National Legislation on Labour and Social Rights
Global database on occupational safety and health legislation
Employment protection legislation database
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Mise en œuvre d’une politique active de l’emploi. La commission prend note des informations fournies dans le rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 2008, et des commentaires communiqués par la Confédération syndicale des cadres moyens et supérieurs (MHP), la Confédération syndicale des Pays-Bas (FNV), et la Fédération des syndicats chrétiens (CNV), reçus en août 2008. Le gouvernement indique que la croissance de l’économie a été solide pendant la période 2006-2008, avec une augmentation du PIB de l’ordre de 2,75 points en 2006, 3 points en 2007 et 2,25 points en 2008. Le gouvernement indique que les développements économiques positifs se sont également traduits sur le marché du travail, qui a connu une pénurie de main-d’œuvre provoquée par un nombre plus important d’emplois vacants et une baisse rapide du chômage. En outre, compte tenu de l’étroitesse du marché du travail, les personnes qui avaient été précédemment exclues du marché du travail ont pu trouver un emploi. Le gouvernement prévoit, cependant, que le désordre financier est de nature à assombrir les perspectives économiques à partir de 2008. Comme en 2007, le taux total d’activité était de 76 pour cent. Etant donné le caractère vieillissant de la société, le Conseil des ministres s’est engagé à réaliser un taux d’activité de 80 pour cent en 2016, et a l’intention de faire déjà un pas important dans cette direction en 2011. Dans ses commentaires, la MHP se demande quel est le lien entre l’entrée sur le marché du travail de personnes inoccupées depuis longtemps et la productivité du travail. La MHP déclare à ce propos que les personnes qui sont inoccupées depuis longtemps doivent encore trouver un emploi, et que les Pays-Bas ont toujours besoin d’une plus grande innovation afin d’encourager la productivité. La FNV constate que le chômage a augmenté et estime que le chômage structurel dans les tranches inférieures du marché du travail persistera, ce qui devrait exiger l’établissement de mesures spécifiques pour y faire face. En outre, la FNV se déclare sceptique sur la question de savoir si les politiques du gouvernement sont compatibles avec la nécessité que celles-ci assurent la liberté de choix de l’emploi et les meilleures possibilités pour chaque travailleur d’utiliser ses qualifications et ses dons dans un emploi qui lui convient. La commission prie le gouvernement de continuer à communiquer des informations sur les répercussions des mesures actives du marché du travail sur la situation actuelle de l’emploi et d’indiquer, en particulier, comment de telles mesures sont décidées et révisées périodiquement dans le cadre d’une politique économique et sociale coordonnée. La commission invite, par ailleurs, le gouvernement à transmettre ses observations au sujet des préoccupations soulevées sur la compatibilité de la politique de l’emploi suivie avec les prescriptions de la convention.
Les travailleurs âgés. La commission note que le taux d’activité des personnes âgées de 55 à 64 ans est passé à 50,9 pour cent en 2007. Le gouvernement indique que cet accroissement est un signe que les politiques visant à prolonger la vie active sont efficaces. Le gouvernement a élaboré un plan d’action des «45 ans et plus» destiné à réduire le chômage parmi les personnes âgées de 45 ans et plus. Le ministère des Affaires sociales et de l’Emploi soutient l’application de plans d’action au moyen d’une équipe nationale d’action chargée d’intensifier la collaboration entre les différentes parties régionales et locales concernées par les processus de réintégration. Le Centre du travail et du revenu a chargé 300 conseillers de fournir des services aux personnes appartenant à ce groupe d’âge. En février 2008, l’objectif de 30 000 placements supplémentaires a été réalisé; cependant les efforts se poursuivent pour réduire davantage le chômage dans ce groupe d’âge. Par ailleurs, le gouvernement indique qu’il a mis en place un groupe directeur (Travail gris) chargé d’établir un programme national de communication en vue de supprimer les préjugés contre les travailleurs âgés, de promouvoir l’échange de solutions pratiques parmi les employeurs et les travailleurs et de parvenir à des accords avec et entre les partenaires sociaux pour stimuler les travailleurs à travailler plus longtemps. En outre, le gouvernement se réfère au régime temporaire de subventions aux employeurs et aux branches d’activité pour encourager les politiques de sensibilisation à l’âge en élaborant des politiques innovatrices de ressources humaines destinées à améliorer l’employabilité durable des travailleurs âgés; ces politiques seront appliquées jusqu’au milieu de l’année 2010. La CNV estime, dans ses commentaires, qu’il devrait être plus facile pour les personnes qui le désirent de travailler après l’âge de la retraite, c’est-à-dire après 65 ans. La CNV indique à ce propos qu’elle favorise la suppression de toutes règles présentes dans les conventions collectives du travail qui rendent plus difficiles l’emploi des personnes de plus de 65 ans. La MHP, quant à elle, exprime sa préoccupation au sujet de l’application des cotisations de l’assurance-vieillesse et sur l’effet que celles-ci pourraient avoir sur les travailleurs âgés pour les amener à travailler plus longtemps. La commission prie le gouvernement de continuer à communiquer des informations sur ces mesures et sur d’autres mesures appliquées pour retenir les travailleurs âgés sur le marché du travail.
Emploi des jeunes. Le gouvernement indique que le chômage des jeunes a continué à baisser au cours des dernières années, passant de 13,5 points en 2004 à 9,2 points en 2007. Cependant, le taux de chômage des jeunes représente encore le double du niveau moyen de chômage. Le gouvernement indique que le groupe de travail sur le chômage des jeunes a atteint son objectif d’aider 40 000 jeunes à trouver un emploi et a été, en conséquence, dissous au printemps 2007. Le groupe de travail en question a conseillé au nouveau Conseil des ministres de poursuivre ses efforts pour réduire le chômage des jeunes, et a formulé des recommandations pour s’attaquer au cœur du problème au niveau local, en introduisant un critère national d’évaluation pour l’éducation préparatoire professionnelle secondaire et l’éducation supérieure professionnelle secondaire. Le gouvernement indique son intention d’appliquer ces recommandations. Le gouvernement indique aussi qu’il a désigné un ministre de la Jeunesse et de la Famille, compte tenu du fait qu’une approche globale de la politique de la jeunesse et de la famille est extrêmement importante. Le 28 juin 2007, le ministre de la Jeunesse a transmis pour examen au parlement son programme «Toutes les possibilités pour tous les enfants» comportant les politiques relatives à la transition de l’école au travail. La CNV se réfère à ce propos à l’initiative du gouvernement «devoir de travailler-d’apprendre» destinée aux personnes de moins de 27 ans, en vertu de laquelle les personnes de ce groupe d’âge soit étudient à l’école, soit occupent un emploi, ou bien font les deux activités en même temps. La CNV signale qu’elle approuve cette proposition dans la mesure où celle-ci signifie que les municipalités ont le devoir de faciliter aux jeunes l’accès à une filière d’enseignement pertinente ou à un emploi convenable. La CNV indique que cela ne signifie pas que le fait de pousser les jeunes le plus vite possible à n’importe quel travail soit toujours la meilleure solution pour une perspective durable sur le marché du travail. La CNV estime aussi que des exceptions à cette initiative devraient être introduites, par exemple pour les jeunes parents seuls. La CNV déclare aussi que les personnes auxquelles on n’a proposé aucun emploi ou filière d’enseignement devraient bénéficier de prestations. La MHP quant à elle considère que les plans du gouvernement d’exiger des employeurs qu’ils permettent à leurs travailleurs d’obtenir une qualification nationale initiale, s’ils n’en possèdent pas déjà une, offrent un moyen complet à terme. La commission prie le gouvernement de continuer à communiquer des informations sur les mesures prises pour répondre aux besoins des jeunes, et d’indiquer comment de telles mesures garantissent que les jeunes bénéficient des meilleures possibilités d’utiliser leurs qualifications et leurs dons dans un emploi qui leur convient.
