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Demande directe (CEACR) - adoptée 2022, publiée 111ème session CIT (2023)

Articles 1 à 3 de la convention. Application d’une politique active de l’emploi. Tendances de l’emploi. Consultation avec les partenaires sociaux. La commission prend note des informations actualisées communiquées par le gouvernement en ce qui concerne les programmes visant à renforcer l’employabilité, en particulier pour les jeunes et certains groupes vulnérables aux déficits de travail décent, notamment les personnes appartenant aux communautés rom et égyptienne. Le gouvernement indique que le nombre moyen de demandeurs d’emploi est passé de 74 686 en 2018 à 82 921 en 2020. Au cours de la même période, le nombre moyen de demandeurs d’emploi issus des communautés rom et égyptienne est passé de 5 844 à 7 570, tandis que le nombre moyen de demandeurs d’emploi en situation de handicap est passé de 518 à 604 et que le nombre d’immigrants de retour dans leur pays inscrits dans les bureaux de placement est passé de 498 à 572. Au quatrième trimestre 2019, le taux de chômage total s’est établi à 11,2 pour cent, tandis que le taux de chômage des jeunes âgés de 15 à 29 ans était presque deux fois plus élevé, soit 21,4 pour cent. Le taux d’emploi global des personnes âgées de 15 à 64 ans était de 61,6 pour cent (68,5 pour cent pour les hommes et 54,8 pour cent pour les femmes), tandis que le taux d’emploi des jeunes de 15 à 29 ans était nettement inférieur, à 40,6 pour cent. Le gouvernement se réfère à l’adoption de la loi no 15/2019 sur la promotion de l’emploi en 2019, qui a établi un conseil consultatif tripartite pour l’emploi. Il ajoute que le plan d’action de la Stratégie nationale pour l’emploi et les compétences a été prolongé jusqu’en 2022, tandis que le Programme de promotion de l’emploi a été remanié pour se concentrer sur l’emploi et la formation professionnelle. En 2019, l’Agence nationale pour l’emploi et les compétences (NAES) a été mise en place, qui prévoit la création d’un Conseil consultatif tripartite pour l’emploi, responsable des programmes d’emploi et de la gestion de l’enseignement et de la formation professionnels. Par la suite, en 2020, le gouvernement s’est attaché à restructurer les bureaux de la NAES aux niveaux central et régional pour améliorer la répartition des rôles et des responsabilités à l’échelle du pays, le profilage des salariés et la modernisation des systèmes d’infrastructures informatiques. Jusqu’à la fin de 2020, 36 des 40 bureaux régionaux ont fait l’objet d’une telle restructuration, pour laquelle une assistance technique externe a été sollicitée au titre de l’instrument de préadhésion de l’UE et sept accords avec des gouvernements locaux ont été conclus pour renforcer et coordonner les politiques de l’emploi aux niveaux régional et local. À cet égard, le gouvernement a également estimé nécessaire d’améliorer l’accès des femmes au marché du travail dans les zones rurales du pays. En 2019, 5 338 personnes, soit l’équivalent de 8 pour cent du nombre total de chômeurs, ont participé à des programmes de promotion de l’emploi (dont 192 étaient issues des communautés rom et égyptienne, 111 étaient des personnes en situation de handicap et 56 étaient des immigrants de retour dans leur pays). En outre, 30 391 chômeurs ont trouvé un emploi, un chiffre supérieur de 9 points de pourcentage à l’objectif fixé pour cette année-là. Le gouvernement reconnaît néanmoins que les résultats de l’aide apportée à certaines catégories de chômeurs ont été inférieurs aux attentes, ce qu’il attribue à leur âge, leur niveau d’éducation, leur profession et d’autres caractéristiques. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur les progrès réalisés en ce qui concerne la formulation, l’adoption et la mise en œuvre d’une politique active de l’emploi et de mesures actives du marché du travail visant à promouvoir le plein emploi, productif et librement choisi, et de fournir des informations précises sur les consultations tenues avec les partenaires sociaux à cet égard ainsi que sur le fonctionnement du Conseil consultatif tripartite pour l’emploi et du Conseil consultatif de l’emploi. La commission prie également le gouvernement de fournir des informations détaillées et à jour, y compris des données statistiques ventilées par sexe, âge et secteur économique, sur les tendances de l’emploi, notamment sur l’emploi, le chômage et le sous-emploi. En outre, la commission prie le gouvernement de fournir des informations sur la nature, la portée et l’impact des mesures prises pour améliorer la situation de l’emploi des groupes vulnérables aux déficits de travail décent, notamment les femmes, les jeunes, les personnes en situation de handicap, les travailleurs âgés et les travailleurs ruraux, les travailleurs appartenant aux minorités rom, égyptienne et autres minorités ethniques, ceux qui travaillent dans l’économie informelle et les personnes vulnérables à la discrimination croisée. La commission prie également le gouvernement de fournir des informations sur les mesures prises ou envisagées pour accroître la participation au marché du travail, en particulier des femmes et des jeunes.
