chiffres d’ILOSTAT, le taux de chômage des jeunes était de 17,6 pour cent en 2021. Bien que ce chiffre marque un net recul du chômage des jeunes par rapport à 2017 (le taux était alors de 29,6 pour cent), la commission observe qu’il reste plus de deux fois plus élevé que le taux général de chômage en Égypte. En conséquence, la commission prie le gouvernement de continuer à l’informer sur les mesures prises afin d’améliorer les programmes d’orientation et de formation professionnelles pour les jeunes, assurés en particulier par les services de l’emploi, en tenant compte des besoins et opportunités en matière d’emploi dans le pays. En outre, la commission invite le gouvernement à fournir des informations détaillées et actualisées, notamment des données statistiques ventilées suivant le sexe et la région, sur les taux d’emploi des jeunes et sur l’incidence de l’orientation et la formation professionnelles sur ceux-ci.
Emploi et formation des femmes. S’agissant des mesures prises pour assurer l’égalité d’accès des jeunes-filles et des femmes à l’orientation et la formation professionnelles dans tous les secteurs de l’économie, des programmes correspondants sont proposés aux hommes comme aux femmes dans des centres de formation, à l’issue desquels les femmes représentent 70 pour cent des diplômés. L’orientation professionnelle s’adressant aux femmes comporte des programmes calqués sur leurs compétences, comme la confection, la couture, la coupe, les motifs arabesques, le tissage de tapis et carpettes, la maroquinerie et l’entretien des appareils ménagers. La commission note, une fois encore, que la formation professionnelle proposée aux femmes reflète en grande partie les professions féminines traditionnelles. À cet égard, la commission prend note des observations formulées en 2021 par le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDAW/C/EGY/CO/8-10) dans lesquelles il recommandait à l’Égypte «de s’attaquer aux stéréotypes discriminatoires et aux obstacles structurels susceptibles de dissuader les filles de faire des études dans des domaines où les hommes sont traditionnellement majoritaires, tels que les sciences, la technologie, l’ingénierie, les mathématiques et les technologies de l’information et des communications, et de veiller à ce qu’elles aient un accès égal à l’enseignement et à la formation techniques et professionnels, y compris dans les filières autres que celles dans lesquelles elles s’engagent traditionnellement» (paragraphe 34 (b)). S’agissant des tests d’orientation professionnelle et de leur rôle pour ce qui est d’assurer l’égalité d’accès à l’orientation professionnelle, le gouvernement dit élaborer des tests indifférents au genre pour évaluer les compétences en fonction de différentes professions. Pour les projets d’appui à l’emploi des femmes mis en œuvre avec l’assistance du BIT, le gouvernement mentionne le projet pour la promotion de l’emploi productif et du travail décent pour les femmes en Égypte, Jordanie et dans les territoires palestiniens occupés, ainsi que le programme pour le travail décent pour les femmes en Égypte et en Tunisie. S’agissant de l’unité de l’égalité de genre du MoM, créée dans le but de réaliser l’égalité entre les sexes sur le lieu de travail et d’aider les femmes à concilier le travail et les responsabilités familiales, le gouvernement dit organiser tous les mois des ateliers sur des thèmes tels que l’égalité de genre et l’importance du travail des femmes dans les zones rurales. L’unité de l’égalité de genre offre aussi aux femmes des ressources en esprit d’entreprise. D’autre part, le gouvernement ne donne pas d’informations sur les tendances de l’emploi des femmes et la commission note que, suivant les chiffres d’ILOSTAT pour 2021, les taux du chômage des femmes représentent pratiquement trois fois ceux des hommes (16,1 et 5,6 pour cent respectivement). En outre, la représentation des femmes dans les postes de cadre moyen et supérieur était de 20,5 pour cent en 2021. La commission prend bonne note des informations qui précèdent concernant la promotion de la participation des femmes au marché du travail. Elle réitère