Minorités ethniques. Le gouvernement indique que, bien que la situation sur le marché du travail des minorités ethniques soit moins favorable que celle des autres citoyens, quelques développements positifs doivent être signalés. C’est ainsi qu’un programme à large échelle est en cours d’élaboration pour réduire les désavantages liés à la langue et empêcher les abandons scolaires précoces. Le Conseil économique et social constate que le problème n’est pas lié à l’absence de politique à ce sujet, mais à un besoin d’améliorer l’application de la politique existante. La lutte contre l’abandon scolaire précoce se poursuivra et sera renforcée grâce à la collaboration entre le gouvernement, les parents, les écoles, les entreprises, les travailleurs sociaux, les services de la jeunesse, les municipalités, la police et le ministère de la Défense. Le gouvernement indique aussi qu’il soutient la recommandation du Conseil économique et social d’élaborer une stratégie visant à favoriser la sensibilisation au sujet des préjugés et à renforcer les perceptions positives dans la société. Le gouvernement présente son plan d’intégration Delta visant à améliorer la qualité de l’intégration de manière qu’un plus grand nombre de personnes soient en mesure d’achever leur processus d’intégration à un niveau élevé et de participer économiquement, socialement et culturellement à la vie sociale. Par ailleurs, le gouvernement a subventionné plusieurs projets, dont un grand nombre prévoyant une coopération étroite entre les partenaires sociaux et la société civile, dans le but d’améliorer la situation des minorités ethniques sur le marché du travail. Le gouvernement est prié de continuer à communiquer des informations sur les mesures destinées à promouvoir l’accès des minorités ethniques sur le marché du travail, et notamment des informations sur les mesures prises pour assurer une meilleure application de telles mesures.
Article 3 de la convention. Collaboration avec les partenaires sociaux. La commission note que le gouvernement, les partenaires sociaux, les provinces, les municipalités, les bureaux d’application, ainsi que les employeurs et les travailleurs pris individuellement, sont conjointement responsables du fonctionnement du marché hollandais du travail et de la politique hollandaise de l’emploi. Le gouvernement indique par ailleurs qu’un sommet de participation s’est tenu en juin 2007 au cours duquel le gouvernement a mené des consultations avec la Fondation du travail (les organisations centrales d’employeurs et de travailleurs) et l’Association des municipalités des Pays-Bas. Le sommet de participation a débouché sur un engagement politique tripartite selon lequel tous les partenaires ont reconnu l’urgence, les défis et les résultats des analyses liées au marché du travail et se sont engagés à porter à 80 pour cent le taux effectif d’activité, à augmenter l’adaptabilité du marché du travail et à créer des possibilités sur le marché du travail pour les groupes vulnérables. Le gouvernement est prié de continuer à communiquer des informations sur toutes initiatives similaires afin de veiller à ce que les représentants des organisations d’employeurs et de travailleurs et les représentants des autres secteurs de la population économiquement active soient associés à la formulation et à la mise en œuvre des politiques actives de l’emploi.
1. La commission prend note des informations contenues dans le rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 2006, qui inclut le Programme national de réforme pour les Pays-Bas 2005-2008, ainsi qu’un mémoire exposant la manière dont les partenaires sociaux contribuent au Programme national de réforme (PNR). Elle prend également note des commentaires joints au rapport du gouvernement, formulés par la Confédération des syndicats des cadres moyens et supérieurs (MHP).
2. Articles 1 et 2 de la convention. Politique du marché du travail et de l’emploi. Le gouvernement indique dans son rapport que le taux de croissance de l’économie a été inférieur à la moyenne européenne mais qu’une accélération, de 2,75 à 3 pour cent, était prévue pour 2006 et 2007. Le taux de chômage a atteint 6,5 pour cent en 2005 mais devrait tomber à 6 pour cent en 2006, et à 5 pour cent en 2007. Les principales priorités du PNR sont l’augmentation du taux d’activité (notamment chez les travailleurs âgés, les femmes et les immigrés), une progression modérée des salaires et une amélioration de la productivité du travail. La commission souhaiterait disposer, comme elle l’a déjà indiqué dans son observation de 2005, d’informations sur les résultats de l’évaluation réalisée par le gouvernement et les partenaires sociaux sur les difficultés rencontrées et les résultats obtenus par les orientations prises en matière d’emploi dans le cadre du PNR.
3. La commission rappelle à cet égard les préoccupations exprimées par la Confédération des syndicats néerlandais (FNV) à propos de l’impact sur le marché du travail des départs en retraite anticipés et des mesures préalables à la retraite adoptées par le gouvernement. Dans son rapport, le gouvernement indique que les mesures déterminées en fonction des objectifs fixés par le PNR prévoient notamment une réforme de la loi sur l’assurance chômage (WW) afin d’inciter les chômeurs, en particulier les plus âgés, à trouver rapidement un nouvel emploi en réduisant la durée du droit aux allocations. Le gouvernement a également mis en place des mesures financières incitant les employeurs à ne pas se séparer de ces travailleurs et à investir au contraire dans leur employabilité en prévoyant d’imputer jusqu’à 30 pour cent des coûts de l’assurance chômage à l’ancien employeur. Ces mesures sont entrées en vigueur le 1er octobre 2006. La commission prie à cet égard le gouvernement de fournir dans son prochain rapport des informations détaillées sur les effets de la réforme de la loi WW et des autres mesures prises pour stimuler et améliorer la dynamique du marché du travail, en termes de réintégration des chômeurs dans le marché du travail.
4. Le gouvernement indique qu’un accord prévoyant des hausses modérées de salaires en vue d’une meilleure compétitivité sur le marché mondial a été conclu avec les partenaires sociaux. Ainsi, une hausse des salaires de 0,8 pour cent a été convenue pour 2005. La commission souhaiterait continuer à recevoir des informations sur les efforts réalisés par le gouvernement et les partenaires sociaux, et sur la répercussion des mesures prises en matière de revenus et de salaires en termes de création d’emplois.
5. Emploi des jeunes. Le gouvernement indique qu’un nombre considérable de jeunes ont bénéficié d’un soutien pour accéder à un emploi grâce aux efforts déployés par les municipalités, le Centre pour le travail et le revenu, les équipes mises en place par les petites et moyennes entreprises et le Groupe de travail sur le chômage des jeunes. Le groupe de travail s’est fixé pour objectif la création de 40 000 emplois pour les jeunes d’ici fin 2007, le chiffre atteint étant de 30 000 en mai 2006. Le gouvernement a consacré 135 millions d’euros à la lutte contre le chômage des jeunes et l’abandon prématuré de l’école, à travers la formation complémentaire, l’apprentissage et l’amélioration de l’orientation et du soutien scolaire. La commission prie le gouvernement de fournir des données actualisées sur l’impact de ces mesures pour surmonter les difficultés à trouver un emploi durable rencontrées par les jeunes intégrant le marché du travail.
6. Minorités ethniques. Le gouvernement fait également état d’initiatives visant à contrer l’image négative attribuée aux minorités ethniques et la discrimination dont celles-ci font l’objet sur le marché du travail, telles que l’élaboration de directives tendant à une application objective des tests psychologiques et un encouragement au dialogue sur les lieux de travail. Il indique en outre que dix projets ont été lancés, dans le cadre de l’initiative étendue de cohésion sociale, afin d’améliorer la situation des minorités ethniques sur le marché du travail. La commission rappelle que la convention a «un rôle décisif à jouer dans la lutte contre la pauvreté et pour la cohésion sociale» (paragr. 495 de l’étude d’ensemble de 2004, Promouvoir l’emploi) et prie le gouvernement de fournir des informations sur les effets des mesures prises pour promouvoir un emploi productif pour les minorités ethniques.