Enseignement et formation professionnels. La commission note que le développement et la mise en œuvre de l’enseignement et de la formation professionnels constituent l’un des principaux piliers de la Stratégie nationale pour l’emploi et les compétences 2019-2022. À cet égard, elle note les informations fournies par le gouvernement concernant les mesures élaborées, en collaboration avec les partenaires sociaux, pour renforcer le système d’enseignement et de formation professionnels, en particulier sous l’égide du Conseil national de l’enseignement et de la formation professionnels, y compris le secteur du bâtiment. Ces mesures comprennent: la rénovation de plus de 20 écoles professionnelles, la formation des enseignants et l’adaptation des programmes d’études aux exigences du marché du travail. Le gouvernement indique que ces mesures ont entraîné une augmentation des inscriptions dans les écoles professionnelles. En 2019, 19 000 élèves étaient inscrits dans des écoles professionnelles. Dans ce contexte, le gouvernement souligne que les comités directeurs qui gèrent les écoles professionnelles intègrent également des représentants des partenaires sociaux. Le gouvernement ajoute qu’en 2019, 8 818 demandeurs d’emploi ont suivi des cours de formation professionnelle, soit 12 pour cent du nombre total de demandeurs d’emploi inscrits. En outre, le gouvernement indique que les objectifs de participation à la formation professionnelle fixés dans la stratégie rom/égyptienne et pour les personnes en situation de handicap ont été atteints. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations détaillées et actualisées sur la nature, la portée et l’impact des mesures prises dans le domaine de l’enseignement et de la formation professionnels pour mieux répondre aux demandes actuelles et futures du marché du travail. Le gouvernement est également prié de fournir des informations à jour, notamment des données statistiques ventilées, sur l’impact des mesures ciblées prises pour donner accès à l’éducation, à l’orientation et à la formation professionnelles aux groupes vulnérables face aux déficits de travail décent sur leur capacité à obtenir un emploi productif et durable. En outre, elle prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur la manière dont les partenaires sociaux et les autres parties prenantes sont consultés en ce qui concerne l’élaboration, la mise en œuvre, le suivi et l’examen des programmes d’enseignement et de formation professionnels.