sa demande au gouvernement pour qu’il fournisse des informations sur l’incidence concrète des mesures précitées en montrant de quelle manière elles ont amélioré l’accès des jeunes-filles et des femmes à l’orientation et la formation professionnelles, notamment dans les domaines non traditionnels. La commission prie également le gouvernement de fournir des informations à jour et plus détaillées sur les tests d’orientation professionnelle et sur leur apport pour ce qui est de garantir un accès à la formation professionnelle exempt de discrimination. Le gouvernement réitère aussi sa demande pour que le gouvernement fournisse des informations détaillées sur les résultats des projets qui ont été mis en œuvre avec l’assistance du BIT pour soutenir l’emploi des femmes, et pour qu’il fournisse aussi des informations sur l’impact de l’action menée par l’unité de l’égalité de genre sur la promotion de l’égalité de genre dans l’emploi. En outre, la commission réitère sa demande au gouvernement pour qu’il communique des informations détaillées et actualisées sur les tendances de l’emploi des femmes, avec notamment les taux d’emploi, de chômage, de sous-emploi visible et leur présence dans les fonctions de cadre moyen et supérieur, et sur l’impact de l’orientation et la formation professionnelles en la matière.
Article 3, paragraphes 2 et 3. Information et documentation destinées à l’orientation professionnelle. S’agissant de l’impact des mesures de sensibilisation aux atouts de l’orientation et la formation professionnelles, le gouvernement répète que, sur base des recherches effectuées par le MoM, il apparaît que ces mesures ont entraîné une augmentation du nombre des diplômées et des bénéficiaires dans les centres de formation. Pour ce qui est de la documentation disponible aux fins de l’orientation professionnelle et des modalités de la tenue à jour de ces informations, le gouvernement indique que des experts du domaine de la formation technique et de l’industrie ont mis au point 36 programmes d’enseignement consacrés à une technologie en particulier et qui correspondent à l’état actuel des besoins en qualifications et de la technologie. Le gouvernement ajoute que le MoM supervise les programmes de formation dispensés par des institutions privées habilitées pour ce faire. En outre, le MoM a doté le fonds pour la formation et la réadaptation destiné à financer la création, le développement et l’amélioration de programmes de formation pour répondre aux besoins du marché du travail. La commission prend dûment note de cette information et prie le gouvernement de fournir des informations, notamment des données statistiques, sur l’impact des mesures conçues pour sensibiliser aux atouts de l’orientation et la formation professionnelles.
Article 5. Coopération des organisations d’employeurs et de travailleurs. Le gouvernement fournit des informations sur des mesures illustrant la collaboration actuelle avec les partenaires sociaux sur des matières en rapport avec l’orientation et la formation professionnelles. À titre d’exemple, il indique que des représentants d’employeurs et de travailleurs ont participé à l’élaboration et à la diffusion de programmes de formation professionnelle. À propos de la stratégie nationale pour l’éducation et la formation professionnelles, le gouvernement explique que sa mise en œuvre se fait par le biais d’une coordination entre plusieurs ministères et en collaboration avec des centres et instituts de formation privés. La commission note toutefois que le rapport ne donne aucune information sur la manière ou la proportion dans laquelle les partenaires sociaux sont associés à la formulation de cette stratégie. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations à ce sujet, en expliquant la manière dont les partenaires sociaux sont impliqués s’agissant des matières faisant l’objet de la convention. La commission réitère, une fois de plus, sa demande au gouvernement pour qu’il donne des informations sur la participation des partenaires sociaux à la formulation et à la mise en œuvre de la stratégie nationale de l’éducation et la formation professionnelles.

