National Legislation on Labour and Social Rights
Global database on occupational safety and health legislation
Employment protection legislation database
Afficher en : Anglais - Espagnol
La commission note le rapport détaillé fourni par le gouvernement pour la période se terminant en mai 2009, y compris les informations sur les mesures initiales adoptées dans le but de faire face à l’impact de la crise mondiale sur l’emploi.
La commission se réfère aux commentaires qu’elle formule sous la convention (no 98) sur le droit d’organisation et de négociation collective, 1949, en ce qui concerne les commentaires formulés par la Confédération générale grecque du travail (GSEE) avec l’appui de la Confédération syndicale internationale (CSI) et de la Confédération syndicale européenne (CSE) sur l’impact des mesures introduites dans le cadre du mécanisme de soutien à l’économie de la Grèce depuis mai 2010. La commission note en particulier que, selon la GSEE, les mesures adoptées dans ce cadre n’ont pas fait l’objet de dialogue social mais ont été envoyées au Parlement pour adoption dans le cadre de procédures urgentes.
D’une manière générale, la commission rappelle le rôle devant être joué par des mesures actives du marché du travail pour faire face à la dimension humaine de la crise économique et sociale. Dans le cadre du Pacte mondial pour l’emploi de 2009, l’OIT a convenu de «mettre le plein emploi productif et le travail décent au centre des ripostes à la crise». Dans les remarques conclusives de son étude d’ensemble sur les instruments relatifs à l’emploi de 2010, la commission a souligné que le dialogue social, déjà essentiel en période de stabilité économique, revêt une importance encore plus grande en période de crise économique (paragr. 794 de l’étude d’ensemble de 2010).
Suite aux nouvelles mesures adoptées depuis le dernier rapport du gouvernement sur l’application de la convention, la commission demande au gouvernement de surveiller attentivement l’impact des politiques adoptées dans le cadre du mécanisme d’appui international et de fournir un rapport détaillé sur l’application de la convention lors de son prochain rapport dû en 2011. La commission procédera à l’examen des commentaires de la GSEE et de la réponse du gouvernement à ces derniers, ainsi qu’à l’examen du rapport du gouvernement dû en 2011, lors de sa prochaine réunion.
1. Articles 1 et 2 de la convention. Tendances de l’emploi et mesures actives du marché du travail. La commission prend note du rapport détaillé du gouvernement reçu en novembre 2007, qui comprend des réponses à la demande directe de 2005. Le gouvernement indique que les taux de développement élevés enregistrés ces dernières années (notamment une croissance du PIB de 3,7 pour cent en 2005, 4,3 pour cent en 2006 et 3,7 pour cent en 2007) n’ont pas été accompagnés par une réduction correspondante des taux de chômage. En 2005, le taux de chômage a baissé par rapport à celui de 2004, s’établissant à 9,8 pour cent; le taux de chômage des femmes a atteint 15,3 pour cent, soit plus du double de celui des hommes (6,1 pour cent). En 2006, le taux de chômage est tombé à 8,9 pour cent, et aussi bien le taux de chômage des femmes que celui des hommes ont diminué, pour atteindre respectivement 13,6 et 5,6 pour cent. Au cours de la même période, le taux d’emploi a régulièrement augmenté, passant de 59,4 pour cent en 2004 à 60,1 pour cent en 2005 et 61 pour cent en 2006, et le gouvernement estime qu’il devrait atteindre 64,1 pour cent en 2010. Dans les programmes conçus pour augmenter l’emploi et réduire le chômage, mis en œuvre par l’Organisation grecque pour l’emploi et le travail (OAED), la priorité est accordée aux postes pouvant être occupés par des femmes. En 2005, et au cours du premier trimestre 2006, 35 000 femmes ont bénéficié des programmes nationaux et 1 500 ont participé à une action intégrée, comprenant la fourniture de conseils pour l’entrée sur le marché du travail ou la création d’une petite entreprise. La commission note également que le gouvernement a adopté un certain nombre de mesures actives pour augmenter l’emploi et la flexibilité. Par exemple, grâce au renforcement du cadre institutionnel pour des formes d’emploi plus flexibles et à l’adoption d’une loi sur l’aménagement du temps de travail (loi no 3385/2005), des changements pourront être opérés sur le marché du travail, qui bénéficieront à la fois aux entreprises et aux travailleurs. De plus, le gouvernement signale qu’il est en consultations avec les partenaires sociaux en vue de la modernisation de la législation du travail, afin de relever les défis que les formes d’emploi flexibles posent sur le développement. La commission prend également note de la loi sur l’investissement, no 3522/2006, entrée en vigueur début 2007, qui réajuste les montants de l’aide sur la base du nouveau plan de soutien régional et qui renforce les mesures d’incitation prises pour encourager l’investissement privé. La commission prie le gouvernement de fournir dans son prochain rapport des informations sur les mesures prises pour créer des emplois durables et améliorer la sécurité de l’emploi des travailleurs. Elle lui demande également de fournir des informations sur les mesures envisagées pour augmenter le taux d’emploi des femmes, sur les effets des programmes nationaux en faveur des femmes et sur les effets de la loi relative à l’investissement no 3522/2006 sur la création d’emplois. La commission souhaiterait également continuer à recevoir des informations sur l’expérience des partenaires sociaux en ce qui concerne l’application de la convention.
