National Legislation on Labour and Social Rights
Global database on occupational safety and health legislation
Employment protection legislation database
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Articles 1 et 2 de la convention. Tendances de l’emploi et mesures actives du marché du travail. La commission prend note du rapport détaillé du gouvernement, reçu en octobre 2009, qui comporte des réponses à sa demande directe de 2007. Le gouvernement indique que l’économie nationale a été touchée par l’instabilité financière internationale et par la baisse de la demande internationale, et que cela aura des effets sur l’activité des entreprises dans les années à venir. Les mesures mises en place dans le cadre de l’Accord sur la prévoyance ont accentué la baisse continue du chômage et la progression de l’emploi ces dernières années. Depuis l’automne 2008, la crise a annulé ces effets positifs et le chômage a augmenté. D’après EUROSTAT, le chômage a augmenté en 2009; en juillet, le taux de chômage était de 6,1 pour cent et de 11,3 pour cent pour les personnes de moins de 25 ans. Le gouvernement signale que l’instauration du nouveau modèle de centres de l’emploi et la pénurie de main-d’œuvre sont les deux principaux thèmes à l’ordre du jour du Conseil national de l’emploi. Le conseil va continuer à s’intéresser à l’activité et aux résultats des centres de l’emploi, à l’actuelle pénurie de main-d’œuvre et à l’augmentation du chômage, ainsi qu’à leur effet sur le chômage des jeunes. La commission prie le gouvernement de fournir, dans son prochain rapport, des informations sur les politiques et les programmes qui encouragent le plein emploi, en indiquant comment ils permettront d’offrir des possibilités d’emploi productif et durable aux chômeurs et aux autres catégories de travailleurs vulnérables touchés par la crise.
Mesures prises pour faire face à la crise mondiale. Le gouvernement mentionne certaines mesures adoptées suite à la crise: i) des règles et des dispositions plus flexibles en matière de partage du travail et de réduction du temps de travail; ii) des mesures de recyclage ou de formation pour prévenir le chômage des personnes qui travaillent ou qui n’ont pas encore été licenciées; iii) des règles et des réglementations plus souples concernant les licenciements massifs dans les entreprises de plus de 20 employés; iv) le renforcement de l’aide régionale aux centres de l’emploi et aux entreprises; v) des subventions aux employeurs qui embauchent des candidats qualifiés ou non, employés ou non, et des candidats dont la formation est dépassée; et vi) la simplification du nombre de groupes cibles de jeunes chômeurs pour donner à tous les jeunes de meilleures chances d’éducation et de formation. La commission invite le gouvernement à fournir des informations concernant l’effet des mesures actives du marché du travail sur la création d’emplois et sur l’endiguement du chômage.
Développement régional. Le gouvernement indique que les forums pour la croissance régionale sont chargés d’élaborer des stratégies régionales de développement des entreprises, de suivre les conditions de la croissance des régions et de sélectionner les projets qui bénéficieront du soutien des fonds structurels de l’UE. La commission note que les forums pour la croissance ont mis l’accent sur l’élévation du niveau général d’éducation et de compétences des employés et des chômeurs. Ils se sont également intéressés à la coopération des organismes de formation pour mettre au point des cours qui tiennent compte des besoins des entreprises. Le gouvernement signale que la conclusion d’accords de partenariats régionaux sur la croissance et le développement des entreprises entre le gouvernement et les forums pour la croissance régionale est une composante importante des stratégies de mondialisation; elle contribue au développement de la stratégie gouvernementale dans le pays en renforçant le cadre régional pour la croissance et le développement. Dans le cadre des accords de partenariat, le gouvernement et les forums pour la croissance définissent un ensemble d’objectifs communs et établissent un ordre de priorités concernant les initiatives de promotion. La commission prend également note du système de comparaison des performances, instauré via le portail des statistiques de l’Autorité nationale du marché du travail (www.jobindsats.dk), qui permet de comparer les initiatives et les résultats des municipalités et des régions afin que les politiques, les responsables et les employés disposent d’informations plus solides pour prendre des décisions ainsi que les initiatives d’organisation menées aux niveaux local, régional et national. La commission invite le gouvernement à continuer de fournir des informations concernant l’effet des partenariats sur la création d’emplois et le développement régional.
Entrepreneuriat. Le gouvernement indique que 31 initiatives nouvelles ont été lancées pour améliorer le cadre relatif aux entreprises à forte croissance. Ces initiatives sont axées sur l’amélioration de l’innovation et l’entrepreneuriat dans le système éducatif, la mise en place de services de conseils adaptés et accessibles pour les entrepreneurs et les petites entreprises et la réduction d’impôts pour les entreprises à forte croissance. La commission invite le gouvernement à fournir des informations montrant comment la baisse du niveau d’activité des entreprises a eu des effets sur le marché du travail.
Moyens de promouvoir l’emploi des travailleurs âgés. Le gouvernement indique que l’Accord sur la prévoyance a créé deux nouvelles possibilités pour les chômeurs de plus de 55 ans, à savoir un programme de subventions salariales dans les entreprises privées et des emplois salariés réservés dans les municipalités. La mise en œuvre des deux programmes a été moins rapide qu’escompté et, en conséquence, très peu de personnes en ont bénéficié à ce jour. Le gouvernement indique qu’il a conclu un accord concernant un dispositif pour l’emploi en février 2008 pour accroître l’offre de main-d’œuvre à court et à long termes. Ce dispositif a pour objet principal de soutenir durablement l’emploi des séniors et des personnes dont la capacité de travail est réduite. Le dispositif met également l’accent sur l’augmentation du recrutement de main-d’œuvre étrangère qualifiée et sa fidélisation. La commission invite le gouvernement à joindre, dans son prochain rapport, des informations sur l’effet des mesures prises actuellement pour encourager et soutenir l’emploi de travailleurs âgés.
Travailleurs handicapés. Le gouvernement indique que d’après le rapport Handicap et emploi, depuis 2004, près de 17 000 personnes handicapées supplémentaires ont été employées. La commission invite le gouvernement à joindre, dans son prochain rapport, des informations montrant comment la stratégie «Handicap et travail – ce n’est pas incompatible» aide les personnes handicapées à surmonter les obstacles auxquels elles se heurtent pour accéder au marché du travail.