Demande directe (CEACR) - adoptée 2019, publiée 109ème session CIT (2021)

Article 1, paragraphe 1, de la convention. Elaboration et application de politiques et programmes d’éducation et de formation étroitement liés à l’emploi. Dans ses commentaires précédents, la commission avait invité le gouvernement à fournir des informations illustrant comment les différentes mesures mises en œuvre ont contribué à promouvoir l’accès à l’éducation, à la formation et à l’apprentissage tout au long de la vie. La commission fait bon accueil aux informations fournies dans le rapport du gouvernement sur les programmes de formation professionnelle élaborés dans les centres de formation qui relèvent du ministère de la Main-d’œuvre, notamment le programme de formation transformationnelle, le programme d’éducation professionnelle, le programme de formation exceptionnelle et le programme progressif de formation professionnelle. La commission note que le programme de formation transformationnelle, d’une durée de quatre mois, vise à faire reculer le chômage en aidant de jeunes diplômés ayant des qualifications intermédiaires ou élevées à obtenir les qualifications supplémentaires qu’exigent les mutations du marché du travail. La commission note aussi que les participants sont âgés de 18 à 45 ans. Les programmes d’éducation professionnelle et d’éducation progressive se focalisent aussi sur les jeunes âgés de 13 à 18 ans et de 13 à 17 ans, respectivement, tandis que les programmes de formation exceptionnelle ne fixent pas de conditions d’âge ou de qualifications. En ce qui concerne les modalités de la coordination entre les institutions chargées d’élaborer des politiques globales et coordonnées d’orientation et de formation professionnelles, le gouvernement indique que le Conseil supérieur pour la mise en valeur des ressources humaines a été relancé dans le but d’élaborer une politique nationale en coordination avec les entités compétentes. A ce sujet, la commission prend note de la mise en place d’autres entités compétentes, comme le Conseil exécutif de l’éducation technique et de la formation professionnelle, en vertu du décret no 796 de 2014 du Premier ministre. Le conseil exécutif est chargé de préparer et de coordonner le système d’éducation technique et de formation professionnelle à l’échelle des établissements d’enseignement de l’Etat. La commission prie le gouvernement de fournir des informations actualisées, notamment des statistiques ventilées par âge et par sexe, sur le nombre de participants aux différents programmes d’orientation et de formation professionnelles mis à disposition par le gouvernement et, en particulier, sur l’impact de ces programmes sur l’accès à un emploi durable. La commission prie aussi le gouvernement de communiquer des informations sur la manière dont il facilite un accès effectif à l’orientation professionnelle, à la formation et à l’apprentissage tout au long de la vie pour l’ensemble des travailleurs, en particulier les travailleurs âgés, les chômeurs de longue durée et les personnes appartenant à des groupes défavorisés qui peuvent avoir besoin de reconversion ou de perfectionnement professionnels en raison de l’évolution des besoins du marché du travail. En outre, la commission invite le gouvernement à communiquer des informations sur les activités et le fonctionnement de chacune des entités compétentes, comme le Conseil supérieur pour la mise en valeur des ressources humaines et le Conseil exécutif de l’éducation technique et de la formation professionnelle, en ce qui concerne l’élaboration coordonnée des politiques et programmes d’orientation et de formation professionnelles. Prière aussi de communiquer des informations détaillées sur les mesures spécifiques prises ou envisagées pour assurer cette coordination.
Articles 3 et 5. Orientation professionnelle. Collaboration avec les organisations d’employeurs et de travailleurs. Dans ses commentaires précédents, la commission avait invité le gouvernement à fournir des informations sur l’impact des mesures prises pour sensibiliser aux avantages de la formation, et sur la participation des partenaires sociaux à l’élaboration et à la dispense de programmes d’orientation et de formation professionnelles. Le gouvernement indique que, d’après des recherches réalisées chaque année par le ministère de la Main-d’œuvre, on a enregistré une hausse du nombre de diplômés et de bénéficiaires de centres de formation grâce aux mesures d’orientation et de formation professionnelles mises en œuvre. Le gouvernement indique également que le nombre de diplômés issus de centres de formation professionnelle a atteint 120 505 personnes à l’échelle nationale. Ce groupe comprend des personnes ayant abandonné leurs études, d’autres ayant des diplômes techniques et d’autres ayant peu ou pas de qualifications. Le gouvernement ajoute que des programmes éducatifs et de formation sont élaborés par le Conseil supérieur pour la mise en valeur des ressources humaines dans le cadre du projet TVET2, compte étant tenu des besoins du marché du travail. La commission prend note des informations fournies par le gouvernement sur les tests d’orientation professionnelle utilisés dans le cadre des programmes de formation rapide que le ministère réalise pour les garçons âgés de 12 à 18 ans et les adultes âgés de 18 à 45 ans. La commission prie à nouveau le gouvernement de fournir des informations sur les effets des mesures prises pour sensibiliser aux avantages de la formation professionnelle, et sur la participation des partenaires sociaux à l’élaboration et à la dispense de programmes d’orientation et de formation professionnelles. La commission prie aussi le gouvernement de communiquer des informations, y compris des données statistiques ventilées, sur l’utilisation de tests d’orientation professionnelle et sur la contribution de ces tests à l’accès à l’orientation professionnelle sans discrimination. Notant que le gouvernement fait état de tests d’orientation professionnelle pour les garçons et les adultes, la commission invite le gouvernement à fournir des informations sur la manière dont il assure une orientation professionnelle aux filles. La commission invite aussi le gouvernement à communiquer des renseignements plus détaillés sur la documentation disponible pour l’orientation professionnelle et à indiquer comment cette information est tenue à jour (article 3, paragraphes 2 et 3).