Observation (CEACR) - adoptée 2018, publiée 108ème session CIT (2019)

Articles 1 et 2 de la convention. Application d’une politique active de l’emploi. Tendances de l’emploi. La commission prend note avec intérêt des efforts soutenus déployés par le gouvernement pour améliorer l’employabilité de la main-d’œuvre, réduire la pauvreté et améliorer le système d’enseignement et de formation professionnels techniques, en mettant l’accent sur les jeunes et certains groupes vulnérables face aux déficits de travail décent. Dans ce contexte, la commission prend note des informations fournies par le gouvernement sur la réorganisation du Service national de l’emploi (SNE), qui a renforcé ses capacités administratives et de formation. La réforme du SNE était axée sur la mise en œuvre et l’évaluation des politiques actives du marché du travail. En conséquence, les bureaux de placement ont adopté un nouveau modèle de service axé sur la réorganisation des environnements de travail, l’introduction de demandeurs d’emploi et d’employeurs, offrant des services conformes aux normes de l’Union européenne sur les services publics de l’emploi, révisant les politiques actives du marché du travail existantes et adaptant le cadre réglementaire correspondant. La réforme du SNE a conduit à une transformation des agences publiques d’emploi, entraînant la modernisation de l’infrastructure ainsi que le réaménagement et l’informatisation des services. La commission note en outre que la réforme prévoit de réduire les écarts de compétences entre les sexes afin d’accroître l’employabilité des femmes et de répondre aux besoins de groupes spécifiques, tels que les Roms et autres minorités ethniques, les personnes handicapées et les personnes vivant dans des zones rurales ou reculées, pour faire en sorte de les intégrer dans le marché du travail. En outre, 21 nouveaux bureaux de placement ont été créés aux niveaux régional et local. La commission note également que la Stratégie nationale pour l’emploi et les compétences (2014-2020) et son plan d’action, élaborés avec l’aide du BIT, visent à fournir un cadre politique global pour de meilleurs emplois et des compétences accrues. Selon le programme par pays de promotion du travail décent (PPTD) 2017-2021 de l’Albanie, le développement économique du pays au cours de la dernière décennie s’est accompagné de changements positifs dans l’emploi général et de la baisse des taux de pauvreté. La commission note que, si cette croissance s’est traduite par une baisse des taux de chômage en général, selon le PPTD, la croissance de l’économie albanaise n’a pas toujours permis de créer davantage d’emplois, en particulier pour les femmes et les jeunes. Le taux élevé de chômage des jeunes demeure un sujet de préoccupation pour le gouvernement, d’autant plus que près de 42 pour cent de la population a moins de 30 ans. La commission note à cet égard qu’au premier trimestre de 2018 le taux de chômage des personnes âgées de 15 à 29 ans (24,5 pour cent) était presque deux fois plus élevé que le taux de chômage général des personnes de 15 ans et plus (12,5 pour cent). Le taux de chômage a diminué pour les deux groupes d’âge depuis le premier trimestre de 2016, puisqu’il était de 30,4 pour cent pour les jeunes de 15 à 29 ans et de 16,6 pour cent pour les personnes de 15 ans et plus. Au cours de la même période, le taux d’emploi a augmenté, passant de 47,5 pour cent à 51,9 pour cent pour les personnes de plus de 15 ans et de 32,1 pour cent à 35,9 pour cent pour les personnes de 15 à 29 ans. Au premier trimestre de 2018, les taux d’activité étaient de 59,3 pour cent (67,4 pour cent pour les hommes et 51,3 pour cent pour les femmes) pour les personnes de plus de 15 ans et de 47,5 pour cent pour les personnes âgées de 15 à 29 ans (54,9 pour cent pour les hommes et 39,7 pour cent pour les femmes). La commission prie le gouvernement de continuer de fournir des informations sur les progrès accomplis en ce qui concerne l’élaboration et l’adoption d’une politique active de l’emploi, en consultation avec les partenaires sociaux, ainsi que sur l’impact des mesures actives du marché du travail mises en œuvre pour promouvoir le plein emploi, productif et librement choisi. Elle le prie en outre de fournir dans son prochain rapport des informations actualisées sur les tendances de l’emploi, notamment sur l’emploi, le chômage et le sous-emploi, y compris des données statistiques ventilées par secteur, par âge et par sexe. En outre, la commission prie le gouvernement de fournir des informations sur les mesures prises pour améliorer la situation de l’emploi des groupes vulnérables face aux déficits de travail décent, notamment les femmes, les jeunes, les personnes handicapées, les travailleurs ruraux, les travailleurs appartenant à la minorité rom ou à d’autres minorités ethniques et ceux de l’économie informelle. La commission prie également le gouvernement de fournir des informations sur les mesures prises ou envisagées pour améliorer la création d’emplois et accroître le taux d’activité, en particulier des jeunes.