7. Travailleurs âgés. En réponse aux précédents commentaires, le gouvernement indique qu’il a décidé de mettre un terme à compter de janvier 2006 aux avantages fiscaux qui soutenaient les départs à la retraite avant l’âge de 65 ans. En outre, en 2005, un groupe d’orientation dénommé «Les anciens travaillent» a été mis en place afin de vanter les avantages qui s’attachent à l’emploi des travailleurs âgés. Enfin, un système d’aide financière temporaire destiné à soutenir la politique de sensibilisation sur les questions de l’âge a été mis en place en 2005 pour opérer jusqu’en 2007. Se référant au point 3 de cette observation, la commission prie à cet égard le gouvernement de fournir des informations sur l’évaluation et les résultats atteints par les mesures prises pour augmenter le taux d’activité des travailleurs âgés.
8. Article 3. Participation des partenaires sociaux. La commission prend note des commentaires formulés par la MPH qui indique que, si les partenaires sociaux comme le gouvernement se sont ralliés à l’objectif de stimulation de l’économie qui était à l’origine des réformes de la loi sur l’assurance chômage (WW), il s’avère que cette réforme est articulée en grande partie sur l’objectif du gouvernement de faire des économies, objectif qui, bien que reconnu, n’a jamais été accepté par les syndicats comme étant une nécessité. La commission rappelle que la convention prescrit aux gouvernements de veiller à ce que les organisations d’employeurs et de travailleurs, ainsi que les représentants des autres milieux intéressés, soient consultés «afin qu’il soit pleinement tenu compte de leur expérience et de leur opinion». Elle prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur la manière dont il est suffisamment tenu compte des opinions des représentants des employeurs et des travailleurs et des autres milieux intéressés dans l’élaboration, l’application et la révision des politiques et programmes en matière d’emploi.
La commission prend note des informations contenues dans le rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 2004, ainsi que du plan d’action national pour l’emploi 2003, joint au rapport. Elle prend également note des commentaires joints au rapport du gouvernement qui émanent de la Fédération nationale des syndicats chrétiens (CNV) et de la Fédération des syndicats des cadres moyens et supérieurs (MHP). Les commentaires de la Confédération néerlandaise des syndicats (FNV) ont été reçus puis transmis au gouvernement en novembre-décembre 2004.
2. Mise en œuvre d’une politique de l’emploi dans le cadre d’une politique économique et sociale coordonnée. Le gouvernement indique dans son rapport que les tendances du marché du travail reflètent le tassement de l’économie des années 2002-2004. Même si le taux de chômage est passé de 3,9 pour cent à 6,5 pour cent en 2004, ce qui se traduit par 238 000 personnes de plus au chômage, le taux d’emploi pour l’ensemble de la population se situe toujours au-dessus des 70 pour cent, satisfaisant ainsi aux objectifs quantitatifs d’emploi définis par l’Union européenne. Le gouvernement entend faire progresser ce taux, principalement en améliorant l’efficacité de divers systèmes de sécurité sociale (par exemple, en revoyant certains aspects du régime d’indemnisation du chômage), en prenant vis-à-vis de certaines catégories (par exemple, les travailleurs âgés) des mesures d’incitation à la participation à l’activité économique et enfin en renforçant l’efficacité de la politique de réinsertion, pour inciter financièrement à passer de l’indemnisation du chômage au travail rémunéré. Le gouvernement veut également mettre un terme à la progression inexorable du nombre de personnes handicapées au travail, ce qui fait apparaître comme inévitable une réforme du système d’assurance invalidité. La commission rappelle que son étude d’ensemble de 2004 met en relief le processus de coordination des politiques aux Pays-Bas (voir encadré I.4 de cette étude d’ensemble). Elle prie le gouvernement de la tenir informée de la manière dont les mesures tendant à promouvoir le plein emploi sont prises «dans le cadre d’une politique économique et sociale coordonnée» (article 2 a) de la convention), de signaler les difficultés rencontrées dans le cadre de sa politique de l’emploi et d’indiquer quels en sont les résultats. De plus, s’agissant des réformes envisagées des modalités d’attribution des prestations de chômage, la commission rappelle que les mesures prises pour promouvoir un emploi productif devraient être prises en coordination avec les instruments de la politique de l’emploi (voir l’étude d’ensemble de 2004 sur la promotion de l’emploi, paragr. 47). A ce propos, la commission souhaiterait que le gouvernement précise comment la révision des modalités d’attribution des prestations de chômage contribuera à favoriser la réinsertion des bénéficiaires dans l’emploi.
3. Dans son observation de 2002, la commission avait noté avec intérêt que le gouvernement avait appelé à la mise en place de «conventions collectives du travail orientées vers l’investissement» en vue d’établir un lien entre des augmentations de salaire raisonnables, des investissements qualitatifs et des structures de rémunération flexibles. Le gouvernement signale qu’en 2002 une augmentation moyenne des rémunérations de 2,5 pour cent avait été convenue pour 2003. Une augmentation de zéro pour cent avait également été convenue pour 2004 et 2005. Le gouvernement indique par ailleurs qu’il n’a toujours pas été possible de parvenir à un accord sur les systèmes de retraite anticipée. La commission souhaiterait être tenue informée des efforts déployés par le gouvernement et les partenaires sociaux pour promouvoir l’emploi et des mesures prises en matière de revenus et de salaires.
4. Emploi des jeunes. Minorités ethniques. Le gouvernement indique en outre que des objectifs ont été fixés en ce qui concerne le chômage chez les jeunes. Le but est de parvenir à ce que le chômage des jeunes (c’est-à-dire des 15-22 ans, scolaires et étudiants exclus) sur la période 2003-2007 ne dépasse pas le double du taux de chômage global. Un plan d’action contre le chômage des jeunes a donc été mis en place, avec pour objectif que tout jeune chômeur accède à un emploi ou reprenne des études dans les six mois. Un autre objectif que s’est fixé le gouvernement est d’atteindre un taux d’emploi chez les minorités ethniques de 50 pour cent en 2002 à 54 pour cent en 2005, la politique d’égalité de chances pour les minorités devant jouer un rôle important dans cette optique. La commission espère que le prochain rapport du gouvernement contiendra une évaluation de l’impact de ces mesures quant aux objectifs de progression du taux d’activité et de réduction du chômage chez les jeunes et chez les minorités ethniques.
5. Travailleurs âgés. S’agissant du taux d’activité chez les travailleurs âgés, le gouvernement indique qu’il s’est fixé pour objectif de porter ce taux d’activité de 37 à 40 pour cent d’ici à 2007. Il mentionne l’adoption le 1er mai 2004 d’une loi sur l’égalité de traitement des travailleurs âgés qui interdit toute discrimination fondée sur l’âge sur les plans du recrutement et de l’embauche de personnel nouveau, de la promotion, du licenciement, du salaire, des prestations annexes, etc., à moins de raisons justifiant objectivement les limites d’âge. La commission se félicite de ces mesures et prie le gouvernement de la tenir informée des résultats des efforts déployés pour faire progresser le taux d’activité chez les travailleurs âgés.