Emploi et formation des jeunes. Le gouvernement indique que, au deuxième trimestre de 2018, le taux global de chômage en Egypte était d’environ 11,3 pour cent. La commission note que ce chiffre traduit une légère baisse du taux de chômage qui, selon les données disponibles d’ILOSTAT, était de 11,7 pour cent en 2017. La commission note néanmoins que le taux de chômage des jeunes en 2017 était de 29,6 pour cent, soit plus du double. Dans ses commentaires précédents, la commission avait invité le gouvernement à fournir des informations sur les résultats obtenus en matière d’orientation et de formation professionnelles, en particulier pour les jeunes peu ou pas qualifiés et les jeunes vivant en zone rurale. Le gouvernement indique que les régions rurales très éloignées des centres de formation en place sont desservies par 13 unités mobiles de formation. La commission note que, selon le rapport par pays pour l’Egypte de la Fondation européenne pour la formation de 2019, deux jeunes femmes sur trois vivant en zone rurale (69,4 pour cent) ne sont ni dans l’emploi ni dans l’éducation ou la formation, contre un jeune homme sur dix vivant en zone rurale (10,5 pour cent). La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur les résultats de la formation et de l’orientation professionnelles, dans le contexte de l’emploi des jeunes. Elle le prie à nouveau de communiquer des informations sur les résultats obtenus en zone rurale. La commission invite également le gouvernement à fournir des informations sur la nature et la portée de l’orientation et de la formation professionnelles mises à la disposition des jeunes femmes qui vivent en zone rurale pour faire face aux taux élevés de chômage et à l’accès limité à la formation. En outre, la commission invite le gouvernement à communiquer des informations détaillées, ventilées par sexe et par âge, sur les taux de chômage des jeunes en Egypte et sur l’impact des projets mis en œuvre dans ce domaine.
Emploi et formation des femmes. En réponse aux commentaires précédents de la commission, le gouvernement indique que les mesures actives prises pour garantir la participation des femmes au marché du travail comprennent une formation professionnelle adaptée aux besoins du marché du travail, la mise en œuvre de projets d’autonomisation économique et des ateliers culturels pour les femmes en zone rurale. La commission note que, selon les données d’ILOSTAT pour 2017, les taux de chômage des femmes représentent presque le triple de ceux des hommes (23 pour cent contre 8,2 pour cent), et les taux de chômage des jeunes femmes, aussi, sont considérablement plus élevés que ceux des jeunes hommes (38,3 pour cent contre 25,7 pour cent). La commission note que les types de formation professionnelle prévue pour les femmes reflètent en grande partie les professions traditionnellement féminines, que ce soit la couture, le tricot, la fabrication de tapis ou le dessin d’arabesques. A ce sujet, la commission prend note des observations de 2010 du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDAW/C/EGY/CO/7) dans lesquelles le comité s’est dit préoccupé par la ségrégation sexuelle qui existe quant au choix d’une filière par les étudiants. Le gouvernement indique que, en collaboration avec le BIT et le Fonds de l’ONU pour l’égalité entre les sexes, le ministère de la Main-d’œuvre a créé une unité pour améliorer la situation des femmes sur le marché du travail. La commission fait bon accueil à l’indication du gouvernement sur la mise en œuvre du projet El Saleheya pour réduire le chômage dans le gouvernorat d’Ach Charqiya. La commission prie le gouvernement de fournir des informations détaillées et actualisées, dont des statistiques ventilées par sexe, âge et région, sur le nombre de bénéficiaires de programmes d’orientation et de formation professionnelles, le type de formation professionnelle dispensée et l’impact de cette formation sur l’accès des femmes à l’emploi durable. La commission prie aussi le gouvernement de communiquer des informations détaillées sur les résultats des projets mis en œuvre avec l’assistance du BIT pour soutenir l’accès des femmes à un emploi stable. Prière aussi de fournir des informations au sujet des activités de l’unité créée par le ministère de la Main d’œuvre et de leur impact sur la promotion de l’égalité de genre dans l’emploi et la profession. De plus, la commission prie le gouvernement de communiquer des informations détaillées et actualisées sur les tendances de l’emploi des femmes, notamment des taux d’emploi, de chômage et de sous emploi visible. La commission prie aussi le gouvernement de communiquer des informations sur les mesures prises pour garantir l’égalité d’accès des filles et des femmes à l’orientation et à la formation professionnelles dans tous les secteurs économiques et à tous les niveaux de responsabilité, et d’indiquer l’impact de ces mesures sur la participation des femmes à la formation, pour leur permettre d’exercer le plus large éventail possible d’activités économiques, y compris dans des professions non traditionnelles. Prière également de communiquer des informations détaillées sur les projets d’autonomisation économique et d’aide proposés aux femmes en zone rurale.
Article 5. Collaboration avec les organisations d’employeurs et de travailleurs. Le gouvernement fournit des informations sur des mesures qui illustrent la collaboration en cours avec les partenaires sociaux sur des questions concernant l’orientation et à la formation professionnelles. Par exemple, le gouvernement indique qu’il collabore avec des organisations de la société civile et des conseils spécialisés dans l’élaboration et l’application de stratégies et de plans de travail, et en vue d’accords avec des institutions du secteur privé pour activer les programmes de développement et de formation. La commission note que le gouvernement n’indique pas comment ni dans quelle mesure les partenaires sociaux participent à l’élaboration de la Stratégie nationale d’éducation et de formation professionnelles. La commission invite le gouvernement à continuer de donner des informations sur sa collaboration avec les partenaires sociaux en ce qui concerne les questions couvertes par la convention. De plus, la commission prie à nouveau le gouvernement de communiquer des informations sur la participation des partenaires sociaux à l’élaboration de la Stratégie nationale d’éducation et de formation professionnelles.