Enseignement et formation professionnels. La commission note que, selon le PPTD, les enquêtes du SNE effectuées en Albanie en 2008, 2010 et 2012 ont révélé qu’il y avait des déficits de compétences dans tous les secteurs de l’économie. En outre, l’enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP) sont proposés dans 53 écoles existantes, qui sont presque toutes situées dans des zones urbaines. La commission prend note de l’adoption de la loi no 15/2017 sur l’enseignement et la formation professionnels du 16 février 2017, qui vise à améliorer le développement des compétences afin de combler le déficit en la matière. Elle prend note également de l’adoption de la décision no 64 du 27 janvier 2016 sur le Programme de promotion de l’emploi des jeunes ayant obtenu le statut d’orphelin, ainsi que de l’appui fourni entre 2010 et 2017 par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique dans le cadre du programme Formation et enseignement professionnels. La commission prend également note des informations fournies au sujet du projet en cours du PNUD, exécuté en coopération avec le ministère de la Protection sociale et de la Jeunesse, qui vise à améliorer les possibilités d’emploi des jeunes dans les régions de Lezha, Kukes et Shkodra, qui connaissent toutes des taux de chômage élevés. En particulier, la commission se félicite de l’accent mis par le projet sur les jeunes handicapés, dans le but de créer des possibilités d’emploi afin de promouvoir leur insertion durable sur le marché du travail. La commission prie le gouvernement de continuer de fournir des informations sur l’impact des mesures prises dans le domaine de l’EFTP et sur leur relation avec les possibilités d’emploi à venir. Elle le prie également d’indiquer la manière dont les partenaires sociaux et les autres parties prenantes concernées sont consultés en ce qui concerne le développement des programmes d’EFTP.
Article 3. Consultation des partenaires sociaux. La commission note que le gouvernement n’a pas fourni d’informations sur ce point. Elle le prie donc de nouveau de communiquer des informations sur les activités du Conseil administratif tripartite et du Conseil national du travail en ce qui concerne l’élaboration et la mise en œuvre des mesures actives du marché du travail. Elle le prie également d’indiquer la nature et le résultat des consultations tenues avec les représentants des personnes touchées par les mesures prises ou envisagées.

Demande directe (CEACR) - adoptée 2017, publiée 107ème session CIT (2018)

La commission note que le rapport du gouvernement n’a pas été reçu. Elle espère que le prochain rapport fournira des informations complètes sur les points soulevés dans ses précédents commentaires initialement formulés en 2015.
Répétition
Articles 1 et 2 de la convention. Application d’une politique active de l’emploi. Tendances de l’emploi. Dans son rapport, le gouvernement indique que le ministère de la Protection sociale et de la Jeunesse a adopté la Stratégie nationale pour l’emploi et les compétences 2014-2020, qui s’appuie sur la Stratégie Europe 2020, et a pour objectif général d’encourager les emplois de qualité et les possibilités d’éducation et de formation professionnelle pour les Albanaises et les Albanais. La commission note que, d’après le rapport, l’Albanie demeure l’un des pays qui compte le plus de jeunes en Europe et que ces derniers rencontrent de nombreuses difficultés au moment d’entrer sur le marché du travail et d’y rester. Au cours du dernier trimestre de 2013, le taux de participation des jeunes âgés de 15 à 29 ans à la main-d’œuvre était de 38,9 pour cent, alors qu’il s’élevait à 69,4 pour cent chez les 30-64 ans. En ce qui concerne les chiffres du chômage, le chômage des jeunes s’élevait à 28,1 pour cent au dernier trimestre de 2013, soit une hausse de 26,9 pour cent par rapport au trimestre précédent. Parmi les jeunes chômeurs, 61,7 pour cent d’entre eux étaient au chômage depuis plus d’un an. La commission prend note des programmes pour l’emploi mis en œuvre au cours de la période à l’examen. Elle note à cet égard que quelque 6 000 jeunes ont chaque année accès à des services de médiation au travail par le biais du service national pour l’emploi, ce qui représente environ 45 pour cent du total des placements en emploi réalisés. Le gouvernement indique que le financement des programmes pour l’emploi a triplé en 2014 par rapport à 2013, pour s’élever à 270 millions de leks. D’après les données recueillies jusqu’à fin juin 2014, 3 078 demandeurs d’emploi enregistrés dans des bureaux pour l’emploi participaient à des programmes pour l’emploi. La commission prie le gouvernement de fournir des informations sur les répercussions de l’application de la Stratégie nationale pour l’emploi et les compétences 2014-2020 et d’autres mesures pour l’emploi adoptées en vue d’atteindre l’objectif de plein emploi, productif et librement choisi. La commission prie également le gouvernement de fournir des informations sur les effets des mesures pour l’emploi prises pour réduire le chômage des jeunes, ventilées par niveau d’étude, âge et sexe. Prière également de continuer à inclure des informations ventilées sur la situation du marché du travail, ainsi que sur les niveaux et tendances de l’emploi, du chômage et du sous-emploi.