Recrutement de main-d’œuvre étrangère. Le gouvernement indique qu’il existe une pénurie de main-d’œuvre dans certains secteurs, notamment les services sanitaires et sociaux, l’information et la communication, l’agriculture, la sylviculture, la pêche et le recyclage de matières premières. La commission note que le gouvernement a mis en œuvre des initiatives qui tiennent compte du besoin accru d’un système de recrutement de travailleurs étrangers plus solide et plus flexible. Au nombre de ces initiatives figurent un assouplissement des conditions d’admission de salariés qualifiés, des propositions d’intégration, des informations et une assistance ciblées pour faire se rapprocher employés et entreprises. En 2008, une aide a été créée par le biais de centres pour offrir une assistance et un conseil aux employés étrangers qui cherchent du travail au Danemark, et aux entreprises danoises qui cherchent à recruter des salariés à l’étranger; une aide supplémentaire a été instaurée via le portail www.workindenmark.dk. La commission invite le gouvernement à continuer de fournir des informations sur les mesures adoptées pour faciliter l’insertion des travailleurs étrangers dans le marché du travail.
Politique éducative et politique de formation. La commission prend note des informations détaillées communiquées par le gouvernement concernant: i) les mesures qui visent à promouvoir la reconnaissance des acquis de la formation, qu’elle soit formelle ou non formelle, avec la participation des partenaires sociaux; ii) le Réseau national danois pour les qualifications; iii) les modifications des restrictions concernant la participation à certains programmes d’enseignement professionnel du secondaire; iv) un ensemble de mesures qui visent à offrir davantage de possibilités de formation continue; v) diverses mesures prises dans un cadre tripartite pour renforcer la formation continue dispensée dans des établissements d’enseignement, en tant que solution alternative à la formation continue assurée en entreprise; et vi) des mesures visant à prévenir les déséquilibres entre l’offre et la demande de main-d’œuvre. La commission note que la loi sur l’enseignement et la formation professionnels a été modifiée pour faire baisser le taux d’abandon et pour simplifier le système général d’enseignement et de formation professionnels au niveau secondaire, afin que davantage de jeunes puissent suivre un programme éducatif qui leur donne les qualifications professionnelles requises pour trouver un emploi permanent. Le gouvernement indique aussi qu’une nouvelle législation est élaborée actuellement pour mettre en place des centres d’enseignement et de formation professionnels afin d’améliorer l’ensemble des infrastructures utilisées pour l’éducation et la formation professionnelle des adultes à partir de 2010. Le gouvernement vise à promouvoir la formation tout au long de la vie pour tous et dans tous les domaines où les connaissances, les qualifications et les compétences sont développées et utilisées. La commission note qu’en 2008, dans le cadre de conventions collectives, les partenaires sociaux du privé ont cherché à renforcer les droits des employés en matière de formation et à perfectionner les mécanismes financiers nouveaux selon lesquels, pour chaque employé, les entreprises versent une «taxe» à un Fonds pour les compétences créé en vue de promouvoir la formation professionnelle continue du personnel, notamment des adultes. Les services d’orientation professionnelle concernant l’éducation et la formation des adultes proposées aux employés et aux entreprises jouent également un rôle important dans la stratégie du gouvernement. La commission invite le gouvernement à communiquer, dans son prochain rapport, des informations sur l’effet des mesures prises pour la reconnaissance des acquis de la formation et l’amélioration des qualifications, et pour permettre l’acquisition d’une expérience professionnelle utile lors de la préparation d’un diplôme afin d’assurer l’emploi des bénéficiaires.
1. Articles 1 et 2 de la convention. Tendances de l’emploi et politiques actives du marché du travail. La commission prend note du rapport détaillé du gouvernement reçu en novembre 2007, qui inclut des réponses à sa demande directe de 2005. Le gouvernement expose les éléments suivants: le marché du travail se caractérise par un emploi élevé et un chômage faible. Plus précisément, en 2007, le chômage a baissé en dessous de 100 000 personnes, ce qui correspond à un taux d’environ 3,5 pour cent, taux le plus bas des trente dernières années. Les chiffres provenant de l’enquête sur la main-d’œuvre au Danemark (AKU) montrent que l’emploi est en légère progression depuis 2003 avec 2,66 millions au premier trimestre de 2003 contre 2,81 millions au quatrième trimestre de 2006. En conséquence, le taux d’emploi global a augmenté de 75,9 pour cent en 2005 à 77,4 pour cent en 2006. Le gouvernement a lancé, de 2004 à 2007, plusieurs initiatives de politiques du marché du travail visant à accroître l’offre de main-d’œuvre, inciter les travailleurs âgés à rester actifs plus longtemps, aider les sans-emploi à accéder au marché du travail aussi rapidement que possible et faire en sorte que les sans-emploi soient disponibles pour le travail. En juin 2006, il a mis en œuvre un accord portant sur la réforme du système de prévoyance danois. Cet accord, qui poursuit la politique de réforme du marché du travail, crée des opportunités de croissance de l’emploi à court et à long terme. Cette démarche vise également les chômeurs de longue durée et les autres catégories qui ont des difficultés à accéder au marché du travail, comme les personnes insuffisamment qualifiées, dont certains immigrants et membres de leur famille. La commission prend note avec intérêt des effets des mesures actives mises en œuvre dans le domaine de l’emploi et de la réduction du chômage. Elle demande que le gouvernement fournisse des informations sur les résultats des initiatives concernant le marché du travail et sur la manière dont la réforme du système de prévoyance se traduira par des opportunités d’emplois productifs et durables pour les sans-emploi, les chômeurs de longue durée et les autres catégories de travailleurs vulnérables.
2. Moyens de promotion de l’emploi chez les travailleurs âgés. Le gouvernement indique que, bien qu’étant en recul, les taux de chômage concernant les travailleurs de 55 ans et plus restent supérieurs à la moyenne. La commission prend note des initiatives tendant à l’amélioration du taux d’emploi dans cette catégorie, comme les initiatives tendant à maintenir les travailleurs âgés dans leur emploi, c’est-à-dire à mettre un frein aux retraites anticipées ou encore à offrir des emplois à un plus grand nombre de travailleurs âgés au chômage. L’accord sur la prévoyance a créé, avec effet à compter du 1er janvier 2008, de nouvelles opportunités pour les travailleurs âgés au chômage, avec par exemple un subventionnement des salaires dans les entreprises du secteur privé pour l’emploi de personnes de plus de 55 ans ayant été au chômage plus de douze mois et pour le recrutement de travailleurs âgés dans les municipalités lorsque ces travailleurs sont sur le point de perdre leurs droits aux indemnités de chômage. La commission demande que le gouvernement fournisse des informations détaillées sur les effets de ces initiatives conçues pour développer et soutenir le niveau de l’emploi chez les travailleurs âgés.