2. Mesures de promotion de l’emploi des jeunes, des travailleurs âgés et des travailleurs handicapés. Le gouvernement signale que le taux de chômage des jeunes, bien qu’ayant diminué entre 2005 et 2006, n’en est pas moins resté élevé ces années-là, s’établissant respectivement à 26 et 25,2 pour cent. Des programmes spéciaux de l’OAED ciblent les jeunes chômeurs en leur faisant acquérir une expérience professionnelle et en leur offrant de suivre une formation à un travail indépendant. De plus, la loi no 3227/2004 prévoit la prise de mesures d’incitation pour les employeurs qui recrutent des jeunes chômeurs jusqu’à l’âge de 25 ans. La solution du problème du chômage des jeunes est l’un des domaines politiques du programme national de réforme auxquels il convient d’accorder la plus haute priorité. S’agissant des travailleurs âgés, la commission note que le gouvernement a commencé à mettre davantage l’accent sur des politiques actives en faveur de cette catégorie de la population, par exemple en mettant sur pied des systèmes de retraite à la carte, des programmes d’apprentissage tout au long de la vie ayant pour but d’améliorer les compétences des personnes âgées, et des programmes de promotion du travail indépendant. La commission note également que l’enregistrement des personnes handicapées a commencé et qu’elle est faite par l’Observatoire national des personnes handicapées; elle relève que des programmes éducatifs analytiques spéciaux et des programmes visant à renforcer les compétences des personnes handicapées sont en cours d’application. La commission invite le gouvernement à fournir des informations sur la façon dont les mesures prises se traduisent en offres d’emploi productif et durable pour les jeunes, les travailleurs âgés et les travailleurs handicapés.
3. Politiques éducatives et de formation. Le gouvernement indique que les principales priorités des politiques en matière d’éducation et de formation professionnelle sont les suivantes: le relèvement du niveau de qualité et l’amélioration des systèmes éducatifs et de formation; des mesures facilitant l’accès à ces systèmes; l’augmentation des investissements en ressources humaines en améliorant l’éducation et en relevant les niveaux de compétence. L’augmentation des investissements dans le capital humain par une modernisation des systèmes éducatifs et de formation est prévue par la loi sur l’apprentissage tout au long de la vie (loi no 3369/2005). La commission note également que les partenaires sociaux et d’autres parties prenantes participent aux travaux de la Commission nationale sur l’apprentissage tout au long de la vie. Le gouvernement indique en outre qu’en 2006 75 centres de conseil et d’orientation (KEYSP) et 570 bureaux de conseil et d’orientation professionnelle (GRASEP) étaient opérationnels, et que plus de 500 000 personnes bénéficiaient de leurs services. En ce qui concerne la formation professionnelle, la commission note qu’entre 2000 et 2006 plus de 130 000 chômeurs et 95 000 travailleurs ont suivi une formation de ce type. La commission invite le gouvernement à continuer à fournir des détails sur le nombre de personnes participant aux programmes d’éducation et de formation et sur l’impact de ces programmes sur les offres d’emploi productif et durable, en particulier pour les jeunes et les autres catégories de travailleurs vulnérables.
La commission prend note des informations complètes contenues dans le rapport que le gouvernement a élaboré pour la période se terminant en mai 2005, ainsi que de ses réponses à propos de la demande directe de 2003.
1. Tendances de l’emploi et mesures sur le marché du travail. Le gouvernement indique que, pendant la période à l’examen, l’expansion économique a continué d’être forte même si, après les Jeux olympiques, elle a baissé pendant le deuxième semestre de 2004. Le taux de croissance a été de 4,7 pour cent en 2003 et de 4,2 pour cent en 2004, soit des chiffres bien supérieurs à la moyenne de l’Union européenne. Toutefois, la croissance a eu des effets limités sur l’emploi. Le taux de l’emploi total s’est accru de 1,2 pour cent en 2003 et de 0,7 pour cent en 2004, et il s’établit à 59,4 pour cent. Mais, malgré la hausse de l’emploi en 2004, le taux de chômage est resté élevé (10,5 pour cent); il est de 15 pour cent pour les femmes, soit plus du double que pour les hommes (6,2 pour cent). Le gouvernement indique que le taux d’emploi est inférieur à celui du taux moyen de l’Union européenne (64,8 pour cent), dans une grande mesure à cause du taux d’emploi très faible des femmes et des jeunes. Le gouvernement indique aussi que, selon les estimations du programme 2004-2007 pour la stabilité et le développement, le taux d’emploi devrait s’accroître de 1,5 pour cent par an et le taux de chômage baisser de 0,5 pour cent.