6. Participation des partenaires sociaux à la formulation et à l’application des politiques. La commission prend note des commentaires de la FNV selon lesquels cette fédération a présenté au gouvernement à plusieurs reprises pendant la période couverte par le rapport des options différentes qui se seraient traduites par une politique du marché du travail et de l’emploi plus efficace, mais qui n’ont pas été prises en considération sérieusement. Toujours selon la FNV, tel a été le cas en particulier lorsque le gouvernement a instauré des mesures concernant les retraites anticipées. La FNV estime qu’une politique économique déséquilibrée, des politiques du marché du travail inefficaces et une intimidation de la politique sociale ne font qu’accroître les tensions dans l’ensemble de la société et ont un impact négatif sur les relations entre les syndicats et les organisations d’employeurs. La commission rappelle que l’article 3 de la convention prévoit que les mesures de politique de l’emploi devraient s’appuyer pleinement sur l’expérience et l’opinion des représentants des organisations d’employeurs et de travailleurs, afin que ceux-ci collaborent entièrement à l’élaboration de cette politique. Il est de la responsabilité commune des gouvernements et des organisations représentatives des employeurs et des travailleurs de veiller à ce que les représentants des catégories marginales ou les plus fragiles de la population active soient associés aussi étroitement que possible à l’élaboration et à l’application des mesures dont ces mêmes catégories devraient être les premières bénéficiaires (voir l’étude d’ensemble de 2004 sur la promotion de l’emploi, paragr. 493). La commission veut croire que le gouvernement sera en mesure de fournir dans son prochain rapport des indications sur la manière dont l’avis des représentants des employeurs et des travailleurs concernés est activement recherché à propos de toutes les questions de politique de l’emploi, dans le but de tirer pleinement parti de leur expérience, d’obtenir leur collaboration pleine et entière à l’élaboration de cette politique et de recueillir des appuis en sa faveur.
La commission prend note des informations contenues dans le rapport du gouvernement pour la période du 1er juin 2000 au 1er juin 2002 en réponse à sa précédente demande directe, et des rapports qui y sont annexés.
1. Article 1 de la convention. Le gouvernement déclare qu’il poursuit ses efforts en vue de réduire le chômage de longue durée et d’accroître les taux de participation des groupes cibles tels que les travailleurs âgés et les femmes. C’est ainsi que l’emploi a augmenté de 2,4 pour cent en 2000, et un accroissement de 1,75 pour cent est prévu pour 2001. Les taux de l’emploi pour les hommes sont passés de 76,3 pour cent en 1999 à 77,1 pour cent en 2001; pour ce qui est des femmes, ce taux est passé de 51,9 pour cent à 53,4 pour cent. Le taux d’activité des femmes a lui aussi augmenté, passant de 54,8 pour cent en 1999 à 56,1 pour cent en 2001. Le taux du chômage général a diminué, passant de 4,1 pour cent en 1999 à 3,4 pour cent en 2001, avec une baisse particulièrement importante du taux de chômage des minorités ethniques, lequel est passé de 16 pour cent environ en 1998 à environ 10 pour cent en 2000. Le chiffre du sous-emploi a lui aussi diminué, passant de 200 000 en 1998 à 105 000 en 2000. Les pertes d’emplois se sont concentrées dans les établissements en dehors du secteur du bâtiment, le transport et les communications, alors que la croissance des emplois s’est produite principalement dans le secteur des soins de santé, les services sociaux et les services non commerciaux.
2. La commission note avec intérêt que, pour faire face à la «baisse de la compétitivité dans l’industrie», le ministre du Travail et les secrétaires d’Etat ont appeléà la mise en place de «conventions collectives du travail orientées vers l’investissement», lesquelles établissent une relation entre les augmentations de salaires raisonnables, les investissements qualitatifs et les structures de salaire flexibles (résumé du mémorandum social, 2002, p. 3). Elle saurait gré au gouvernement de la tenir informée du résultat de cet effort.
3. La commission note que le taux d’emploi des travailleurs âgés demeure bas. Cependant, le gouvernement a élaboré un projet de loi sur l’égalité de traitement fondée sur l’âge dans l’emploi, la profession et la formation professionnelle, et a mis sur pied un groupe de travail sur les travailleurs âgés en vue de changer l’image des travailleurs âgés. Elle souhaiterait recevoir des informations supplémentaires sur le résultat de ces efforts et d’autres efforts destinés à accroître les taux d’emploi des travailleurs âgés.
4. Article 2. La commission prend note des évaluations détaillées et instructives des politiques et programmes existants, en particulier des «expériences hollandaises en matière de stratégie européenne de l’emploi». Prière de continuer à fournir de telles informations, en particulier au sujet de toute action de suivi prise sur la base des conclusions de ces évaluations ou d’autres évaluations.
La commission prend note des informations contenues dans le rapport du gouvernement pour la période du 1er juin 1998 au 1er juin 2000 ainsi que du Plan national d’action pour l’emploi 2000 détaillé.
1. Articles 1 et 2 de la convention. Les documents joints au rapport du gouvernement indiquent que le chômage est à son niveau le plus bas depuis le début des années quatre-vingt. Le nombre de personnes ayant un emploi rémunéré a augmenté, celui des prestataires de l’aide sociale a diminué et le taux de dépendance est inférieur à la moyenne de l’Union européenne. Le nombre de postes vacants est en augmentation et plusieurs secteurs souffrent de pénuries de main-d’oeuvre qualifiée. De plus, le taux de participation à la population active est d’environ 70 pour cent. Le gouvernement indique que les taux de vacance de postes ont augmenté et que la pression sur les salaires s’accroît du fait des tensions sur le marché du travail. Toutefois, le taux d’emploi reste bas, en particulier chez les travailleurs âgés.
2. Le gouvernement explique qu’un accord de coalition a été conclu, qui vise à améliorer le fonctionnement du marché du travail, à réduire les entrées dans les systèmes de protection sociale et à favoriser la réinsertion sur le marché du travail des bénéficiaires de prestations sociales. Les contrats de travail conclus au titre de la loi sur l’insertion des demandeurs d’emploi (WIW) fournissent environ 33 000 emplois auxquels s’ajoutent 5 600 stages d’initiation professionnelle. La WIW devait être évaluée en 2000. La loi sur la réduction des taxes salariales et des contributions sociales (WVA) vise les travailleurs dont les salaires ne dépassent pas 130 pour cent du salaire minimum. En 1998, 839 000 travailleurs présentaient les conditions nécessaires pour bénéficier du programme WVA, et le gouvernement estime qu’entre 4 000 et 17 000 emplois ont été créés grâce à la réduction des taxes salariales. Le gouvernement a également mis sur pied un programme dit «d’emplois supplémentaires pour les chômeurs de longue durée» et adopté«une approche élargie» qui vise à prévenir le chômage de longue durée en garantissant à chaque nouveau demandeur d’emploi une offre d’emploi ou de formation dans les douze mois.
3. Le chômage des minorités ethniques a diminué, passant de 25 pour cent en 1990 à 16 pour cent en 1998. Le gouvernement a demandé au Conseil social et économique de formuler des recommandations sur la politique du marché du travail pour les minorités ethniques. Ces programmes, spécifiquement destinés à promouvoir l’emploi de ces minorités, comprennent une formation linguistique et un soutien logistique. L’Association néerlandaise des petites et moyennes entreprises a signé un accord avec les services de l’emploi pour l’embauche de 20 000 personnes appartenant à des minorités ethniques avant le mois de mai 2001.
4. La commission prend note de ces différents efforts visant en particulier à soutenir les chômeurs de longue durée et à les aider à rejoindre les rangs de la main-d’oeuvre. Elle apprécierait de continuer à recevoir des informations sur l’impact de ces politiques et de ces programmes sur la promotion de l’emploi.