Demande directe (CEACR) - adoptée 2014, publiée 104ème session CIT (2015)

Article 1, paragraphe 1, de la convention. Elaboration et application de politiques et programmes d’éducation et de formation étroitement liées à l’emploi. La commission prend note des informations figurant dans le rapport du gouvernement reçu en août 2013, en réponse à sa demande directe de 2009. Le gouvernement indique que les politiques de formation élaborées tiennent compte des besoins effectifs du marché du travail. En outre, le ministère de la Main d’œuvre et de la Migration a adopté plusieurs mesures, notamment le programme de formation rapide, le programme de formation professionnelle, le programme d’éducation professionnelle et le programme d’évolution de carrière. La commission invite le gouvernement à fournir des informations illustrant comment les différentes mesures mises en œuvre ont contribué à promouvoir l’accès à l’éducation, à la formation et à l’apprentissage tout au long de la vie. La commission invite également le gouvernement à fournir des informations sur les efforts déployés pour garantir la coordination entre les diverses institutions chargées d’élaborer des politiques et programmes complets et coordonnés d’orientation et de formation professionnelles.
Article 3. Orientation professionnelle. Le gouvernement indique que le Département de la formation professionnelle du ministère de la Main-d’œuvre aide les adultes à choisir la bonne profession et dispense des informations sur l’orientation professionnelle. La commission invite le gouvernement à fournir des informations sur les effets des mesures prises pour sensibiliser aux bénéfices de la formation, notamment sur la participation des partenaires sociaux à l’élaboration et à la dispense de programmes d’orientation professionnelle (article 3, paragraphe 1). Le gouvernement est également invité à fournir dans son rapport une description et des exemples de documents servant de support à l’orientation professionnelle, et à indiquer comment les informations qu’ils contiennent sont tenues à jour (article 3, paragraphes 2 et 3).
Emploi et formation des jeunes. Le gouvernement indique que plusieurs mesures ont été prises pour former les jeunes à la création de petites entreprises. La commission note que, d’après le rapport 2014 de l’OIT intitulé Tendances mondiales de l’emploi, le chômage des jeunes s’élève à 25 pour cent en Egypte. La commission invite le gouvernement à communiquer des informations sur les résultats obtenus en matière de formation et d’orientation professionnelles, en particulier en ce qui concerne les jeunes peu ou pas qualifiés et les jeunes qui vivent en zone rurale.
Emploi et formation des femmes. Dans son rapport, le gouvernement indique qu’il prend des mesures actives visant à garantir la participation des femmes au marché du travail, notamment en assurant la participation des filles aux programmes de formation. La commission prend note des informations concernant l’initiative Salheya pour l’autonomie économique des femmes, lancée en 2010 avec le soutien financier du Fonds des Nations Unies pour l’égalité des sexes, afin de faire progresser l’équité de genre en donnant aux femmes les moyens de participer efficacement à la sphère économique. La commission invite le gouvernement à communiquer des informations détaillées sur les mesures actives prises pour garantir une plus grande présence des femmes sur le marché du travail, notamment le nombre de bénéficiaires de ces mesures, les formations professionnelles offertes, une évaluation de leurs effets sur le nombre d’emplois occupés par des femmes avant et après, l’éducation à laquelle elles ont accès et leur participation à divers programmes de formation. Prière également de fournir des informations sur les projets de l’OIT sur l’emploi des femmes mis en œuvre dans le pays (Point V du formulaire de rapport).
Article 5. Coopération avec les organisations d’employeurs et de travailleurs. Le gouvernement indique que les travaux du Conseil suprême chargé de la mise en valeur des ressources humaines ont été provisoirement suspendus en raison de la situation du pays. La commission note que, ces dernières années, plusieurs partenariats de formation des entreprises ont été créés pour améliorer la productivité et la compétitivité des entreprises, ainsi que pour contribuer à l’élaboration d’une réforme de l’éducation et de la formation techniques et professionnelles dans le pays. Même si les conseils d’administration de ces partenariats comptent des représentants des employeurs, qui représentent deux tiers des membres, ils ne semblent pas compter de représentants de travailleurs. La commission espère que le gouvernement sera bientôt en mesure de faire rapport sur la façon dont les partenaires sociaux collaborent dans les domaines visés par la convention. La commission souhaiterait en particulier examiner des informations sur la façon dont une stratégie nationale d’éducation et de formation a été conçue avec les partenaires sociaux.

Demande directe (CEACR) - adoptée 2009, publiée 99ème session CIT (2010)

Article 1, paragraphe 1, de la convention. Formulation et mise en œuvre de politiques d’orientation et de formation professionnelles en relation avec l’emploi. La commission prend note du rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 2008, qui contient des informations détaillées en réponse à sa demande directe de 2004, ainsi que des autres documents envoyés en novembre 2008. Le gouvernement indique que la politique de formation professionnelle tient compte des besoins effectifs du marché du travail et il énumère divers programmes de formation professionnelle accélérée, formation de transition et formation pour les petites entreprises. Il indique que le ministère de la Main-d’œuvre et des Migrations a été chargé de formuler et développer les politiques et programmes d’orientation et de formation professionnelles, en s’appuyant sur le Conseil supérieur du développement des ressources humaines, créé par ordonnance no 229 du 26 août 2003. La commission note en outre que le sixième Plan quinquennal de développement économique et social (2007-2012) comporte comme objectif une progression des niveaux de formation et la mise en place de programmes nationaux de formation pour les diplômés de l’enseignement supérieur, grâce à la modernisation des centres de formation, ainsi que l’intégration des travailleurs non qualifiés qui sont au chômage dans des programmes de formation professionnelle avancée. La commission prie le gouvernement de fournir dans son prochain rapport des informations illustrant la manière dont les différentes mesures mises en œuvre et décisions prises par le Conseil supérieur du développement des ressources humaines ont contribué à promouvoir l’accès à l’éducation, à la formation professionnelle et à la formation tout au long de la vie. La commission se réfère à cet égard à l’article 1, paragraphe 1, et rappelle qu’un lien étroit doit être assuré entre les politiques et programmes d’orientation et de formation professionnelles, d’une part, et l’emploi, d’autre part, en s’appuyant notamment sur les services publics de l’emploi. La commission invite donc le gouvernement à faire état des mesures prises ou envisagées pour améliorer les services publics de l’emploi dans le but de combler l’écart entre l’offre et la demande de qualifications.