3. Politique d’éducation et de formation professionnelle. Le gouvernement indique dans son rapport qu’il a engagé dans le domaine de l’éducation de vastes réformes qui contribueront à soutenir la croissance et la prévoyance au cours des prochaines années et à la réalisation des objectifs communs définis par l’Union européenne dans le cadre de la Stratégie de Lisbonne. Le Danemark est l’un des pays qui a le pourcentage le plus élevé de sa population inscrit dans un cycle de formation permanente ou de formation professionnelle, de développement des compétences en cours d’emploi ou d’activités éducatives libres. L’investissement du public et du privé dans le développement des nouvelles compétences et qualifications y est l’un des plus élevés d’Europe. L’effort global d’apprentissage et d’acquisition de compétences se déroule, pour une part très significative, dans le contexte de l’emploi. Il est ainsi de pratique ancienne que les partenaires sociaux concluent des accords portant sur le développement des compétences des salariés et la planification de la formation dans les entreprises par voie de conventions collectives. Les partenaires sociaux du secteur privé ont conclu le 1er mai 2007 une convention portant création d’un fonds spécial pour les qualifications. Dans son rapport, le gouvernement évoque les difficultés particulières que pose l’adaptation de l’offre à la demande sur le marché du travail. Il y a ainsi un déséquilibre entre les aspirations des jeunes et les possibilités offertes par le marché, et la réduction de ce déséquilibre à travers l’orientation professionnelle constitue un défi particulier. Le système accuse également une certaine inertie quant à ses facultés d’adaptation aux besoins spécifiques des nouveaux secteurs d’activité en termes d’enseignement et de formation professionnelle, c’est-à-dire d’ajustement des programmes d’enseignement à l’évolution des fonctions dans les entreprises. La commission demande que le gouvernement fournisse des indications détaillées sur le nombre de personnes qui participent à des programmes d’enseignement et de formation professionnelle et sur les moyens par lesquels il espère réduire le déséquilibre entre l’offre et la demande sur le marché du travail et surmonter les autres difficultés rencontrées par rapport à la réalisation des objectifs de plein emploi, productif et librement choisi.
4. Article 3. Participation des partenaires sociaux à la formulation et à l’application des politiques. Le gouvernement indique que le ministère de l’Emploi a créé un nouvel organe – le Conseil national de l’emploi (Beskœftigelsesrådet) – qui a pour mission de le conseiller sur les questions de politiques de l’emploi. Ce nouvel organisme permet de mieux maîtriser les initiatives prises dans ce domaine par son action de conseil auprès du ministre de l’Emploi et du ministre chargé des questions d’intégration, d’immigration et des réfugiés, à travers des recommandations axées sur des propositions plus extensives en matière d’emploi, des activités expérimentales, un suivi des initiatives et des projets de lois ou de réglementations en matière d’emploi. L’avis du conseil relatif à un projet de loi et les commentaires du ministre sur cet avis sont communiqués à la Commission parlementaire du marché du travail avant que tout projet de loi ne soit soumis au parlement. Suite à la réforme des collectivités locales intervenue le 1er janvier 2007, le gouvernement et les municipalités collaborent à des initiatives déployées par un centre de l’emploi constitué par les autorités municipales. Ce centre de l’emploi fait porter son action sur l’emploi, l’accès à l’autonomie et la disponibilité des travailleurs. La commission veut croire que le gouvernement continuera de fournir des informations sur les consultations menées auprès des partenaires sociaux, y compris du Conseil national de l’emploi, sur les moyens de contribuer à la mise en œuvre d’une politique active de l’emploi.
La commission prend note de l’information contenue dans le rapport du gouvernement couvrant la période qui se termine en juin 2004.
1. Mesures en matière du marché du travail. Le gouvernement indique dans son rapport que, si le chômage a atteint en 2001 son plus bas niveau depuis plus de vingt-cinq ans, il a en revanche légèrement augmenté les deux années suivantes, pour atteindre 6,6 pour cent de la main-d’œuvre. Toutefois, dans la mesure où l’augmentation du chômage est le reflet des conséquences du ralentissement de l’économie mondiale et d’une chute de la réinsertion des chômeurs dans la vie active, le gouvernement s’attend à une amélioration de la situation, et son objectif à moyen terme est de parvenir à ce que le nombre des personnes ayant un emploi augmente de 60 000 entre 2003 et 2010 et à ce que le taux de chômage ne s’élève qu’à 4,5 pour cent de la population active. Le gouvernement considère l’augmentation de la population active comme un élément clé de sa politique de l’emploi et entend parvenir à ses objectifs à travers une augmentation des taux d’emploi chez les femmes, les travailleurs plus âgés et les minorités ethniques pour atteindre un niveau qui surpasse la baisse due à l’évolution démographique.
2. En outre, afin d’améliorer la situation de l’emploi, le gouvernement a adopté la loi no 419 du 10 juin 2003 instaurant des mesures actives de l’emploi, en vertu de laquelle sont collectées les données sur les chômeurs assurés et sur ceux qui ne le sont pas, de manière à disposer d’un système d’information sur le marché du travail plus visible et mieux coordonné. Le principe consiste à placer l’individu au centre et à appliquer la même méthode d’évaluation pour tous en favorisant des contacts trimestriels entre les chômeurs et les services de l’emploi. Ce programme de contact intensif a pour but de réinsérer le plus rapidement possible les chômeurs dans des emplois ordinaires en mettant l’accent sur la recherche d’emploi et le placement. La commission souhaiterait disposer de plus amples informations sur les mesures prises en vue de faire progresser le taux d’emploi des personnes âgées de plus de 55 ans. Prière également d’apporter des éclaircissements sur la façon dont la politique en matière de prestations de chômage contribue à faciliter la réinsertion des bénéficiaires dans le monde du travail.