5. Article 3 (lu conjointement avec l’article 4). La commission note avec intérêt l’évaluation faite par le gouvernement de la contribution des partenaires sociaux figurant dans le Plan d’action national pour l’emploi 2000, qui a conclu que:
Il y a donc toutes les raisons pour inclure les associations d’employeurs et les syndicats aux niveaux national et européen dans la phase préparatoire de l’élaboration des politiques. Par conséquent, le gouvernement non seulement devra consulter les partenaires sociaux au stade de l’élaboration du projet de ce plan d’action national et au moment de formuler sa position sur les projets de directives pour l’emploi (processus de Luxembourg), mais il devra également donner aux partenaires sociaux l’occasion d’exprimer leurs vues sur les aspects pertinents de la proposition de la commission sur des directives générales en matière de politique économique, et les informer sur les documents qui seront pris en considération à cet effet. Le gouvernement espère de cette manière que la coordination des politiques aura lieu en tenant pleinement compte des vues des partenaires sociaux (p. 27).
La commission apprécierait de recevoir des informations complémentaires sur les progrès réalisés pour inclure les partenaires sociaux dans les décisions et le suivi relatifs aux politiques et aux programmes visant à promouvoir l’emploi dans le cadre d’une politique économique et sociale coordonnée.
1. La commission prend note des informations détaillées contenues dans le rapport du gouvernement, ainsi que de l'examen du BIT par pays de la politique de l'emploi pour les Pays-Bas en 1999. Selon Eurostat, le taux de chômage total est tombé à environ 3,3 pour cent en avril 1999 et, selon l'OCDE, le chômage de longue durée continue de représenter environ 47 pour cent du chômage total en 1998, ce qui indique une baisse du nombre de chômeurs de longue durée. Le gouvernement indique que les services de l'emploi ont été réorganisés, conformément à la loi sur les demandeurs d'emploi qui est entrée en vigueur en janvier 1998. Ainsi, les services de l'emploi donneront la priorité aux travailleurs difficiles à placer. La commission souhaiterait un complément d'information, dans le prochain rapport du gouvernement, sur les résultats des divers programmes de lutte contre le chômage de longue durée. En particulier, elle souhaite des informations plus approfondies sur les effets des programmes visant les chômeurs de longue durée les moins qualifiés.
2. La commission prend note de la hausse constante de l'emploi à temps partiel et du fait que les femmes représentent environ 65 pour cent de la main-d'oeuvre à temps partiel. Selon les Perspectives de l'emploi de l'OCDE pour 1999, cette tendance à la hausse s'est stabilisée aux alentours de 54 pour cent et montre qu'un peu plus de la moitié de l'ensemble des femmes au travail sont occupées à temps partiel. La commission souhaiterait un complément d'information sur les recherches entreprises pour déterminer s'il existe des entraves structurelles au travail à temps plein, en particulier s'il existe des entraves qui touchent principalement les femmes (formulaire de rapport, article 1 de la convention).
3. La commission note également, à la lecture du rapport du gouvernement et des Perspectives de l'emploi de l'OCDE, qu'il existe une tendance manifeste à la hausse des dépenses publiques en ce qui concerne l'emploi subventionné. Selon le gouvernement, il existe deux types d'emploi subventionné, à savoir ceux qui s'inscrivent dans le cadre de contrats de travail ou dans celui de programmes de services de nettoyage. Les premiers font intervenir les communautés locales, lesquelles engagent des chômeurs de longue durée et des jeunes et les aident à trouver un emploi régulier dans le secteur public ou dans le secteur privé. Ces contrats de travail durent au plus deux ans mais peuvent être renouvelés indéfiniment. Les programmes de services de nettoyage cherchent à accroître l'emploi en augmentant la demande, de la part du secteur privé, de services de nettoyage en faisant bénéficier les employeurs de subventions salariales. La commission souhaiterait un complément d'information sur le taux de succès qu'ont enregistré ces programmes en aidant des chômeurs de longue durée et des jeunes à obtenir un emploi durable.
1. La commission a pris note du rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 1996. Elle note que, selon les données publiées par l'OCDE, l'emploi total s'est accru plus rapidement que la population active, elle-même en vive progression au cours de la période. La commission note que la décrue du chômage, dont le taux est passé de 7,6 pour cent en 1994 à 6,7 pour cent en 1996, s'est inscrite dans le contexte d'une réduction des différentes formes de "non-emploi" qu'elle relevait dans sa précédente observation. La commission fait toutefois observer la persistance de certaines caractéristiques qui font obstacle à la progression du marché du travail néerlandais vers le plein emploi. Elle note en particulier que, toujours selon l'OCDE, le nombre de personnes sans emploi percevant des prestations d'invalidité ou en retraite anticipée représenterait, en équivalent à temps plein, plus de 10 pour cent de la population active potentielle. En outre, la croissance de l'emploi doit être attribuée en grande partie à celle de l'emploi à temps partiel, qui représente près des deux tiers de l'emploi des femmes, sans qu'il apparaisse clairement s'il s'agit là d'un libre choix des intéressées pour cette forme d'emploi. Enfin, le chômage de longue durée, qui affecte surtout les personnes les moins qualifiées, continue de représenter près de la moitié du chômage total.
2. Le gouvernement expose que sa politique de l'emploi repose sur le renforcement structurel de l'économie, la réduction du poids de la fiscalité et des cotisations sociales, la modération des salaires, la redistribution du travail et l'assouplissement des réglementations. Il décrit les mesures mises en oeuvre afin de réduire les coûts non salariaux du travail, notamment pour favoriser l'embauche des travailleurs à bas salaires et des chômeurs de longue durée. Le gouvernement indique également que, pour répondre à des besoins sociaux non satisfaits, des emplois destinés aux chômeurs de longue durée sont créés dans le secteur public. Des mesures d'"activation" des prestations de chômage, qui permettent la conversion temporaire des indemnités de chômage en subvention à la création de nouveaux emplois sont en cours d'expérimentation. En outre, la nouvelle loi sur la durée du travail encourage la flexibilité de façon à permettre aux travailleurs de mieux concilier l'exercice d'un travail rémunéré avec d'autres responsabilités. Dans la fonction publique, la redistribution du travail est favorisée par la réduction du temps de travail, la possibilité du travail à temps partiel et le remplacement des travailleurs en congé parental par des personnes désavantagées sur le marché du travail, telles que les femmes, les immigrants, les personnes handicapées ou les chômeurs de longue durée.
3. La commission prend note avec intérêt de cet ensemble de mesures, dont certaines sont novatrices. Elle note toutefois que, tout en favorisant le retour à l'emploi, ces mesures favorisent également la croissance de l'emploi à temps partiel, dont l'importance est déjà significative. La commission invite le gouvernement à préciser la manière dont il envisage la mise en oeuvre de telles mesures au regard des objectifs de la convention et, notamment, de celui de l'élévation des niveaux de vie. Elle saurait gré au gouvernement de décrire les mesures prises afin d'assurer que les travailleurs à temps partiel bénéficient des mêmes droits et des mêmes perspectives professionnelles que les travailleurs à temps plein. A cet égard, le gouvernement pourra estimer utile de se référer aux dispositions de la convention (no 175) et de la recommandation (no 182) sur le travail à temps partiel, 1994. Enfin, la commission espère que le gouvernement sera prochainement en mesure de faire état d'une réduction significative du chômage de longue durée.
4. Se référant aux demandes qu'elle formule en ce sens depuis de nombreuses années, la commission espère trouver dans le prochain rapport du gouvernement des informations complètes sur la manière dont les principales orientations de la politique économique, notamment dans les domaines des politiques monétaire et budgétaire, contribuent à la promotion de l'emploi. Elle saurait gré au gouvernement de fournir également des informations plus détaillées sur les consultations intervenues au sujet des politiques de l'emploi conformément à l'article 3 de la convention.