Education et formation. La commission prend note des modifications législatives apportées en 2014 pour transférer la responsabilité gouvernementale en matière d’enseignement professionnel du ministère de l’Education et des Sports au ministère de la Protection sociale et de la Jeunesse. Le gouvernement indique que la réunification de l’enseignement professionnel et de la formation professionnelle au sein d’un même ministère était considérée comme nécessaire pour améliorer l’administration des compétences, optimiser les ressources humaines et financières et orienter l’enseignement professionnel et la formation professionnelle selon les besoins et perspectives du marché du travail. Le gouvernement ajoute que ces modifications législatives auront des retombées positives sur l’enseignement et la formation en rapprochant les normes nationales des normes européennes. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur les effets des mesures prises dans le domaine de l’enseignement et de la formation et sur leur lien avec les futures possibilités d’emploi. Elle prie également le gouvernement d’indiquer comment les partenaires sociaux et d’autres acteurs concernés sont consultés sur l’élaboration de programmes d’enseignement et de formation répondant aux besoins du marché du travail.
Article 3. Consultation des partenaires sociaux. La commission note que, pour renforcer les liens institutionnels entre le gouvernement et les partenaires sociaux, ainsi que la coordination interinstitutions, chaque ministère va désormais nommer une personne chargée de collaborer avec les partenaires sociaux sur la formation et la résolution de problèmes. La commission prie le gouvernement de fournir des informations sur les activités du conseil administratif tripartite et du Conseil national du travail en ce qui concerne la formulation et l’application des mesures relatives à la politique de l’emploi. Elle prie également le gouvernement d’indiquer la mesure dans laquelle les consultations ont été menées avec les représentants des personnes visées par les mesures prises, notamment les jeunes, les travailleurs ruraux et les travailleurs de l’économie informelle.

Demande directe (CEACR) - adoptée 2015, publiée 105ème session CIT (2016)

Articles 1 et 2 de la convention. Application d’une politique active de l’emploi. Tendances de l’emploi. Dans son rapport, le gouvernement indique que le ministère de la Protection sociale et de la Jeunesse a adopté la Stratégie nationale pour l’emploi et les compétences 2014-2020, qui s’appuie sur la Stratégie Europe 2020, et a pour objectif général d’encourager les emplois de qualité et les possibilités d’éducation et de formation professionnelle pour les Albanaises et les Albanais. La commission note que, d’après le rapport, l’Albanie demeure l’un des pays qui compte le plus de jeunes en Europe et que ces derniers rencontrent de nombreuses difficultés au moment d’entrer sur le marché du travail et d’y rester. Au cours du dernier trimestre de 2013, le taux de participation des jeunes âgés de 15 à 29 ans à la main-d’œuvre était de 38,9 pour cent, alors qu’il s’élevait à 69,4 pour cent chez les 30-64 ans. En ce qui concerne les chiffres du chômage, le chômage des jeunes s’élevait à 28,1 pour cent au dernier trimestre de 2013, soit une hausse de 26,9 pour cent par rapport au trimestre précédent. Parmi les jeunes chômeurs, 61,7 pour cent d’entre eux étaient au chômage depuis plus d’un an. La commission prend note des programmes pour l’emploi mis en œuvre au cours de la période à l’examen. Elle note à cet égard que quelque 6 000 jeunes ont chaque année accès à des services de médiation au travail par le biais du service national pour l’emploi, ce qui représente environ 45 pour cent du total des placements en emploi réalisés. Le gouvernement indique que le financement des programmes pour l’emploi a triplé en 2014 par rapport à 2013, pour s’élever à 270 millions de leks. D’après les données recueillies jusqu’à fin juin 2014, 3 078 demandeurs d’emploi enregistrés dans des bureaux pour l’emploi participaient à des programmes pour l’emploi. La commission prie le gouvernement de fournir des informations sur les répercussions de l’application de la Stratégie nationale pour l’emploi et les compétences 2014-2020 et d’autres mesures pour l’emploi adoptées en vue d’atteindre l’objectif de plein emploi, productif et librement choisi. La commission prie également le gouvernement de fournir des informations sur les effets des mesures pour l’emploi prises pour réduire le chômage des jeunes, ventilées par niveau d’étude, âge et sexe. Prière également de continuer à inclure des informations ventilées sur la situation du marché du travail, ainsi que sur les niveaux et tendances de l’emploi, du chômage et du sous-emploi.