3. En outre, le gouvernement déclare que, pour que son objectif d’accroissement de la population active soit atteint, des mesures d’incitation plus fortes sont introduites pour que les chômeurs de plus de 50 ans restent sur le marché du travail et que plus de possibilités soient offertes aux personnes handicapées pour accéder à un emploi. Il mentionne également que le placement des personnes à faibles ressources par le biais des municipalités sera renforcé et que des subventions seront proposées afin de créer des bureaux de placement spéciaux. En ce qui concerne les jeunes, le gouvernement a lancé en 2002 un plan pour une «meilleure éducation» comprenant différents volets: amélioration de la qualité, flexibilité, renforcement de l’orientation interdisciplinaire et internationalisation des programmes d’enseignement. Ce plan, à travers ses grandes lignes, a pour but de renforcer l’instruction et la capacité d’initiative de la population active pour qu’elle puisse s’adapter à une société de la connaissance. Enfin, le gouvernement indique que, sur le front de la demande, il soutient la création d’emplois et l’entreprenariat en encourageant activement l’esprit d’entreprise et en assurant aux nouvelles entreprises un accès réel au capital, afin que leur taux de survie progresse. La commission prend note avec intérêt de ces mesures et espère que le gouvernement joindra à son prochain rapport une évaluation des résultats de ses politiques actives sur le marché du travail, notamment des informations sur la capacité qu’ont ces mesures d’atteindre ses objectifs, d’accroître la main-d’œuvre et de réduire le chômage. Prière de joindre des informations détaillées et ventilées sur les tendances du marché du travail (articles 1 et 2 de la convention).
4. Participation des partenaires sociaux. Le gouvernement indique que l’ancien Conseil national du marché du travail et l’ancien Conseil social ont fait place au Conseil de l’emploi, et que la composition de ce dernier a été élargie de façon à inclure des représentants du Conseil danois des organisations de personnes handicapées. Le gouvernement indique que la mission du Conseil de l’emploi, qui est identique à celle de l’ancien Conseil national du marché du travail, consiste à conseiller le ministre de l’Emploi sur les politiques d’emploi et à formuler des recommandations sur les activités courantes des services de l’emploi. La commission prend bonne note de cette information et demande au gouvernement de communiquer dans son prochain rapport tout exemple pertinent de rapport ou de recommandation que le Conseil de l’emploi aurait adopté sur les questions dont traite la convention.
La commission note que le rapport du gouvernement n’a pas été reçu. Elle espère qu’un rapport sera fourni pour examen par la commission à sa prochaine session et qu’il contiendra des informations complètes sur les points soulevés dans sa demande directe de 2003, qui était conçue dans les termes suivants:
1. La commission prend note des informations contenues dans le rapport détaillé du gouvernement couvrant la période de juin 2000 à juin 2002, ainsi que des réponses circonstanciées à sa demande directe de 2001.
2. Articles 1 et 2 de la convention. La commission note une amélioration soutenue de la situation de l’emploi. D’une part, le taux de chômage n’a jamais été aussi bas et, d’autre part, l’emploi est en hausse constante. Entre 1998 et 2001, les chiffres de l’emploi ont augmenté de 56 000, alors que les effectifs des chômeurs ont diminué de 32 000 pour la même période. L’emploi des femmes a augmenté trois fois plus que celui des hommes et le chômage des femmes a diminué environ 50 pour cent plus rapidement que celui des hommes. Quant au chômage des jeunes, il a lui aussi continué de baisser et, en 2001, seulement 6 000 jeunes âgés de 18 à 25 ans étaient sans emploi. La commission saurait gré au gouvernement de continuer à lui fournir des statistiques détaillées désagrégées sur les tendances du marché du travail.
3. Le gouvernement indique que l’amendement le plus récent à la politique générale de l’emploi, figurant dans le plan d’action «Davantage d’emplois pour les hommes», marque une étape vers la prospérité. Le gouvernement a pour objectif de créer 87 000 emplois nouveaux d’ici à 2010. La commission prend note de cet objectif et veut croire que le gouvernement sera en mesure de lui faire part, dans son prochain rapport, des progrès réalisés pour y parvenir.
4. Le gouvernement informe la commission qu’il a mis en place un nouveau ministère, le ministère de l’Emploi, responsable des politiques du marché de l’emploi, à la fois en mode actif et passif. En raison des tendances persistantes de la hausse de l’emploi et de la baisse du chômage pendant la période considérée, la politique du marché de l’emploi a dûêtre légèrement modifiée de façon à donner priorité aux stratégies d’emploi les plus efficaces, et à la question des personnes défavorisées sans emploi. Grâce à ces modifications, l’action de l’Agence pour l’emploi (APE) a gagné en flexibilité et en efficacité, et les activités de recherche d’emploi et de placement se sont trouvées renforcées.
5. Le gouvernement, par le biais du nouveau ministère de l’emploi, a conclu en mai 2002 un accord important avec les partenaires sociaux, accord qui renforce les mesures d’intégration au marché du travail. Conformément au modèle mis en place dans le cadre de l’accord, un programme d’intégration des nouveaux demandeurs d’emploi a été mis au point. Il comprend trois phases: présentation du lieu de travail/expérience professionnelle pratique; formation sur le lieu de travail/présentation d’un emploi courant; et enfin, emploi courant. Pour les nouveaux arrivants qui ont besoin de se perfectionner en danois, l’APE dispense également à présent des cours de langues intensifs organisés dans 51 centres linguistiques et 54 succursales permanentes. La commission prie le gouvernement de continuer à communiquer des informations sur les progrès accomplis en matière d’intégration au marché du travail, ainsi que sur la suite donnée à cet accord.
6. Le gouvernement indique dans son rapport que le projet antidiscrimination fondée sur le sexe, qui a vu le jour en l’an 2000 dans trois régions pilotes de l’APE, a connu un certain succès car il a contribuéàéliminer la discrimination envers les femmes sur le marché de l’emploi. En 2001, le projet s’est étendu à trois autres régions pilotes en mettant l’accent sur des mesures permettant aux femmes d’acquérir les compétences nécessaires pour pouvoir accéder à des postes élevés. Le gouvernement prévoit d’étendre cet effort de normalisation plus systématiquement à toutes les agences régionales pour l’emploi, pour ensuite se concentrer sur tous les instruments utilisés par l’APE. La commission prend note de cette information avec intérêt et souhaiterait recevoir des informations complémentaires sur les effets de ces mesures.
7. Article 3. Se référant à ses commentaires antérieurs, la commission prend note de l’information communiquée par le gouvernement en ce qui concerne le Conseil national du marché de l’emploi, qui agit en tant que conseiller auprès du ministre de l’Emploi pour des questions telles que la planification des initiatives pour le marché du travail et l’élaboration d’une réglementation au niveau régional. Le gouvernement explique que le Conseil national du marché de l’emploi fusionnera avec le Conseil national de l’emploi, qui traitera de la politique active du marché de l’emploi pour tous, et de la question du marché du travail au sens large. La commission prie le gouvernement d’indiquer dans son prochain rapport les opinions du nouveau comité consultatif et de communiquer des exemples pertinents de rapports ou de recommandations qu’il aurait adoptés dans ce domaine.