2. L’élément essentiel de la politique de la Grèce en matière d’emploi est établi dans les principes directeurs de la stratégie européenne, ainsi que dans le programme national d’action de 2004 pour l’emploi qui, pour la première fois, met autant l’accent sur l’offre que sur la demande de main-d’œuvre. A cette fin, le renforcement de la demande de plusieurs types d’emplois et de qualifications professionnelles est le principal élément de la stratégie de la Grèce pour l’emploi - le développement devrait permettre de créer de nouveaux emplois et de résorber ainsi le chômage. Par ailleurs, l’accent est aussi mis sur le développement et la politique fiscale, afin d’améliorer la conjoncture économique et les investissements. Le gouvernement indique que, pour promouvoir la création d’emplois, la loi no 3299 a été adoptée en 2004 et prévoit, pour la première fois, des aides visant à alléger les coûts salariaux liés aux emplois qui sont créés à la suite d’investissements. Le gouvernement a aussi adopté en 2004 la loi no 3250 sur l’emploi à temps partiel qui permet au secteur public et aux entités locales autonomes de recruter, pour une durée déterminée, du personnel à temps partiel afin de répondre aux besoins de la population en matière de services sociaux. Conformément à cette loi, il faut recruter des personnes issues de certaines catégories sociales, entre autres les chômeurs de plus de 30 ans qui n’ont plus droit aux prestations normales de chômage, les chômeurs qui doivent travailler encore cinq ans pour pouvoir percevoir une retraite, les chômeurs de moins de 30 ans, les femmes dont les enfants ne sont pas en âge de travailler et les handicapés. A propos des mesures destinées à répondre aux besoins particuliers des femmes en matière d’emploi, le gouvernement indique que tous les programmes mis en œuvre par l’Organisation pour l’emploi et le travail (OAED) qui visent à accroître l’emploi et à faire baisser le chômage ont pour priorité les femmes (60 pour cent des postes à pourvoir sont destinés à des femmes). La commission demande au gouvernement un complément d’information sur les mesures de politique du marché du travail dont il fait état dans le rapport, et d’indiquer leur impact sur la création d’emplois, en particulier le taux de succès des mesures qui ont été prises pour que les travailleurs à temps partiel, les femmes et les jeunes aient un emploi durable (articles 1 et 2 de la convention).
3. Participation des partenaires sociaux. Le gouvernement indique à nouveau qu’il s’efforce de maintenir et de développer les relations avec les partenaires sociaux, en particulier dans le cadre de l’OAED. Il donne l’exemple du programme d’interventions intégrées qui a permis de créer une structure de soutien dans laquelle interviennent des représentants des employeurs, des travailleurs, de l’OAED et de la préfecture dans la juridiction de laquelle se trouve l’entreprise visée par le programme. La commission espère que le gouvernement continuera de fournir des informations récentes sur la manière dont les représentants des milieux intéressés sont consultés au sujet des politiques de l’emploi (article 3).
La commission prend note des informations communiquées par le gouvernement dans ses rapports pour la période se terminant en mai 2003.
1. Articles 1 et 2 de la convention. Le gouvernement déclare que la période considérée se caractérise par une amélioration de la conjoncture économique et la reprise de la création d’emplois. Le PIB s’est accru en moyenne de 3,8 pour cent entre 1997 et 2002 (principalement grâce à l’accélération de la croissance économique), le taux d’activité est passéà 55,4 pour cent en 2002 (70,8 pour cent pour les hommes et 40,9 pour cent pour les femmes) et le taux de chômage a baissé de 1,3 pour cent par rapport à l’an 2000 pour s’établir à 9,6 pour cent. Le rapport chômage de longue durée-chômage total a baissé de 3,6 pour cent pour représenter 52,8 pour cent. La hausse de l’emploi a été principalement enregistrée dans les services et le secteur secondaire. Le nombre de travailleurs indépendants a baissé de 3,1 pour cent. Le taux de chômage des femmes a baissé (14 pour cent au dernier semestre 2002 contre 16,1 pour cent en 2001 pour la même période) mais reste élevé. Il subsiste des écarts substantiels entre les régions en ce qui concerne les taux d’emploi et de chômage. D’une manière générale, c’est en Epire et dans l’ouest de la Macédoine que l’on enregistre les taux d’emploi les plus faibles et les taux de chômage les plus élevés, en raison d’un niveau de développement économique plus faible dans ces régions. Le taux de chômage des jeunes a baissé, notamment du fait d’une plus grande participation des jeunes aux programmes de formation.
2. Le gouvernement indique que, malgré cette conjoncture économique favorable, l’emploi total a stagné sur l’ensemble de la période considérée en raison d’une tendance à long terme de contraction de l’emploi dans le secteur agricole et d’augmentation du nombre de travailleurs quittant leur emploi par suite des modifications du système de sécurité sociale. Le gouvernement indique que l’un des trois axes fondamentaux sur lesquels est basée sa politique économique et sociale pour la décennie 2000-2010 est le renforcement de la compétitivité pour l’accélération du développement et la création de nouveaux emplois. Diverses mesures de politique du marché du travail ont été adoptées dans cet objectif, dont la loi budgétaire de 2002, qui accorde des avantages fiscaux aux entreprises créant des emplois et la loi sur l’impôt en matière de gouvernement d’entreprise qui prévoit des mesures de politique sociale, notamment une prestation spéciale pour les chômeurs de longue durée qui sont arrivés en fin de droit et dont les revenus familiaux sont faibles. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur les différentes mesures de politique du marché du travail mentionnées dans le rapport et leur impact sur l’emploi. Elle le prie également de fournir un complément d’information sur les politiques relatives à la formation, à la réadaptation professionnelle et au recyclage, et sur les mesures allant dans le sens de la productivité du travail.