Orientation professionnelle. Le gouvernement indique que le Département de la formation professionnelle, qui relève du ministère de la Main-d’œuvre, organise des activités dans ce domaine et assure des services tendant à promouvoir la formation professionnelle. Un système d’orientation professionnelle a été mis en place pour aider les adultes à choisir leur profession en fonction de leurs capacités. D’autres activités et programmes ont été mis au point dans le but de faciliter l’évaluation des capacités des jeunes et des adultes de sélectionner le type de formation dont ils ont besoin pour développer leurs compétences et leurs capacités dans une profession qui leur convient. La commission note en outre que l’Université Ain Shams, l’OIT et l’Union européenne poursuivent leur collaboration avec le gouvernement dans ce domaine. La commission invite le gouvernement à fournir des informations sur l’impact des mesures prises pour faire mieux connaître les avantages de la formation professionnelle, notamment sur la participation des partenaires sociaux à l’élaboration et au déploiement des programmes d’orientation et de formation professionnelles (article 3, paragraphe 1). Elle le prie également d’exposer dans son prochain rapport les moyens par lesquels l’information concernant l’orientation professionnelle est tenue à jour et de communiquer des exemplaires de la documentation disponible dans ce domaine (article 3, paragraphes 2 et 3).

Formation professionnelle et emploi des jeunes. La commission note que le taux de chômage est passé de 8,95 pour cent en 1996 à 9,72 pour cent en 2006 et que le chômage touche principalement les jeunes de 15 à 29 ans et, d’une manière plus générale, les personnes qui cherchent un emploi pour la première fois. Dans son rapport, le gouvernement fait état des mesures de formation des jeunes à la création de petites entreprises. La commission prie le gouvernement d’inclure dans son prochain rapport des informations sur les résultats obtenus en termes d’orientation et de formation professionnelles grâce aux mesures prises pour promouvoir l’emploi des jeunes, notamment de ceux qui ont peu de qualifications et de ceux qui vivent en milieu rural.

Formation professionnelle et emploi des femmes. Le gouvernement indique dans son rapport que tous les programmes de formation sont axés inclusivement sur l’éducation et la formation professionnelle des femmes, sans discrimination aucune. La commission prie le gouvernement d’inclure dans son prochain rapport des informations détaillées sur les mesures actives axées sur la progression de la participation des femmes sur le marché du travail, notamment de communiquer une évaluation de l’impact de ces mesures sur la situation de l’emploi des femmes avant et après leur éducation et leur participation à des programmes de formation professionnelle.

Article 5. Coopération des organisations d’employeurs et de travailleurs. En réponse à la précédente demande directe, le gouvernement se réfère à l’article 7 de l’ordonnance no 229 de 2003, relatif à la création des conseils locaux de développement des ressources humaines par le Conseil supérieur du développement des ressources humaines. La commission invite le gouvernement à préciser de quelle manière la collaboration des partenaires sociaux dans les domaines couverts par la convention est assurée à travers le Conseil supérieur du développement des ressources humaines, au niveau national comme au niveau local. Elle souhaiterait en particulier disposer d’informations sur les modalités de la définition de la stratégie nationale d’éducation et de formation professionnelle en collaboration avec les partenaires sociaux. Elle souhaiterait également disposer d’informations sur le cadre d’orientation des politiques de formation professionnelle aux niveaux national, régional, local et sectoriel et au niveau des entreprises, y compris sur les mesures d’incitation des entreprises à fournir une formation professionnelle à leurs salariés.

Demande directe (CEACR) - adoptée 2004, publiée 93ème session CIT (2005)

1. La commission prend note du rapport du gouvernement reçu en juillet 2003 qui comprend des informations en réponse à sa demande directe de 2002. Le gouvernement a fait parvenir des informations sur la création de quatre centres de formation professionnelle relevant du ministère de la Main-d’œuvre. Il énumère également les programmes accessibles aux personnes intéressées (formation de base, formation rapide, enseignement professionnel, formation de transition et promotion professionnelle). La commission demande au gouvernement de l’informer de tout progrès accompli en vue d’adopter et de développer des politiques et des programmes complets et concertés d’orientation et de formation professionnelles en établissant une relation étroite entre l’orientation et la formation professionnelles et l’emploi (articles 1 et 3 de la convention). Prière de transmettre des informations à jour sur l’accès continu à l’éducation et à la formation en cours d’emploi pour les jeunes et les adultes, ainsi que sur les initiatives prises pour encourager la formation professionnelle des femmes, en indiquant le type de formation suivie et la proportion des femmes par rapport au nombre total de participants.