La commission prend note des informations contenues dans le rapport du gouvernement pour la période du 1er septembre 1998 au 31 mai 2000 ainsi que de l’ouvrage intitulé Labour Market Reforms - a Status, 1999, et du rapport d’évaluation sur la formation.
1. Articles 1 et 2 de la convention. La commission note que, pendant la période de 1997 à 1999, l’emploi a augmenté, passant de 71,9 pour cent à 73,9 pour cent; le chômage total a diminué, passant de 7,9 pour cent à 5,7 pour cent; pour les hommes, le chômage a été ramené de 6,7 pour cent à 4,9 pour cent et pour les femmes, de 9,3 pour cent à 5,7 pour cent. Le chômage a également diminué considérablement pour les jeunes travailleurs et les travailleurs âgés. La commission saurait gré au gouvernement de fournir des informations sur les tendances de l’emploi pour d’autres catégories de travailleurs, notamment les travailleurs atteints d’une incapacité, comme demandé dans le formulaire de rapport au titre de l’article 1.
2. Le gouvernement déclare qu’il a menéà bien la troisième phase de ses réformes du marché de l’emploi. Cette phase est le prolongement des réformes décidées avec la Confédération des employeurs (DA) et la Confédération des syndicats (LO). L’objectif à long terme du gouvernement est une croissance de l’emploi de 0,5 pour cent en moyenne par an jusqu’en 2005. Les interventions sur le marché de l’emploi sont définies en fonction des conditions régionales du marché du travail, et le PES (service public de l’emploi) et les autorités locales peuvent choisir dans un éventail de programmes.
3. Faisant suite à ses précédents commentaires, le gouvernement déclare que son programme de formation de dix-huit mois pour les jeunes chômeurs est limitéà un groupe cible de personnes de moins de 25 ans qui ont bénéficié d’une assistance sociale pendant les trois derniers mois, ou qui ne sont pas arrivés au terme d’un cycle d’éducation ou de formation et qui ont été au chômage pendant au moins six mois. L’objectif est d’inciter ces demandeurs d’emploi à entrer dans un cycle d’éducation ou de formation classique ou à prendre un emploi. Le gouvernement déclare que, grâce à ce programme, le groupe cible s’est réduit, passant d’environ 7 000 en 1996 à environ 700 en 2000, et semble avoir eu un effet d’entraînement sur les jeunes extérieurs au groupe cible, décidés désormais à continuer l’école et rechercher plus énergiquement un emploi. La commission prend note de cette information avec intérêt et apprécierait de continuer à recevoir des informations concernant l’impact de ce programme sur l’emploi des jeunes.
4. La commission note également avec intérêt la réponse du gouvernement selon laquelle les personnes âgées continuent de travailler en raison des restrictions sévères concernant le départ à la retraite anticipée, des incitations à rester dans la vie active, de l’aide spéciale à la recherche d’un emploi, de l’aide apportée aux employeurs pour prendre des initiatives en faveur des travailleurs âgés et des subventions à l’emploi dans le secteur public. Ces programmes ont l’avantage de permettre aux personnes âgées d’échelonner davantage leur départ à la retraite. Le Comité d’initiative en faveur des seniors conseille le gouvernement en matière de promotion de l’emploi pour les travailleurs âgés.
5. La commission constate que les nombreux programmes décrits dans le rapport du gouvernement se réfèrent tous à des personnes assurées. Cependant, il ressort des statistiques fournies par le gouvernement qu’il y a de nombreux chômeurs qui ne sont pas assurés. En 1999, par exemple, on comptait au total 158 000 chômeurs, dont 131 600 étaient assurés, ce qui veut dire que 26 400 ne l’étaient pas. La commission prie le gouvernement d’indiquer les programmes existants de promotion de l’emploi en faveur des demandeurs d’emploi non assurés.
6. Le gouvernement dit qu’il faut faire davantage pour promouvoir les possibilités d’emploi pour les personnes qui ne parlent pas bien le danois. La commission le prie de fournir un complément d’information sur les progrès réalisés à cet égard.
7. La commission constate que le rapport du gouvernement ne contient aucune information sur la manière dont la politique de l’emploi est coordonnée avec les autres politiques économiques et sociales. Elle demande au gouvernement un complément d’information sur les politiques de développement général et sectoriel dans des domaines tels que les politiques d’investissement, commerciales, fiscales et monétaires et sur le développement régional, ainsi que le demande le formulaire de rapport au titre de l’article 1.
La commission prend note du système de congés institué par le gouvernement en 1992 et modifié par la loi de 1994 sur la politique active du marché du travail. Elle souhaiterait obtenir de plus amples informations sur les éléments suivants: nombre de sans emploi ayant participé aux programmes sur le congé; pendant le congé, ces personnes sont-elles considérées comme salariées ou bien comme sans emploi; quel est le taux de réintégration de ces sans emploi dans la vie active une fois que cette période de congé est terminée. La commission souhaiterait également disposer d'informations sur le nombre de sans emplois engagés depuis 1994 en remplacement de salariés partis en congés. Enfin, la commission souhaiterait avoir connaissance de toutes informations dont le gouvernement disposerait quant à la proportion de sans-emploi engagés en remplacement qui conservent leur emploi à la fin de la période du congé de la personne qu'ils remplacent et quelle proportion retombe dans le chômage.
La commission prend note des informations contenues dans le rapport du gouvernement pour la période se terminant en septembre 1998, ainsi que de sources plus récentes d'informations. De 1994 à 1998, le Danemark a connu une croissance économique et une baisse du chômage appréciables. En avril 1999, le taux de chômage était de 4,7 pour cent selon Eurostat, par rapport à plus de 12 pour cent en 1993. Le gouvernement fait également état d'un recul appréciable du chômage de longue durée de 1994 à 1996.
Le gouvernement déclare que sa stratégie économique a consisté à concilier une politique macroéconomique de stimulation de la croissance avec des mesures structurelles tendant à garantir le bon fonctionnement du marché du travail. Il s'agissait d'associer la croissance à une faible inflation, un excédent de la balance des paiements et une réduction progressive de la dette publique.