3. En 2002, le gouvernement a adopté le «programme pour de nouveaux emplois» qui comprend un train de mesures d’intervention sur le marché du travail et modifie les critères de répartition des emplois par le Service de la préfecture et de l’emploi. Les nouveaux critères de répartition se fondent sur les éléments suivants: la durée déclarée de chômage auprès du Service de la préfecture et de l’emploi, les demandes émanant des entreprises et les informations communiquées par le Service national grec des statistiques (ESYE). Le gouvernement explique aussi que l’ESYE a introduit récemment des modifications au système de collecte d’informations pour les enquêtes sur la population active et que ces modifications permettront de donner une vue d’ensemble plus juste du marché du travail et d’améliorer la qualité des enquêtes. La commission prend note de ces informations et veut croire que le gouvernement continuera de faire état de tout changement en la matière, et de lui communiquer des informations relatives aux statistiques et conclusions tirées du recensement de la population le plus récent et des enquêtes sur la population active de l’ESYE.
4. Article 3. Le gouvernement indique qu’il veille à entretenir et développer des relations avec les partenaires sociaux, notamment sous l’égide de l’Organisme pour l’emploi et la main-d’œuvre (OAED) et du Comité de gestion et de la formation professionnelle. La commission espère que le gouvernement continuera à fournir des informations actualisées sur la manière dont les représentants des milieux intéressés ont été consultés au sujet de la politique de l’emploi, en précisant de quelle manière leurs avis sont pris en considération dans l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des programmes et politiques de l’emploi.
La commission prend note des informations contenues dans le rapport du gouvernement pour la période du 1er juin 1998 au 31 mai 2000.
1. Articles 1 et 2 de la convention. Le gouvernement déclare que la population active a augmenté de 0,7 pour cent entre 1998 et 1999, principalement en raison de la participation accrue des femmes et des immigrants. L’emploi a augmenté de 0,1 pour cent durant l’année 1998-99, principalement en raison de la participation accrue des femmes et des immigrants, et en raison de la migration vers les zones urbaines. Les régions les plus gravement touchées par le chômage sont l’Epire et la Macédoine occidentale où la population au chômage est en grande partie constituée de femmes et de jeunes. Toutefois, l’emploi des femmes a accusé une hausse de 14 pour cent en 1988 et 1998.
2. La commission prend note des diverses mesures prises par le gouvernement pour promouvoir l’emploi, y compris la modernisation du marché du travail, l’amélioration de l’harmonisation entre l’offre et la demande, la création de centres de promotion pour l’emploi et l’élaboration de programmes spéciaux destinés aux femmes et aux jeunes ainsi qu’aux chômeurs de longue date. Elle prend également note des objectifs que le gouvernement s’est fixés dans un avenir proche, y compris: la création de 300 000 postes nouveaux en 2000 2004, par la mise en place de 75 000 nouveaux centres de formation, la restructuration des services publics pour l’emploi et la mise en oeuvre d’un système de certification des compétences. En outre, la commission note que, malgré son caractère détaillé en ce qui concerne les problèmes identifiés et les mesures envisagées, le rapport ne contient aucune indication quant aux résultats obtenus par certains programmes spécifiques. Cependant, le gouvernement déclare qu’une évaluation du programme de certification sera prête en l’an 2003, et qu’un contrôle électronique des politiques est en cours. La commission souhaite recevoir un rapport détaillé sur l’impact des divers programmes au fur et à mesure de la réception des résultats.
3. Article 3. La commission note avec intérêt la déclaration du gouvernement qui assure travailler en collaboration étroite avec les partenaires sociaux et considère leur participation comme étant essentielle à tous les stades de l’élaboration de la politique, de sa mise en vigueur, de son financement et de son évaluation. Les partenaires sociaux participent notamment aux travaux de l’Institut national pour la formation, du Comité de surveillance et du Programme pour l’éducation et la formation professionnelles (EPEAEK). Le gouvernement ajoute qu’il a l’intention, à l’avenir, de travailler en collaboration plus étroite avec les partenaires sociaux afin de satisfaire toutes les parties. La commission espère recevoir des informations complémentaires sur la manière dont les représentants des travailleurs, des employeurs et autres personnes concernées par lesdites mesures seront consultés au sujet des politiques de l’emploi, car elle a l’intention de prendre en compte leur expérience et leurs opinions et de s’assurer de leur coopération totale.
1. Faisant suite à ses précédents commentaires, la commission prend note des informations contenues dans le rapport du gouvernement pour la période se terminant en mai 1998. Selon ces informations, le taux de croissance du PIB a récemment augmenté et a atteint 3,5 pour cent en 1997. L'emploi a progressé en moyenne de 0,9 pour cent par an sur la période 1994-1997 et la population active a de même progressé en moyenne de 1,5 pour cent par an. Le chômage est passé de 9,6 pour cent en 1994 à 10,4 pour cent pour les deux années 1996 et 1997 en raison d'un accroissement de la population active, de la migration vers les villes, de l'automatisation des procédés de production, de la limitation des dépenses publiques, de l'accroissement de l'immigration et de l'augmentation de la participation des femmes à la vie active. Les catégories les plus durement frappées par la croissance dérisoire de l'emploi sont les jeunes, les femmes et les travailleurs ayant un niveau d'instruction secondaire.
2. La commission note que, conformément au service de l'emploi (OCDE), le chômage des jeunes s'est régulièrement aggravé, passant de 23,3 pour cent en 1990 à 32,1 pour cent en 1998. Le gouvernement indique que, pour l'année 1998, le programme de création de nouveaux emplois (CNJ) est centré sur les jeunes et les chômeurs de longue durée. Ce programme comprend deux étapes: un stage pratique de deux mois financé par des aides et un emploi financé par des aides de 16 mois pour les hommes (18 mois dans les zones de fort chômage) et de 20 mois pour les femmes. Il existe également des programmes d'aide financière à l'emploi destinés à promouvoir l'embauche des jeunes. La commission souhaiterait que le gouvernement fournisse dans son prochain rapport des informations sur les progrès obtenus grâce à ces divers programmes sur le plan du taux de chômage des jeunes en Grèce.