La commission note que le rapport du gouvernement n'a pas été reçu. Elle se voit donc obligée de renouveler son observation précédente, qui était conçue dans les termes suivants:
1. La commission a pris note du rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 1994, qui a été marquée par le ralentissement de l'activité économique et l'augmentation du taux de chômage, passé à 7,5 pour cent en 1994, contre 6,8 pour cent en 1992. Certaines caractéristiques de la répartition du chômage sont préoccupantes, telles que le taux de chômage des femmes, qui représente près du double de celui des hommes, la fréquence du chômage de longue durée ou l'incidence particulièrement forte du chômage (près de trois fois plus) parmi les minorités ethniques. En outre, la part de l'emploi à temps partiel, surtout féminin, ne cesse de s'accroître. Le gouvernement souligne encore l'érosion continue des taux d'activité et le rapport inactifs-actifs relativement défavorable aux Pays-Bas en faisant le lien entre l'emploi, l'inactivité et les prestations de sécurité sociale. La commission observe à cet égard que, selon l'OCDE, le marché du travail serait affecté de diverses formes de sous-emploi ou de "non-emploi". 2. Le gouvernement, qui décrit la situation du marché du travail comme alarmante et sans réelles perspectives d'amélioration à court terme, affirme qu'il ne peut se résigner à ce que le chômage se stabilise à un niveau toujours plus élevé à l'issue de chaque récession. Il expose que sa politique de l'emploi doit s'attaquer aux causes structurelles du chômage et permettre une croissance plus riche en emplois des secteurs qui ne sont pas exposés à la concurrence internationale, car une structure d'emplois où les travailleurs les moins productifs n'auraient pas leur place ne serait pas socialement acceptable. Les principaux axes de cette politique portent sur le renforcement des investissements dans la recherche et les infrastructures, la réduction des coûts salariaux par l'adoption d'une politique salariale restrictive et l'amélioration du fonctionnement du marché du travail par la recherche d'une plus grande flexibilité des bas salaires et des mesures de déréglementation, telles que la suppression de l'autorisation préalable des licenciements. La commission espère également trouver dans le prochain rapport du gouvernement les informations déjà demandées sur la manière dont les mesures prises en matière de politiques monétaire et budgétaire contribuent à la promotion de l'emploi. 3. La commission relève que les orientations de la politique gouvernementale rappelées ci-dessus étaient soumises aux partenaires sociaux en vue de l'adoption d'un plan d'action commun. Elle note avec intérêt l'analyse du gouvernement selon laquelle la gravité du problème de l'emploi et du chômage exige une approche collective. Elle saurait gré au gouvernement de fournir des informations sur les "consultations constructives" que le gouvernement appelle de ses voeux et les mesures qui auront été effectivement mises en oeuvre dans la lettre et l'esprit des dispositions de l'article 3 de la convention. 4. La commission prend note du programme pluriannuel du service public de l'emploi et des objectifs qu'il fixe pour les années 1994-1998 en matière de placement de différents groupes particuliers de la population, tels que les femmes, les jeunes, les membres de minorités ethniques et les personnes handicapées. Elle invite le gouvernement à fournir toute évaluation disponible de la politique mise en oeuvre à cet effet et à préciser dans quelle mesure ces objectifs auront été atteints et auront contribué à promouvoir ceux définis à l'article 1, paragraphe 2 c), de la convention concernant le libre choix de l'emploi et la possibilité pour chaque travailleur d'acquérir des qualifications et de les utiliser à l'abri de toute discrimination. La commission se réfère également sur ces points à ses commentaires relatifs à l'application de la convention no 111.
1. La commission a pris note du rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 1992. Elle note que, selon les données de l'OCDE, la croissance de l'emploi, de 2,3 pour cent en 1990 et de 1,3 pour cent en 1991, a permis la poursuite, quoiqu'à un rythme moindre qu'au cours de la période antérieure, de la réduction du taux de chômage standardisé, passé de 7,5 pour cent en 1990 à 7 pour cent en 1991 et 6,8 pour cent en 1992. La commission relève toutefois que cette tendance s'est inversée depuis la fin de la période de rapport et que le taux de chômage s'est de nouveau rapidement accru: selon les estimations de l'OCDE, il devait atteindre 8,3 pour cent en 1993. Elle note que le chômage de longue durée continue de représenter environ la moitié du chômage total. La commission observe en outre la forte incidence du travail à temps partiel, surtout féminin. 2. Le rapport du gouvernement porte, pour l'essentiel, sur les mesures visant à favoriser l'emploi de groupes particuliers de la population, tels que les femmes, les jeunes, les membres de minorités ethniques et les travailleurs handicapés. Il décrit également différentes mesures de subvention à l'emploi des chômeurs de longue durée. La commission saurait gré au gouvernement de fournir dans son prochain rapport des informations sur les résultats obtenus par les différentes mesures décrites. Notant par ailleurs les nouvelles indications relatives à la réorganisation des services de l'emploi sur une base tripartite et décentralisée, elle rappelle qu'elle avait souhaité, dans sa précédente observation, que le gouvernement indique dans quelle mesure les objectifs quantitatifs de placement des groupes particulièrement affectés par le chômage, fixés aux services de l'emploi, sont atteints. 3. Se référant à ses commentaires antérieurs, la commission regrette que le rapport ne comporte pas les informations requises par le formulaire de rapport sur les principales mesures prises dans des domaines tels que, notamment, la politique des investissements, les politiques monétaire et budgétaire, la politique commerciale, les politiques des prix, des revenus et des salaires en vue de promouvoir le plein emploi, productif et librement choisi. Elle rappelle à cet égard qu'une "politique active" de l'emploi au sens de la convention ne se limite pas à l'adoption de mesures d'intervention sur le marché du travail, mais doit être poursuivie, "comme un objectif essentiel", "dans le cadre d'une politique économique et sociale coordonnée". La commission espère trouver dans le prochain rapport les informations nécessaires.
1. La commission a pris note du rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 1994, qui a été marquée par le ralentissement de l'activité économique et l'augmentation du taux de chômage, passé à 7,5 pour cent en 1994, contre 6,8 pour cent en 1992. Certaines caractéristiques de la répartition du chômage sont préoccupantes, telles que le taux de chômage des femmes, qui représente près du double de celui des hommes, la fréquence du chômage de longue durée ou l'incidence particulièrement forte du chômage (près de trois fois plus) parmi les minorités ethniques. En outre, la part de l'emploi à temps partiel, surtout féminin, ne cesse de s'accroître. Le gouvernement souligne encore l'érosion continue des taux d'activité et le rapport inactifs-actifs relativement défavorable aux Pays-Bas en faisant le lien entre l'emploi, l'inactivité et les prestations de sécurité sociale. La commission observe à cet égard que, selon l'OCDE, le marché du travail serait affecté de diverses formes de sous-emploi ou de "non-emploi".
2. Le gouvernement, qui décrit la situation du marché du travail comme alarmante et sans réelles perspectives d'amélioration à court terme, affirme qu'il ne peut se résigner à ce que le chômage se stabilise à un niveau toujours plus élevé à l'issue de chaque récession. Il expose que sa politique de l'emploi doit s'attaquer aux causes structurelles du chômage et permettre une croissance plus riche en emplois des secteurs qui ne sont pas exposés à la concurrence internationale, car une structure d'emplois où les travailleurs les moins productifs n'auraient pas leur place ne serait pas socialement acceptable. Les principaux axes de cette politique portent sur le renforcement des investissements dans la recherche et les infrastructures, la réduction des coûts salariaux par l'adoption d'une politique salariale restrictive et l'amélioration du fonctionnement du marché du travail par la recherche d'une plus grande flexibilité des bas salaires et des mesures de déréglementation, telles que la suppression de l'autorisation préalable des licenciements. La commission espère également trouver dans le prochain rapport du gouvernement les informations déjà demandées sur la manière dont les mesures prises en matière de politiques monétaire et budgétaire contribuent à la promotion de l'emploi.