La loi sur la politique active du marché du travail s'articule selon les volets suivants: services de placement, orientation et information; programmes divers d'enseignement et de formation professionnelle; système de primes aux employeurs embauchant durablement des travailleurs dans le cadre de l'aide à l'emploi; système de rotation des emplois dans le cadre duquel des employeurs obtiennent des aides pour l'embauche d'un chômeur à la place d'un salarié en formation ou en congé pour le soin des enfants. La commission prend note avec intérêt de ces diverses dispositions et de leur contribution significative à la réalisation des objectifs de la convention. Elle adresse sur certains points particuliers une demande directe au gouvernement.
Le gouvernement a constitué une réserve d'emplois du secteur public d'une durée maximale de trois ans dans des secteurs prioritaires comme la protection de l'environnement ou de la santé, ces emplois étant destinés aux personnes ayant été sans emploi pendant au moins deux ans sur les trois dernières années. A cet égard, la commission prend note des conclusions, approuvées par le Conseil d'administration du BIT, du comité constitué pour examiner la réclamation présentée en vertu de l'article 24 de la Constitution de l'OIT par Dansk Magisterforening, alléguant l'inexécution par le Danemark de la présente convention. Dans ses conclusions, ce comité considère que les offres d'emploi faites aux chômeurs rentrent dans le cadre des mesures prescrites par l'article 2 de la convention pour la réalisation des objectifs énoncés à l'article 1 dans la mesure où il n'y est pas recouru pour pourvoir des emplois permanents.
La commission note que les personnes sans emploi de moins de 25 ans n'ayant pas mené leurs études jusqu'à leur terme ou suivi un programme de formation sont tenues de suivre un tel programme pendant au moins 18 mois. Elle souhaiterait obtenir un complément d'information sur le nombre de jeunes suivant actuellement une telle formation et sur le taux d'accès à l'emploi observé subséquemment.
La commission note avec intérêt que le chômage a reculé chez les travailleurs âgés et que le taux de participation de cette catégorie est en hausse. Elle souhaiterait obtenir plus de précisions quant à la politique expliquant cette évolution.
Enfin, la commission prend note de la proposition tendant à la modification de la loi et à la réforme du système de formation professionnelle et de formation complémentaire (VEU) dont l'achèvement était prévu pour le printemps 1999. Elle souhaiterait obtenir plus d'informations sur la nature de toute réforme adoptée et sur le rôle joué par les partenaires sociaux dans ce processus.
La commission note avec regret que le rapport du gouvernement n'a pas été reçu. Elle se voit donc obligée de renouveler son observation précédente, qui était conçue dans les termes suivants:
1. La commission a pris note du rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 1994. Elle constate que la majeure partie de la période a été caractérisée par une faible croissance de l'activité, la poursuite de la baisse de l'emploi total et l'augmentation du taux de chômage, qui s'est stabilisé à plus de 12 pour cent en 1993 et 1994, contre 11,2 pour cent en 1992. Selon les estimations de l'OCDE, la croissance plus vive de l'économie à partir de 1994 devait toutefois permettre de ramener le taux de chômage à 10,6 pour cent en 1995. 2. Le gouvernement souligne que la réduction du niveau du chômage et l'amélioration de la situation de l'emploi figurent parmi ses toutes premières priorités depuis son entrée en fonctions en janvier 1993. A cet égard, il se réfère notamment à la mise en oeuvre d'une politique budgétaire expansionniste afin de stimuler l'activité économique et promouvoir l'emploi, sans mettre en danger les équilibres économiques. Dans ce cadre, il évoque la réforme de la fiscalité des revenus, des mesures d'investissements publics dans les infrastructures, des initiatives de soutien aux entrepreneurs et de renforcement des activités de recherche et de développement, ainsi que la création de nouvelles places d'enseignement et de formation, notamment en vue de la formation continue des adultes. La commission saurait gré au gouvernement de continuer de fournir des informations sur la manière dont les principales orientations de la politique économique menée contribuent à la poursuite des objectifs de l'emploi. 3. Le gouvernement estime par ailleurs que les mesures de politique active du marché du travail mises en oeuvre se sont révélées insuffisantes, raison pour laquelle il a entrepris une réforme visant à les harmoniser et à les décentraliser à partir de janvier 1994, notamment par l'adoption de la loi de codification sur la politique active du marché du travail, qui fait porter l'accent sur l'identification précoce des personnes particulièrement menacées par le chômage de longue durée et un suivi mieux individualisé des demandeurs d'emploi. La loi sur les congés vise pour sa part, en encourageant le retrait temporaire du marché du travail par le départ en congé de formation, en congé parental ou en congé sabbatique, à mieux répartir l'emploi tout en contribuant à l'amélioration des qualifications et des conditions de vie des travailleurs. La commission invite le gouvernement à préciser dans quelle mesure la mise en oeuvre de ces dispositions aura permis de nouvelles embauches. 4. La commission a pris note des modifications intervenues dans les modalités de la consultation des milieux intéressés par les politiques de l'emploi. Elle note l'institution auprès du ministre du Travail d'un conseil du marché du travail dont les compétences consultatives sont étendues à l'élaboration et au suivi de l'ensemble des mesures de politique du marché du travail. La commission note également l'institution d'un conseil de la formation chargé de soumettre au ministre du Travail des propositions concernant la législation et la politique dans ce domaine. Elle prie le gouvernement de fournir dans son prochain rapport des précisions sur les avis émis dans le cadre de ces instances consultatives, en communiquant tous exemples pertinents de rapports ou recommandations qu'elles auront adoptés.
La commission note que le rapport du gouvernement n'a pas été reçu. Elle se voit donc obligée de renouveler son observation précédente, qui était conçue dans les termes suivants:
1. La commission a pris note du rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 1994. Elle constate que la majeure partie de la période a été caractérisée par une faible croissance de l'activité, la poursuite de la baisse de l'emploi total et l'augmentation du taux de chômage, qui s'est stabilisé à plus de 12 pour cent en 1993 et 1994, contre 11,2 pour cent en 1992. Selon les estimations de l'OCDE, la croissance plus vive de l'économie à partir de 1994 devait toutefois permettre de ramener le taux de chômage à 10,6 pour cent en 1995.
2. Le gouvernement souligne que la réduction du niveau du chômage et l'amélioration de la situation de l'emploi figurent parmi ses toutes premières priorités depuis son entrée en fonctions en janvier 1993. A cet égard, il se réfère notamment à la mise en oeuvre d'une politique budgétaire expansionniste afin de stimuler l'activité économique et promouvoir l'emploi, sans mettre en danger les équilibres économiques. Dans ce cadre, il évoque la réforme de la fiscalité des revenus, des mesures d'investissements publics dans les infrastructures, des initiatives de soutien aux entrepreneurs et de renforcement des activités de recherche et de développement, ainsi que la création de nouvelles places d'enseignement et de formation, notamment en vue de la formation continue des adultes. La commission saurait gré au gouvernement de continuer de fournir des informations sur la manière dont les principales orientations de la politique économique menée contribuent à la poursuite des objectifs de l'emploi.