3. Le gouvernement déclare également qu'en 1997 les femmes représentaient 60,7 pour cent des sans-emploi et 36,7 pour cent des actifs. Les statistiques de l'OCDE révèlent que le taux de chômage des femmes est passé de 12 pour cent en 1990 à 17,8 pour cent en 1998 et que l'incidence du chômage de longue durée chez les femmes s'est accrue au cours de cette même période. La commission note que certains programmes de l'OCDE mentionnés par le gouvernement dans son rapport font état de dispositions exceptionnelles d'encouragement de l'embauche des femmes, telles que des périodes plus longues d'aide financière à l'emploi. La commission souhaiterait obtenir, comme demandé dans le formulaire de rapport sous l'article 1 de la convention, de plus amples informations concernant l'incidence de ces dispositions sur la progression de l'emploi chez les femmes, sur tout autre programme envisagé et sur les tendances concernant certaines catégories de travailleurs éprouvant fréquemment des difficultés à trouver un emploi durable.
4. Le gouvernement explique que l'impact du contexte économique et social général sur les politiques de l'emploi est étudié à travers le cadre structurel collectif pour 1994-1999 (CSF II). Le gouvernement déclare que le nombre annuel moyen d'emplois nouveaux représente 1,7 pour cent de la force de travail et devrait atteindre 2,3 à 3 pour cent pour la période 1997-2000. La commission souhaiterait être tenue informée de l'incidence du CSF II et des autres programmes sur le plan de la réalisation des objectifs de la convention.
1. La commission a pris note du rapport du gouvernement qui porte sur la période se terminant en mai 1996. Se référant également aux données publiées par l'OCDE, elle note que la croissance de l'emploi au cours de la période n'a pas été suffisante pour absorber celle de la population active et que le taux de chômage, qui était de 9,6 pour cent en 1994, a atteint 10,4 pour cent en 1996. Les caractéristiques préoccupantes de la répartition du chômage déjà relevées par la commission se sont confirmées, avec notamment un taux de chômage des femmes double de celui des hommes malgré un taux d'activité nettement inférieur, un taux de chômage de près de 28 pour cent parmi les jeunes et la moitié des chômeurs à la recherche d'un emploi depuis plus d'un an. La commission note que, de l'avis du gouvernement, la restructuration des entreprises industrielles et les flux migratoires sont les principaux facteurs à l'origine des problèmes persistants du marché du travail.
2. La commission prend note des informations relatives aux différentes mesures de politique du marché du travail qui visent notamment à favoriser l'embauche de certaines catégories de chômeurs éprouvant des difficultés particulières à trouver un emploi par des subventions aux entreprises, à promouvoir l'emploi indépendant des jeunes diplômés et à encourager la mobilité géographique. Elle prend note des éléments d'évaluation qui ont pu être rassemblés sur l'efficacité de certains de ces programmes et prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur la manière dont ils sont adaptés en fonction des résultats qu'ils ont permis d'obtenir. La commission prend note par ailleurs des indications portant sur la modernisation des services de l'emploi. Elle invite le gouvernement à fournir des informations complètes sur les progrès réalisés à cet égard dans son prochain rapport sur l'application de la convention no 88.
3. Se référant aux demandes qu'elle formule à ce sujet depuis de nombreuses années, la commission regrette de constater que le rapport du gouvernement s'en tient à la description des seules mesures de politique du marché du travail, mais ne contient aucune des informations requises par le formulaire de rapport sur la manière dont les politiques économiques globales et sectorielles contribuent, "dans le cadre d'une politique économique et sociale coordonnée", à la poursuite des objectifs de l'emploi, conformément aux articles 1 et 2 de la convention. Rappelant à nouveau qu'une politique de l'emploi conforme à la convention engage d'autres aspects de la politique économique et sociale que ceux dont le ministère du Travail a la charge, elle veut croire que le gouvernement fournira dans son prochain rapport des informations complètes sur les mesures prises en matière de politique des investissements, de politiques budgétaire et monétaire, de politique commerciale, de politiques des prix, des revenus et des salaires, de politiques industrielles et de développement régional, ainsi que de politiques de l'éducation et de la formation, afin de promouvoir "comme un objectif essentiel" le plein emploi, productif et librement choisi. Elle prie une fois de plus le gouvernement de fournir des informations sur la mise en oeuvre du programme de convergence (1994-1999) et son incidence constatée ou attendue sur l'emploi.
4. Article 3. La commission prend note de l'institution par la loi no 2232 du 31 août 1994 d'une Commission économique et sociale à laquelle participent des représentants des employeurs et des travailleurs. Elle invite le gouvernement à préciser si cette institution est appelée à se prononcer sur l'élaboration et l'application de la politique de l'emploi au sens de la convention.