3. La commission relève que les orientations de la politique gouvernementale rappelées ci-dessus étaient soumises aux partenaires sociaux en vue de l'adoption d'un plan d'action commun. Elle note avec intérêt l'analyse du gouvernement selon laquelle la gravité du problème de l'emploi et du chômage exige une approche collective. Elle saurait gré au gouvernement de fournir des informations sur les "consultations constructives" que le gouvernement appelle de ses voeux et les mesures qui auront été effectivement mises en oeuvre dans la lettre et l'esprit des dispositions de l'article 3 de la convention.
4. La commission prend note du programme pluriannuel du service public de l'emploi et des objectifs qu'il fixe pour les années 1994-1998 en matière de placement de différents groupes particuliers de la population, tels que les femmes, les jeunes, les membres de minorités ethniques et les personnes handicapées. Elle invite le gouvernement à fournir toute évaluation disponible de la politique mise en oeuvre à cet effet et à préciser dans quelle mesure ces objectifs auront été atteints et auront contribué à promouvoir ceux définis à l'article 1, paragraphe 2 c), de la convention concernant le libre choix de l'emploi et la possibilité pour chaque travailleur d'acquérir des qualifications et de les utiliser à l'abri de toute discrimination. La commission se réfère également sur ces points à ses commentaires relatifs à l'application de la convention no 111.
1. La commission a pris note du rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 1992. Elle note que, selon les données de l'OCDE, la croissance de l'emploi, de 2,3 pour cent en 1990 et de 1,3 pour cent en 1991, a permis la poursuite, quoiqu'à un rythme moindre qu'au cours de la période antérieure, de la réduction du taux de chômage standardisé, passé de 7,5 pour cent en 1990 à 7 pour cent en 1991 et 6,8 pour cent en 1992. La commission relève toutefois que cette tendance s'est inversée depuis la fin de la période de rapport et que le taux de chômage s'est de nouveau rapidement accru: selon les estimations de l'OCDE, il devait atteindre 8,3 pour cent en 1993. Elle note que le chômage de longue durée continue de représenter environ la moitié du chômage total. La commission observe en outre la forte incidence du travail à temps partiel, surtout féminin.
2. Le rapport du gouvernement porte, pour l'essentiel, sur les mesures visant à favoriser l'emploi de groupes particuliers de la population, tels que les femmes, les jeunes, les membres de minorités ethniques et les travailleurs handicapés. Il décrit également différentes mesures de subvention à l'emploi des chômeurs de longue durée. La commission saurait gré au gouvernement de fournir dans son prochain rapport des informations sur les résultats obtenus par les différentes mesures décrites. Notant par ailleurs les nouvelles indications relatives à la réorganisation des services de l'emploi sur une base tripartite et décentralisée, elle rappelle qu'elle avait souhaité, dans sa précédente observation, que le gouvernement indique dans quelle mesure les objectifs quantitatifs de placement des groupes particulièrement affectés par le chômage, fixés aux services de l'emploi, sont atteints.
3. Se référant à ses commentaires antérieurs, la commission regrette que le rapport ne comporte pas les informations requises par le formulaire de rapport sur les principales mesures prises dans des domaines tels que, notamment, la politique des investissements, les politiques monétaire et budgétaire, la politique commerciale, les politiques des prix, des revenus et des salaires en vue de promouvoir le plein emploi, productif et librement choisi. Elle rappelle à cet égard qu'une "politique active" de l'emploi au sens de la convention ne se limite pas à l'adoption de mesures d'intervention sur le marché du travail, mais doit être poursuivie, "comme un objectif essentiel", "dans le cadre d'une politique économique et sociale coordonnée". La commission espère trouver dans le prochain rapport les informations nécessaires.
1. La commission a pris note du rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 1990, ainsi que des commentaires de la Fédération de l'industrie des Pays-Bas (VNO). Elle a en outre tenu compte d'informations figurant dans des études de l'OCDE et note que la croissance de l'emploi de 1,7 pour cent en 1989 et de 1,9 pour cent en 1990 a permis une poursuite de la baisse du taux de chômage, ramené de 8,3 pour cent en 1989 à 7,5 pour cent en 1990, selon les taux standardisés de l'OCDE. Si la part du chômage des jeunes (moins de 25 ans) dans le chômage total a sensiblement baissé entre 1989 et 1991 (de 27,5 à 22,5 pour cent), celle du chômage de longue durée (un an et plus) est restée élevée (54-55 pour cent).
2. La commission note les informations portant sur les mesures adoptées pendant la période considérée, qui visent principalement à favoriser la réinsertion professionnelle des chômeurs de longue durée. La nouvelle loi de promotion de l'emploi des chômeurs de longue durée, adoptée en 1989, a mis en place un programme de subventions à l'emploi des chômeurs de longue durée dans un emploi régulier. Dans le cadre de ce programme, les employeurs sont incités à embaucher des chômeurs de longue durée et à leur destiner de nouveaux emplois par une suspension de leurs contributions sociales et le versement d'une indemnité d'orientation et de formation. Le gouvernement indique, par ailleurs, que les bureaux régionaux de l'emploi ont entrepris, en collaboration avec les services sociaux municipaux, de généraliser à l'ensemble des chômeurs de longue durée la pratique des entretiens de réorientation, qui permet de promouvoir l'entrée ou le retour sur le marché du travail de manière personnalisée. Le rapport du gouvernement contient également des informations sur les mesures visant à favoriser l'emploi de groupes particuliers, tels que les jeunes, les membres de minorités ethniques et les personnes handicapées. A cet égard, la commission a pris note avec intérêt du premier rapport du gouvernement sur l'application de la convention (no 159) sur la réadaptation professionnelle et l'emploi des personnes handicapées, 1983. Le gouvernement se réfère encore aux effets en termes d'emploi de la retraite anticipée volontaire. Selon lui, l'augmentation du taux de remplacement des travailleurs en retraite anticipée indique que les plans de retraite anticipée volontaire apportent une contribution importante à la lutte contre le chômage. Un large usage de ces mesures aurait été fait dans les cas de licenciements collectifs, précise la Fédération de l'industrie des Pays-Bas dans ses commentaires précités.
3. La commission note l'entrée en vigueur au 1er janvier 1991 du nouveau statut de l'organisation de l'emploi, dont les traits essentiels sont le tripartisme et la décentralisation. L'organisation de l'emploi est devenue un service public autonome dirigé par un conseil central de promotion de l'emploi composé à parité de représentants du gouvernement, des organisations d'employeurs et des organisations de travailleurs. Les bureaux régionaux de l'emploi, de structure analogue, se voient reconnaître une large latitude pour déterminer leur propre politique régionale. Dans ce contexte, et comme elle le note par ailleurs dans son rapport, la commission a pris acte de la dénonciation de la Partie II de la convention (no 96) sur les bureaux de placement payants, 1949, et, simultanément, de la ratification et de l'acceptation de la Partie III concernant la réglementation des bureaux de placement payants. La commission a en outre pris connaissance avec intérêt des documents joints au rapport du gouvernement relatifs aux grandes orientations de la politique du marché du travail pour les années 1991-1995. Selon les prévisions du gouvernement, l'évolution du marché du travail au cours de cette période devrait être caractérisée par une divergence croissante entre l'offre et la demande, en raison notamment de la baisse de la demande de travail non qualifié. Le chômage de longue durée, qui affecte principalement les travailleurs les moins qualifiés, restera en conséquence une préoccupation prioritaire des services de l'emploi. L'amélioration de la qualité des services de l'emploi passera par l'intensification des contacts avec leurs utilisateurs employeurs ou demandeurs d'emploi. Des objectifs quantitatifs sont fixés aux services de l'emploi, en termes d'enregistrement des offres d'emploi et de placement de travailleurs relevant des catégories particulièrement affectées par le chômage. La commission ne doute pas que le gouvernement fournira dans ses prochains rapports des informations sur les résultats atteints.