3. Le gouvernement estime par ailleurs que les mesures de politique active du marché du travail mises en oeuvre se sont révélées insuffisantes, raison pour laquelle il a entrepris une réforme visant à les harmoniser et à les décentraliser à partir de janvier 1994, notamment par l'adoption de la loi de codification sur la politique active du marché du travail, qui fait porter l'accent sur l'identification précoce des personnes particulièrement menacées par le chômage de longue durée et un suivi mieux individualisé des demandeurs d'emploi. La loi sur les congés vise pour sa part, en encourageant le retrait temporaire du marché du travail par le départ en congé de formation, en congé parental ou en congé sabbatique, à mieux répartir l'emploi tout en contribuant à l'amélioration des qualifications et des conditions de vie des travailleurs. La commission invite le gouvernement à préciser dans quelle mesure la mise en oeuvre de ces dispositions aura permis de nouvelles embauches.
4. La commission a pris note des modifications intervenues dans les modalités de la consultation des milieux intéressés par les politiques de l'emploi. Elle note l'institution auprès du ministre du Travail d'un conseil du marché du travail dont les compétences consultatives sont étendues à l'élaboration et au suivi de l'ensemble des mesures de politique du marché du travail. La commission note également l'institution d'un conseil de la formation chargé de soumettre au ministre du Travail des propositions concernant la législation et la politique dans ce domaine. Elle prie le gouvernement de fournir dans son prochain rapport des précisions sur les avis émis dans le cadre de ces instances consultatives, en communiquant tous exemples pertinents de rapports ou recommandations qu'elles auront adoptés.
1. La commission a pris note du rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 1992 et des informations détaillées qu'il contient en réponse à sa précédente observation. Elle observe qu'une croissance modérée de la production s'est accompagnée d'une régression de l'emploi total au cours de la période, tandis que le taux de chômage standardisé de l'OCDE, qui était de 9,7 pour cent en 1990, a continué d'augmenter pour atteindre 10,6 pour cent en 1991 et 11,1 pour cent en 1992.
2. Le gouvernement indique que la persistance d'un taux de chômage élevé l'a conduit à accorder un haut degré de priorité à la politique de l'emploi et à prendre de nouvelles initiatives de lutte contre le chômage. Décrivant en détail dans son rapport les dispositions prises afin de renforcer encore les mesures de politique du marché du travail déjà mises en oeuvre, il estime qu'il est désormais nécessaire d'entreprendre une réforme à plus long terme des structures fondamentales du marché du travail. Le gouvernement considère en outre que la politique de l'emploi ne doit pas contrarier la poursuite des autres objectifs de maîtrise de l'inflation, d'équilibre budgétaire et de maintien de l'excédent de la balance des paiements. Il tient à cet égard l'instauration d'un environnement économique favorable au commerce, à l'industrie et à l'amélioration de la compétitivité des entreprises pour un préalable indispensable à la croissance de la production et de l'emploi. La commission prend acte de ces objectifs de politique économique générale, dont elle relève qu'ils semblent avoir largement été atteints en ce qui concerne la maîtrise des équilibres financiers internes et externes, tandis que la situation de l'emploi continuait, pour sa part, de se dégrader, comme l'indiquent les données citées plus haut.
3. La commission note l'ensemble des informations portant sur les différentes mesures de politique active du marché du travail fournies en réponse à ses commentaires antérieurs. Elle note que le gouvernement estime que les résultats obtenus par le programme d'offres d'emploi ont été insuffisants. La commission note à cet égard les nouvelles dispositions introduites dans le cadre de ce programme, ainsi que la création de nouveaux congés du marché du travail dans le cadre du train de mesures de politique de l'emploi adopté en juin 1992. Elle saurait gré au gouvernement de continuer de fournir des informations détaillées sur les résultats de chacune de ces mesures. La commission note en outre que le gouvernement souhaite introduire une réforme en profondeur des mesures de lutte contre le chômage, en liaison avec une réforme du système d'indemnisation du chômage. La commission appelle à ce sujet l'attention du gouvernement sur la convention (no 168) et la recommandation (no 176) sur la promotion de l'emploi et la protection contre le chômage, 1988, qui contiennent des indications utiles sur la manière dont le régime de protection contre le chômage peut être coordonné avec la politique de l'emploi.
4. Rappelant sa précédente observation, la commission note par ailleurs que, dans le cadre d'une plainte en violation de la liberté syndicale (cas no 1641), la Confédération des organisations professionnelles du Danemark (AC) s'est référée, dans sa communication datée du 15 avril 1992, aux dispositions de la convention. L'organisation plaignante estime que la disposition de la loi no 929 du 27 décembre 1991 portant modification de la loi générale sur les offres d'emploi aux chômeurs qui prévoit un taux horaire maximum de salaire pour les emplois du secteur public proposés dans le cadre du programme d'offres d'emploi ignore les "rapports existant entre les objectifs de l'emploi et les autres objectifs économiques et sociaux" dont, aux termes de l'article 1, paragraphe 3, de la convention, la politique de l'emploi doit tenir compte. L'AC, qui invoque en outre un principe de proportionnalité dans une communication ultérieure en date du 5 novembre 1992, considère que la protection des conventions collectives en vigueur fait partie des objectifs économiques et sociaux auxquels une politique de l'emploi conforme à la convention no 122 ne saurait porter atteinte. Le gouvernement indique pour sa part dans son rapport que l'instauration d'un plafond de rémunération des emplois proposés dans le cadre du programme d'offres d'emploi dans le secteur public vise à inciter les chômeurs à rechercher par eux-mêmes un emploi et à accroître le nombre d'offres d'emploi dans le secteur privé qui a démontré qu'il offrait de meilleures perspectives d'emploi permanent.