1. La commission a pris note du rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 1994. Complétées par celles émanant de l'OCDE, les données fournies par le gouvernement font état d'une poursuite de la progression du chômage déjà enregistrée au cours de la période précédente. Le taux de chômage, qui s'établissait à 8,7 pour cent en 1992, a atteint 9,7 pour cent en 1993 et 9,6 pour cent en 1994. Selon les estimations les plus récentes de l'OCDE, il devait à nouveau augmenter en 1995 pour atteindre près de 10 pour cent. En outre, le gouvernement confirme que les jeunes de moins de 25 ans, qui représentent plus de 40 pour cent du chômage total, et les femmes sont les groupes de la population les plus affectés. Plus de la moitié des chômeurs sont sans emploi depuis plus d'un an et le taux de chômage urbain, qui s'est encore accru, est le triple du taux de chômage rural. Le niveau et la structure du chômage restent particulièrement préoccupants.
2. Le gouvernement fournit dans son rapport de nouvelles informations sur les mesures de politique du marché du travail qu'il met en oeuvre et leur portée. La commission relève l'importance particulière prise par les programmes de subvention à la création d'emplois, à l'emploi indépendant et à la mobilité de la main-d'oeuvre. Elle saurait gré au gouvernement de compléter les données relatives au nombre de leurs bénéficiaires par des informations sur leurs résultats en terme d'insertion durable des intéressés dans l'emploi. La commission note à cet égard qu'une évaluation des principaux programmes d'emploi et de formation a été demandée par l'Organisme pour l'emploi de la main-d'oeuvre (OAED). Elle prie le gouvernement d'en communiquer les principaux éléments dès que celle-ci sera disponible.
3. La commission, qui apprécie les informations fournies, se doit toutefois de rappeler qu'une politique active de l'emploi au sens de la convention ne saurait se limiter aux seules mesures d'intervention sur le marché du travail. Elle regrette à cet égard de constater que le rapport ne contient pas les informations demandées à plusieurs reprises sur la manière dont les politiques globales et sectorielles de développement contribuent à la poursuite des objectifs de l'emploi "dans le cadre d'une politique économique et sociale coordonnée", conformément aux dispositions des articles 1 et 2 de la convention. La commission veut croire que le prochain rapport du gouvernement contiendra, en réponse au questions du formulaire de rapport approuvé par le Conseil d'administration, des informations complètes sur les mesures prises en matière de politique des investissements, de politiques budgétaire et monétaire, de politique commerciale, de politiques des prix, des revenus et des salaires, de politiques industrielles et de développement régional ainsi que de politiques de l'éducation et de la formation, en vue de promouvoir, "comme un objectif essentiel", le plein emploi, productif et librement choisi. En outre, elle prie à nouveau le gouvernement de fournir des informations sur la mise en oeuvre du programme de convergence (1994-1999) et l'incidence qui en est attendue sur l'emploi.
4. Enfin, la commission observe que le rapport ne fournit pas d'information nouvelle sur la consultation des représentants des milieux intéressés, et en particulier des représentants des employeurs et des travailleurs, qui semblent n'être associés qu'au conseil d'administration de l'OAED. Se référant, là encore, à ses demandes précédentes, elle rappelle à nouveau que la consultation des milieux intéressés requise par l'article 3 de la convention devrait être étendue à l'ensemble des politiques économiques qui exercent une influence sur l'emploi, "afin qu'il soit pleinement tenu compte de leur expérience et de leur opinion, qu'ils collaborent entièrement à l'élaboration de ces politiques et qu'ils aident à recueillir des appuis en faveur de ces dernières". Elle espère que le gouvernement sera prochainement en mesure de faire état de progrès dans l'application de cette disposition essentielle de la convention.
1. La commission a pris note du rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 1992 et des informations qu'il contient en réponse à sa précédente demande. Il ressort des données fournies par le gouvernement ou émanant de l'OCDE que le taux de chômage a continué d'augmenter au cours de la période pour atteindre 9,2 pour cent en 1992, contre 7,6 pour cent en 1990. Les fortes disparités dans la répartition du chômage se sont accentuées dans la mesure où c'est parmi les catégories dont le taux de chômage était déjà le plus élevé, telles que les femmes et les jeunes de moins de 25 ans, que la hausse a été la plus forte, tandis que l'aggravation était plus marquée dans les zones urbaines. En outre, le chômage de longue durée représente plus de la moitié du chômage total. La commission observe que cette détérioration de la situation du marché de l'emploi, dans le contexte d'une politique d'ajustement structurel à partir de 1991, s'est poursuivie depuis la fin de la période de rapport: selon les estimations de l'OCDE, le taux de chômage aurait atteint 10 pour cent en 1993. La commission invite le gouvernement à continuer de fournir des informations statistiques détaillées sur le niveau et les tendances de la population active, de l'emploi, du sous-emploi et du chômage dans les différents secteurs d'activité et pour les différentes catégories de la population.
2. La commission apprécie les informations fournies par le gouvernement au sujet des différentes mesures de promotion de l'emploi. Elle note en particulier la poursuite des programmes de subvention à la création de nouveaux emplois ou à l'emploi indépendant destinés aux jeunes et aux chômeurs de longue durée ainsi que le programme de réadaptation des personnes handicapées. Elle note également les informations portant sur le programme de formation professionnelle accélérée de l'OAED. La commission invite le gouvernement à continuer de fournir des informations sur ces mesures, en précisant les résultats qu'elles ont permis d'obtenir en termes d'insertion durable des intéressés dans l'emploi.