4. Se référant à ses commentaires antérieurs, la commission saurait gré au gouvernement de fournir les informations requises par le formulaire de rapport sur les mesures de politique économique dans des domaines tels que la politique des investissements, les politiques budgétaires et monétaires, la politique commerciale, les politiques des prix, des revenus et des salaires, ainsi que sur la manière de garantir que les effets de ces mesures à l'égard de l'emploi soient pris en considération. La commission espère en outre que le prochain rapport comportera des informations détaillées sur le volume et la répartition de la main-d'oeuvre, la nature et l'ampleur du chômage et du sous-emploi et les tendances dans ce domaine.
1. La commission a pris note du rapport du gouvernement pour la période comprise entre juin 1986 et juin 1988. Elle a également pris note de la déclaration du Conseil néerlandais des fédérations des employeurs (RCO) exprimant son accord avec le contenu du rapport du gouvernement. Elle a aussi tenu compte des informations disponibles au Bureau ou contenues dans les rapports et études périodiques de l'OCDE.
2. Le gouvernement a fourni des informations et analyses substantielles sur la situation du marché du travail en relation avec certaines questions soulevées par l'observation de 1987. Globalement, il en ressort les caractérisitiques suivantes. Malgré un accroissement de l'emploi (au rythme de 1,2 pour cent en 1987 et 1 pour cent en 1988), le chômage semble n'avoir que faiblement régressé. Le taux de chômage, un "concept relatif" fait observer le gouvernement, est difficile à estimer. Selon les nouvelles modalités de calcul introduites par le gouvernement, il se situait à 8,7 pour cent en 1987 et à 8,3 pour cent en 1988; les taux standardisés calculés par l'OCDE sont de 9,6 et 9,5 pour cent, respectivement. D'après les données fournies par le gouvernement dans son rapport, la situation des jeunes s'est relativement améliorée, bien que leur taux de chômage reste très élevé. S'agissant du chômage de longue durée, si sa progression a été stoppée en 1987, plus de 53 pour cent des chômeurs étaient sans travail depuis plus d'un an; le chômage de très longue durée (plus de deux ans) a, lui, continué de croître; l'allongement de la période de chômage diminue les chances de réinsertion professionnelle.
3. Le rapport du gouvernement contient également des informations détaillées sur les mesures prises ou prévues pour répondre aux besoins en matière d'emploi des jeunes et des groupes et personnes défavorisés. Des mesures spécifiques en faveur de l'emploi des jeunes, telles que l'élargissement au niveau national du plan JOB, le programme temporaire en faveur des initiatives municipales pour l'emploi des jeunes, visent à faciliter leur accès au marché du travail grâce à une meilleure formation professionnelle. Pour la première fois en 1987, l'objectif, fixé avec l'accord des partenaires sociaux en 1984, de doubler le nombre des jeunes admis dans le système de formation en apprentissage, a été atteint. En consultation avec la Fondation mixte de l'industrie et du travail (Joint Industrial Labour Foundation), une loi a été adoptée en 1986 afin de promouvoir l'emploi des chômeurs de très longue durée, grâce à l'exonération des contributions de sécurité sociale et à la prise en charge d'une partie des coûts de formation et d'orientation. Soulignant l'augmentation du chômage des minorités ethniques entre 1986 et 1987, le gouvernement indique que ces travailleurs, à l'instar d'autres catégories de travailleurs défavorisés comme les femmes et les personnes handicapées, bénéficieront des mesures positives en faveur de leur accès à l'emploi dans le secteur public.
4. Le rapport du gouvernement fournit encore des informations sur les diverses mesures prises au cours des dernières années pour promouvoir la flexibilité du marché du travail, qu'il s'agisse de flexibilité interne (réduction de la durée du travail) ou externe (temps partiel, travail temporaire, contrats à durée déterminée, etc.). Les conclusions d'une étude citée par le rapport du gouvernement montrent que les emplois flexibles sont concentrés dans les groupes d'emplois inférieurs et qu'ils sont occupés principalement par des femmes. Les prévisions de cette étude concernant un accroissement de ces formes d'emplois en 1986 et 1987 semblent avoir été infirmées depuis par d'autres études. Il reste que l'emploi à temps partiel représente une proportion relativement importante de l'emploi total (25 à 30 pour cent en 1987-88). Le gouvernement souligne que les formes flexibles d'emploi présentent des avantages et des inconvénients: une forme flexible de contrat peut constituer un moyen d'accéder à un emploi permanent (ce qui a été le cas en 1985-86 pour plus de 55 pour cent des travailleurs temporaires ou avec un contrat flexible), mais les efforts de formation peuvent avoir un rapport coût-bénéfice moindre. La commission rappelle que le gouvernement avait aussi indiqué que ces types de relations d'emploi plaçaient souvent le travailleur dans une position de faiblesse en ce qui concerne la protection de ses droits en matière de licenciement, de durée du travail et d'assurances sociales. Le gouvernement avance l'hypothèse selon laquelle la reprise de l'économie peut expliquer l'arrêt, constaté en 1987, de la croissance du nombre d'emplois flexibles, qui a été forte pendant la première moitié des années quatre-vingt. Enfin, la commission note, d'après le rapport du gouvernement concernant la convention (no 96) sur les bureaux de placement payants (révisée), 1949, qu'un projet de loi, en voie d'être adopté prochainement, vise à organiser le service de l'emploi sur une base tripartite et à autoriser à opérer, en les réglementant, des agences de placement privées. Elle se réfère aux commentaires formulés dans une demande directe sur la convention no 96 pour la question de la conformité du projet avec les obligations acceptées sous cette convention.
5. La commission apprécie les efforts réitérés du gouvernement pour élaborer un rapport détaillé et documenté, qui décrit et analyse les mesures et politiques du marché de l'emploi sous leurs différents aspects. Elle espère que le gouvernement continuera à fournir des informations sur l'évolution du marché du travail et l'impact des actions menées pour améliorer son fonctionnement, en attachant une attention particulière aux problèmes qui font l'objet des commentaires de la commission en raison de leur acuité: chômage de longue durée, chômage des jeunes et autres catégories défavorisées sur le marché du travail, évolution des formes particulières d'emploi, politiques relatives à la formation, à la réadaptation et au recyclage professionnels et mesures de coordination des politiques de l'éducation et de la formation avec les perspectives d'emploi. En outre, la commission saurait gré au gouvernement de fournir les informations requises par le formulaire de rapport sur les politiques globales et sectorielles de développement (notamment politiques fiscales et monétaires, politiques des prix, des revenus et des salaires, politique des investissements, politique commerciale), ainsi que sur la manière de garantir que les effets à l'égard de l'emploi des mesures pour promouvoir le développement économique, ou d'autres objectifs économiques et sociaux, soient pris en considération (articles 1 et 2 de la convention). Enfin, la commission serait reconnaissante au gouvernement de fournir des informations sur la coopération avec les organisations d'employeurs et de travailleurs qu'il se propose d'instituer pour le fonctionnement du service de l'emploi, et plus généralement sur la manière dont les représentants de ces organisations ou d'autres secteurs de la population active, sont consultés au sujet des politiques de l'emploi (article 3).