2. Article 5. La commission note avec intérêt qu’un conseil local pour le développement des ressources humaines et la formation professionnelle a été créé au niveau local; il est présidé par le gouverneur compétent. Dans chaque centre, un conseil de gestion a été mis en place, composé de représentants des employeurs et des syndicats. La commission apprécierait de disposer d’informations complémentaires sur les activités des conseils locaux qui ont un rapport avec les questions traitées dans la convention.

3. La commission prie une nouvelle fois le gouvernement de transmettre tout extrait, rapport ou autre information disponible portant sur la mise en œuvre de programmes de formation professionnelle qui ciblent certains domaines, certaines branches d’activitééconomique ou encore certains groupes de la population. Le gouvernement pourrait juger utile de se référer à l’étude d’ensemble de 2004 intitulée Promouvoir l’emploi et aux dispositions de la récente recommandation (no 195) sur la mise en valeur des ressources humaines, 2004.

Demande directe (CEACR) - adoptée 2002, publiée 91ème session CIT (2003)

1. La commission prend note des informations communiquées par le gouvernement en août 2000 en réponse à la demande directe de 1999. Elle note que certains projets tendant à l’amélioration et à la modernisation des services de formation professionnelle ont été mis en œuvre dans le cadre d’un plan quinquennal. Elle souhaiterait être tenue informée, par le rapport détaillé du gouvernement dû en 2003, du résultat concret de ces mesures au regard des objectifs énoncés à l’article 1 de la convention.

2. Article 3. Le gouvernement indique que la formation professionnelle des adultes est assurée par divers programmes mis en œuvre par les centres de formation professionnelle. De petits projets s’adressant aux jeunes sans emploi et aux travailleurs ayant perdu leur emploi par suite de la privatisation sont également encouragés, avec le concours du Fonds social pour le développement. Il existe 772 centres de formation professionnelle dans l’ensemble du pays.

La commission saurait gré au gouvernement de fournir plus de précisions sur l’action déployée par les centres de formation professionnelle en vue d’assurer à tous les adolescents et adultes une information complète et une orientation aussi large que possible.

3. Point VI du formulaire de rapport. La commission demande à nouveau une synthèse des informations disponibles concernant les études menées et les mesures prises en ce qui concerne les moyens de formation, l’efficacité des programmes de formation, les bénéficiaires et l’adéquation des programmes par rapport aux besoins du marché du travail. A ce titre, elle souhaiterait recevoir tous extraits de rapports, études et statistiques faisant apparaître de quelle manière la convention est appliquée dans la pratique.

Demande directe (CEACR) - adoptée 1999, publiée 88ème session CIT (2000)

La commission prend note des informations contenues dans le rapport du gouvernement pour la période se terminant en septembre 1998. Elle prend note en particulier des nombreux programmes dans lesquels le gouvernement s'est engagé pour étendre et améliorer ses services. Ces programmes recouvrent le développement et la modernisation de certains centres; la mise en place d'une base d'informations destinée à aider la population à choisir une profession et une formation compte tenu de la demande du marché; la création d'une agence pour l'emploi aidant les employeurs à embaucher, en particulier des jeunes. La commission souhaiterait être tenue informée des résultats de ces programmes.

Suite à ses précédents commentaires, la commission note que le rapport du gouvernement ne se réfère à l'existence d'aucun projet tendant à développer la formation professionnelle des adultes. Elle souhaiterait que le gouvernement fasse connaître, dans son prochain rapport, ses projets en ce qui concerne l'extension de la formation professionnelle aux adultes, comme prévu à l'article 3 de la convention.

La commission prend également note de la déclaration du gouvernement selon laquelle les stagiaires font l'objet d'une supervision pendant leur formation et une fois leurs diplômes reçus et que des études ont été entreprises pour évaluer la compétence des diplômés et l'efficacité des programmes de formation, ainsi que l'adaptation des programmes de formation par rapport au marché du travail. La commission souhaiterait obtenir un résumé des conclusions de ces études, si elles sont disponibles, ainsi que des extraits de tous autres rapports, études, enquêtes et statistiques touchant à l'application pratique de la convention, comme demandé dans le Point VI du formulaire de rapport.

Demande directe (CEACR) - adoptée 1995, publiée 82ème session CIT (1995)

La commission a pris note des informations fournies par le gouvernement en réponse à sa précédente demande. Elle saurait gré au gouvernement de fournir dans son prochain rapport des informations complémentaires sur les points suivants.

1. La commission note que des tests d'orientation professionnelle spécialement destinés aux adultes ont été établis en vue de leur utilisation dans les centres de formation professionnelle. Prière de continuer de fournir des informations sur toutes nouvelles mesures tendant à étendre et perfectionner le système d'orientation professionnelle des adultes.