3. La commission note les informations figurant dans le rapport qui portent sur les différentes mesures d'intervention sur le marché du travail ainsi que sur les dispositions prises par l'administration publique en ce qui concerne l'emploi et la formation de ses propres agents. Elle relève toutefois, d'après les études de l'OCDE et de la Commission des communautés européennes, deux tendances à l'égard desquelles elle apprécierait des informations dans le prochain rapport, à savoir: la part relativement élevée des dépenses publiques définies comme "passives" dans le budget consacré aux politiques du marché du travail (environ deux tiers du total en 1991) et, par ailleurs, la réduction sensible, opérée ou programmée, des effectifs dans le secteur public au sens large, du fait des restructurations et privatisations. La commission rappelle que la poursuite d'une politique active de l'emploi au sens de la convention s'étend à d'autres aspects de la politique économique et sociale susceptibles d'avoir une incidence sur l'emploi. Se référant à cet égard à sa précédente demande directe ainsi qu'aux questions du formulaire de rapport, la commission veut croire que le prochain rapport contiendra les informations requises sur les politiques globales et sectorielles de développement et la manière dont elles contribuent, dans le cadre d'une politique économique et sociale coordonnée, à la poursuite des objectifs de l'emploi (articles 1 et 2 de la convention). Prière d'indiquer en particulier comment les effets à l'égard de l'emploi ont été pris en considération lors de l'élaboration du Programme d'ajustement à moyen terme pour 1991-1993 et du Programme de convergence pour 1993-1998.
4. La commission note l'indication selon laquelle les décisions du conseil d'administration de l'OAED portant sur les programmes de subvention à l'emploi et de formation sont prises en consultation avec les représentants des organisations d'employeurs et de travailleurs. Elle saurait gré au gouvernement de préciser la procédure adoptée à cet effet. Plus généralement, elle invite de nouveau le gouvernement à fournir des informations complètes sur la manière dont les représentants des milieux intéressés sont consultés au sujet des politiques de l'emploi au sens de la convention, notamment dans le cadre de la mise en oeuvre du programme de stabilisation et des réformes structurelles, afin "qu'ils collaborent entièrement à l'élaboration de ces politiques et qu'ils aident à recueillir des appuis en faveur de ces dernières", conformément à l'article 3 de la convention.
1. La commission a pris note des rapports du gouvernement pour les périodes se terminant en juin 1990 et en juin 1991, et des informations en réponse à sa précédente demande directe. Elle note que les données figurant dans les rapports et études de l'OCDE font apparaître, au cours de la période considérée, une légère croissance de l'emploi au rythme annuel de 0,4 pour cent et la stabilisation du chômage à un taux de 7,2 pour cent en 1990. Le taux de chômage a toutefois fortement augmenté depuis lors pour atteindre 8,6 pour cent en 1991. La commission, qui relève que les données relatives à l'emploi communiquées par le gouvernement portent sur le seul secteur public, espère que le prochain rapport contiendra des informations statistiques detaillées sur le niveau et les tendances de l'emploi, du chômage et du sous-emploi dans les différents secteurs d'activité et pour les différentes catégories de la population.
2. La commission note les mesures de promotion de l'emploi décrites par le gouvernement. Elle note les dispositions relatives à l'octoi de subventions à l'embauche qui visent notamment à favoriser l'emploi de catégories de la population éprouvant des difficultés particulières, telles que les femmes, les jeunes, les chômeurs de longue durée ou les travailleurs handicapés. La commission saurait gré au gouvernement de fournir dans son prochain rapport des précisions sur la mise en oeuvre de ces dispositions et l'évaluation de leur incidence sur l'emploi des catégories de travailleurs concernées. La commission note par ailleurs les informations relatives à la composition et aux fonctions du Conseil national de la formation professionnelle et de l'emploi (ESEKA) ainsi qu'à la mise en place progressive de commissions pour la formation professionnelle et le développement chargées, aux niveaux régional et préfectoral, de la coordination entre la formation professionnelle et l'emploi. Elle note en outre les indications relatives à la coopération entre l'organisme de l'emploi et de la main-d'oeuvre (OAED) et les établissements de formation. Prière de fournir des informations supplémentaires sur les programmes de formation ou de reconversion mis en oeuvre et la manière dont est évalué leur effet sur l'emploi des bénéficiaires.
3. Afin qu'il lui soit possible d'apprécier pleinement comment une politique active visant à promouvoir le plein emploi productif et librement choisi est appliquée, la commission saurait gré au gouvernement de compléter les informations portant sur sa politique du marché du travail par les informations requises par le formulaire de rapport sur les politiques globales et sectorielles de développement et la manière dont elles contribuent, dans le cadre d'une politique économique et sociale coordonnée, à la poursuite des objectifs de l'emploi (articles 1 et 2 de la convention).
4. Enfin, la commission voudrait rappeler que la convention prévoit non seulement des consultations avec les milieux intéressés lors de l'élaboration des politiques de l'emploi, mais aussi la collaboration des représentants des employeurs et des travailleurs pour la mise en oeuvre de ces politiques. En outre, comme la commission l'a déjà souligné dans son étude d'ensemble des instruments, les consultations devraient également porter sur tous les aspects de la politique économique qui exercent une influence sur l'emploi. Compte tenu de ces considérations, la commission saurait gré au gouvernement de fournir des informations pertinentes sur la manière dont il est donné effet aux dispositions de l'article 3 ainsi comprises, notamment dans le cadre de la mise en oeuvre du programme de stabilisation et des réformes structurelles élaborés postérieurement à la période couverte par le rapport du gouvernement.