5. Tout en soulignant que c'est au Comité de la liberté syndicale qu'il reviendra de se prononcer sur l'allégation principale d'ingérence dans le contenu des conventions collectives, la commission relève que la disposition de la loi no 929 qui est visée porte sur la rémunération des chômeurs de longue durée qui acceptent un emploi temporaire dans le secteur public pour une durée de sept mois au maximum. Elle note également que ce système d'offres d'emploi et de rémunération ne devra en aucun cas entraîner le licenciement de salariés réguliers. La commission estime, dans ces conditions, que des mesures d'emploi temporaire tendant à favoriser l'intégration dans le marché du travail de chômeurs de longue durée ne sont pas en elles-mêmes contraires aux dispositions de la convention. La commission croit toutefois devoir souligner qu'il appartient au gouvernement de veiller à ce que le caractère temporaire des emplois proposés soit respecté dans la pratique, tant dans le secteur public que dans le secteur privé, afin que la mesure ne soit pas détournée de son but et qu'il n'y soit pas recouru pour pourvoir des postes permanents. Elle appelle, enfin, l'attention sur les dispositions pertinentes (parties III et VIII) de la recommandation (no 169) sur la politique de l'emploi (dispositions complémentaires), 1984, qui invitent notamment à organiser en temps opportun des consultations approfondies sur la formulation, l'application et la surveillance de tels programmes entre les autorités compétentes et les organisations d'employeurs et de travailleurs intéressées.
La commission a pris note des allégations présentées par la Confédération des organisations professionnelles du Danemark (AC) dans le cadre d'une plainte en violation de la liberté syndicale (cas no 1641).
Le cas porte, à titre principal, sur une allégation d'ingérence dans le contenu des conditions d'emploi prévues par les conventions collectives en raison de l'adoption d'une législation portant modification de la loi générale sur les offres d'emploi aux personnes en chômage. Dans plusieurs communications successives au titre de cette plainte, dont la dernière date du 24 février 1993, l'organisation syndicale se réfère, accessoirement, à la convention no 122, et notamment aux dispositions de l'article 1, paragraphe 3, selon lesquelles la politique de l'emploi doit tenir compte des rapports existant entre les objectifs de l'emploi et les autres objectifs économiques et sociaux; elle souligne que la promotion de l'emploi par un programme d'aide aux chômeurs ne peut pas être interprétée comme une clause permettant de déroger à d'autres conventions de l'OIT.
La commission note que le rapport du gouvernement sur l'application de la convention, reçu cette année, traite substantiellement des programmes prévus dans le cadre de la loi évoquée. Etant donné que le gouvernement n'a pas eu le temps de répondre à la dernière communication de l'organisation syndicale, la commission se propose de reporter à sa prochaine session l'étude de ces questions spécifiques, dans le cadre de l'examen du rapport du gouvernement.
1. La commission a pris note du rapport du gouvernement pour la période se terminant le 30 juin 1990.
2. Au cours des années récentes, la politique du marché de l'emploi a fait l'objet d'une redéfinition visant à déplacer l'accent des mesures "passives" de soutien aux chômeurs à des mesures "actives" centrées sur la flexibilité du marché et les qualifications des travailleurs. Elle n'en a pas moins été influencée, cependant, par la politique économique que le gouvernement a estimé nécessaire d'appliquer pour réduire le déficit budgétaire et le déséquilibre de la balance des paiements. A partir de 1988, les problèmes structurels du marché de l'emploi ont retenu l'attention du Parlement, notamment s'agissant de la politique des salaires, du système d'assurance chômage, de l'inégalité devant le chômage et des besoins en matière de formation et perfectionnement de certaines catégories de travailleurs.
3. L'application des nouvelles conceptions s'est traduite par l'adoption en 1989-90, à la suite de négociations tripartites, de plusieurs amendements aux législations sur le service public de l'emploi et le système d'assurance chômage (qui visent notamment à développer les activités privées de placement), sur les mesures de création d'emplois pour les jeunes (qui font l'objet d'une décentralisation et d'une simplification) et sur la formation et les places d'apprentissage (en transférant les responsabilités aux écoles professionnelles). La commission relève en particulier, parmi les mesures "actives" de politique du marché de l'emploi, le programme d'offre d'emploi et de formation (Job offer Scheme) qui a pour objectif la lutte contre le chômage de longue durée en offrant un emploi temporaire aux chômeurs; ce programme a fait l'objet d'une révision en 1989 et octroie depuis un droit à la formation. S'agissant des travailleurs qui occupent un emploi, le gouvernement accorde une importance accrue à leur perfectionnement professionnel, compte tenu des développements technologiques ou des facteurs démographiques.
4. La commission note, d'après les informations fournies par le gouvernement, complétées par celles disponibles au BIT ou contenues dans les documents de l'OCDE, une tendance à la persistance d'un chômage relativement élevé. Depuis ses observations de 1989 et 1990, le taux global de chômage est passé de 7,9 pour cent en 1986-87 à 8,6 pour cent en 1988, pour se situer autour de 10 pour cent en 1990. Le noyau dur reste constitué par les chômeurs de longue durée, pour la plupart des travailleurs peu qualifiés. Il peut être noté, d'après la récente étude économique de l'OCDE, que la stabilisation de l'inflation paraît exiger un taux de chômage relativement élevé.
5. La commission saurait gré au gouvernement de continuer à communiquer régulièrement des informations sur la mise en oeuvre de la politique active du marché de l'emploi. Elle serait en particulier reconnaissante au gouvernement de fournir des données, dans la mesure du possible, permettant d'évaluer l'impact du programme d'offre d'emploi et de formation sur le chômage de longue durée, les effets des mesures de décentralisation de la promotion de l'emploi, ou encore de libéralisation des activités de placement, tout en maintenant un service public de l'emploi opérant en conformité avec les normes pertinentes. Plus généralement, la commission serait enfin reconnaissante au gouvernement de situer la politique de l'emploi dans le cadre de sa politique économique globale, en indiquant les priorités respectives accordées aux objectifs de la croissance, du plein emploi, de la maîtrise de l'inflation et des équilibres extérieurs.
La commission a noté le bref rapport du gouvernement reçu au cours de la présente session. Elle relève, d'après les données publiées par l'OCDE, que l'emploi total a diminué en 1988 et que le taux de chômage est passé de 7,9 pour cent en 1986-87 à 8,6 pour cent en 1988, et qu'il devrait dépasser 9 pour cent en 1989. Se référant également à son observation de 1987, la commission espère que le gouvernement fournira un rapport détaillé pour examen à sa prochaine session, et que celui-ci contiendra les informations spécifiques demandées dans le formulaire de rapport pour la convention sur les principales politiques poursuivies et les mesures prises, en gardant à l'esprit les objectifs de la convention visant la promotion du plein emploi productif.