2. La commission note également les indications relatives à l'orientation professionnelle offerte aux intéressés en cours de formation. Se référant à sa demande précédente, la commission saurait gré au gouvernement de préciser si une information sur les aspects généraux du droit du travail, telle qu'elle est prévue par l'article 3, paragraphe 3, de la convention, est fournie dans le cadre du système d'orientation professionnelle.

3. La commission invite en outre le gouvernement à continuer de fournir des informations sur les programmes de formation professionnelle accélérée, en communiquant toute évaluation disponible de ces programmes, s'agissant notamment de l'insertion des bénéficiaires dans le marché du travail.

4. Enfin, se référant à ses demandes antérieures, la commission saurait gré au gouvernement de communiquer tous extraits de rapports, études, enquêtes ou données statistiques disponibles permettant de mieux apprécier l'application pratique de la convention (Partie VI du formulaire de rapport).

Demande directe (CEACR) - adoptée 1992, publiée 79ème session CIT (1992)

La commission a pris note du rapport du gouvernement et des informations communiquées en réponse à sa précédente demande directe. Elle saurait gré au gouvernement de fournir dans son prochain rapport des informations supplémentaires sur les points suivants:

1. La commission note les informations relatives à l'extension progressive du système d'orientation professionnelle aux adultes. Le gouvernement indique qu'un programme d'orientation professionnelle destiné à permettre l'accès d'adultes âgés de 18 à 45 ans à des programmes de reconversion professionnelle est appliqué à titre expérimental aux diplômés des universités et des instituts moyens. Prière d'apporter des précisions sur la mise en oeuvre de ce programme et d'indiquer si sa poursuite sur une base permanente et son extension à l'ensemble des adultes sont envisagées.

2. La commission rappelle qu'aux termes de l'article 3, paragraphe 3, de la convention, l'orientation professionnelle et l'information continue sur l'emploi dispensées aux personnes concernées doivent être complétées par une information sur les aspects généraux des conventions collectives et des droits et obligations de toutes les parties intéressées selon la législation du travail. Prière d'indiquer la manière dont cette information est fournie, compte tenu des fonctions et des tâches respectives des organisations de travailleurs et d'employeurs à cet égard.

3. La commission note les informations relatives au développement de programmes de formation professionnelle accélérée destinés à la reconversion et à l'insertion dans le marché du travail des diplômés des universités et des instituts supérieurs et moyens. Prière de continuer de fournir des informations sur les mesures prises en vue d'assurer la complémentarité entre l'enseignement scolaire et universitaire et la formation professionnelle, compte tenu des besoins, possibilités et problèmes en matière d'emploi.

4. Se référant à sa précédente demande directe, la commission saurait gré au gouvernement de fournir les informations et données statistiques disponibles concernant l'application pratique de la convention (Partie VI du formulaire de rapport).

Demande directe (CEACR) - adoptée 1988, publiée 75ème session CIT (1988)

La commission a pris note du rapport du gouvernement. Elle saurait gré au gouvernement de fournir des informations supplémentaires sur les points ci-après.

1. La commission a pris note des efforts faits par le gouvernement, mais aussi des difficultés rencontrées pour la mise en place des bureaux d'orientation professionnelle dans toutes les régions du pays. Elle relève, en particulier, que peu de jeunes se dirigent vers la formation professionnelle et qu'un nombre très important d'entre eux sont absorbés par le marché du travail dans des activités n'exigeant aucune formation. Elle saurait gré au gouvernement de fournir des informations sur les mesures prises pour développer des systèmes ouverts, souples et complémentaires d'enseignement, d'orientation et de formation professionnelles, au sens de l'article 2 de la convention. En même temps, elle exprime l'espoir que le gouvernement continuera à faire des efforts en vue d'étendre progressivement ses systèmes d'orientation professionnelle et ses systèmes d'information continue sur l'emploi. Prière d'indiquer, dans le prochain rapport, toute extension du système d'orientation professionnelle qui aurait eu lieu au cours de la période considérée (article 3).

2. La commission fait observer que le type d'information auquel se réfère l'article 3, paragraphe 3 ne vise pas les conventions collectives qui traiteraient spécifiquement de l'orientation professionnelle, mais est relatif aux aspects généraux des conventions collectives et des droits et obligations de toutes les parties intéressées selon la législation du travail. Prière d'indiquer le type d'information disponible à cette fin.

3. La commission a pris note des informations fournies sur l'adaptation des systèmes de formation professionnelle aux besoins des individus et de l'économie (article 4). Elle a également pris note des informations concernant la création de nouveaux centres de formation, notamment dans le cadre du premier plan quinquennal. La commission saurait gré au gouvernement de continuer à fournir des informations sur le développement et l'évaluation des systèmes d'orientation et de formation professionnelles. Elle prie également le gouvernement de fournir, conformément à la partie VI du formulaire de rapport, les informations et données statistiques disponibles sur l'application de la convention dans la pratique (par exemple, le rapport annuel sur la situation de la main-d'oeuvre préparé par le Conseil supérieur de la mise en valeur des ressources humaines et de la formation, mentionné par le gouvernement dans son dernier rapport).

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