La commission note que le rapport n'a pas été reçu. Elle espère qu'un rapport sera fourni pour examen par la commission à sa prochaine session et qu'il contiendra des informations complètes sur les points soulevés dans sa précédente demande directe, qui était conçue dans les termes suivants:
La commission a pris note du rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 1988 et des informations statistiques et autres documents sur la situation du marché du travail transmis en relation avec ses commentaires antérieurs. Sur la base de ces informations, recoupées avec celles contenues dans le dernier rapport de l'OCDE sur les "perspectives de l'emploi" (juillet 1989), la commission relève notamment les caractéristiques suivantes: une croissance de l'emploi imputable en majeure partie, semble-t-il, à la progression de l'emploi à temps partiel, une stabilité du taux de chômage à 7,4 pour cent (quoiqu'en légère progression en 1988-89), une large proportion de chômeurs de longue durée (42 pour cent du total des chômeurs), des taux de chômage de 25 pour cent chez les jeunes de 14 à 24 ans.
Le gouvernement signale dans son rapport les mesures prises en faveur de l'assainissement de l'emploi dans le secteur public (loi no 1735 de 1987) et en vue de la libre négociation des normes, des conditions de travail et des rémunérations des salariés depuis le 1er janvier 1988. Des mesures ont été également adoptées par l'Organisme de l'emploi et de la main-d'oeuvre (OAED) afin de favoriser la création d'emplois en faveur des personnes ayant des besoins spécifiques. La commission espère que le gouvernement fournira régulièrement des rapports détaillés, incluant des indications relatives à l'impact des mesures mentionnées sur le marché de l'emploi. En rappelant que la préparation d'un rapport complet sur la convention peut nécessiter la consultation d'autres ministères ou agences gouvernementales que ceux responsables des questions de travail, la commission prie également le gouvernement de se référer, dans son prochain rapport, aux points soulevés ci-après:
1. Prière de décrire les mesures principales de politique de l'emploi actuellement en vigueur et les rapports entre les objectifs de la politique de l'emploi et les autres objectifs économiques et sociaux. Prière de décrire les politiques globales et sectorielles de développement ainsi que les procédures pour garantir que les effets, à l'égard de l'emploi, soient pris en considération lors de la planification et de la mise en oeuvre des mesures pour promouvoir le développement économique ou d'autres objectifs économiques et sociaux (articles 1 et 2 de la convention).
2. Prière de décrire et d'évaluer les mesures prévues par l'Organisme de l'emploi et de la main-d'oeuvre (OAED) pour satisfaire les besoins de catégories particulières de travailleurs telles que les femmes, les jeunes, les travailleurs adultes en chômage de longue durée, les travailleurs migrants.
3. Prière de fournir des informations sur les mesures d'ajustement de la main-d'oeuvre aux changements structurels, en relation notamment avec les mesures de restructuration des entreprises d'Etat étudiées ou mises en oeuvre par l'Office de redressement des entreprises (OAE).
4. Prière de fournir des informations supplémentaires sur les politiques et mesures relatives au développement régional équilibré, en s'efforçant d'apprécier leur impact quant à la promotion des objectifs énoncés à l'article 1 de la convention. La Partie VII de la recommandation no 169, annexée au formulaire de rapport, peut constituer un guide utile à cet égard.
5. La commission a pris note avec intérêt du projet prévoyant la création d'un conseil national de la formation professionnelle et d'un institut du travail. Prière de fournir des indications sur les développements législatifs intervenus et sur les mesures, prises ou envisagées, de coordination des politiques de l'éducation et de la formation avec les perspectives de l'emploi.
6. La commission a pris note des mesures adoptées en vue d'assurer un travail productif dans le secteur public. Prière de fournir plus généralement des informations sur les mesures adoptées en vue de rendre le travail aussi productif que possible dans les autres secteurs de l'économie. Prière également d'indiquer l'action entreprise en conséquence de la mission préparatoire d'un expert du BIT, mentionnée par le gouvernement dans son rapport, dans le but d'informer les fonctionnaires compétents du ministère du Travail sur les questions de liaison de la rémunération du travail avec la productivité.
7. Prière de fournir des indications plus détaillées sur la façon dont l'OAED tient compte de l'expérience et de l'opinion des représentants des divers milieux intéressés, y compris par exemple ceux des personnes occupées dans le secteur rural, pour l'élaboration et l'application de la politique de l'emploi (article 3).
Le gouvernement signale dans son rapport les mesures prises en faveur de l'assainissement de l'emploi dans le secteur public (loi no 1735 de 1987) et en vue de la libre négociation des normes, des conditions de travail et des rémunérations des salariés depuis le 1er janvier 1988. Des mesures ont été également adoptées par l'Organisme de l'emploi et de la main-d'oeuvre (OAED) afin de favoriser la création d'emplois en faveur des personnes ayant des besoins spécifiques. La commission espère que le gouvernement fournira régulièrement des rapports détaillés, incluant des indications relatives à l'impact des mesures mentionnées sur le marché de l'emploi. En rappelant que la préparation d'un rapport complet sur la convention peut nécessiter la consultation d'autres ministères ou agences gouvernementales que ceux responsables des questions de travail, la commission prie également le gouvernement de se référer, dans son prochain rapport, aux points soulevés ci-après.