Education et formation. La commission prend note des modifications législatives apportées en 2014 pour transférer la responsabilité gouvernementale en matière d’enseignement professionnel du ministère de l’Education et des Sports au ministère de la Protection sociale et de la Jeunesse. Le gouvernement indique que la réunification de l’enseignement professionnel et de la formation professionnelle au sein d’un même ministère était considérée comme nécessaire pour améliorer l’administration des compétences, optimiser les ressources humaines et financières et orienter l’enseignement professionnel et la formation professionnelle selon les besoins et perspectives du marché du travail. Le gouvernement ajoute que ces modifications législatives auront des retombées positives sur l’enseignement et la formation en rapprochant les normes nationales des normes européennes. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur les effets des mesures prises dans le domaine de l’enseignement et de la formation et sur leur lien avec les futures possibilités d’emploi. Elle prie également le gouvernement d’indiquer comment les partenaires sociaux et d’autres acteurs concernés sont consultés sur l’élaboration de programmes d’enseignement et de formation répondant aux besoins du marché du travail.
Article 3. Consultation des partenaires sociaux. La commission note que, pour renforcer les liens institutionnels entre le gouvernement et les partenaires sociaux, ainsi que la coordination interinstitutions, chaque ministère va désormais nommer une personne chargée de collaborer avec les partenaires sociaux sur la formation et la résolution de problèmes. La commission prie le gouvernement de fournir des informations sur les activités du conseil administratif tripartite et du Conseil national du travail en ce qui concerne la formulation et l’application des mesures relatives à la politique de l’emploi. Elle prie également le gouvernement d’indiquer la mesure dans laquelle les consultations ont été menées avec les représentants des personnes visées par les mesures prises, notamment les jeunes, les travailleurs ruraux et les travailleurs de l’économie informelle.

Demande directe (CEACR) - adoptée 2013, publiée 103ème session CIT (2014)

Articles 1 et 2 de la convention. Formulation et application d’une politique nationale de l’emploi. La commission prend note du premier rapport du gouvernement sur l’application de la convention, reçu en septembre 2012. Le gouvernement indique dans son rapport que l’objectif de la loi no 7955 du 20 septembre 1995 sur la promotion de l’emploi, telle que modifiée ultérieurement, est la poursuite de politiques actives générales pour soutenir le plein emploi productif et librement choisi en veillant à ce qu’il y ait du travail pour toutes les personnes en quête de travail, et qu’un tel travail soit aussi productif que possible. Le gouvernement signale aussi que le ministère du Travail, des Affaires sociales et de l’Egalité des chances a élaboré, en collaboration avec le ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Energie, le ministère des Finances ainsi que d’autres ministères, des politiques nationales de l’emploi. Le but de ces politiques est de réaliser le plein emploi, d’améliorer la qualité et la productivité au travail et de renforcer la cohésion sociale. En outre, le gouvernement indique que la stratégie de l’emploi est destinée à assurer le niveau le plus élevé d’emploi pour tous les secteurs du marché du travail, en passant progressivement des politiques passives du chômage à des politiques visant à accroître le niveau de l’emploi. La commission note que les programmes de promotion de l’emploi sont des programmes publics actifs qui sont mis en œuvre directement au sein du groupe de demandeurs d’emploi au chômage afin de les encourager à trouver un emploi à long terme. Ces programmes visent à réduire le nombre de personnes inscrites au chômage et à les sortir des régimes passifs de soutien au revenu. La commission invite le gouvernement à décrire, dans son prochain rapport, les développements au sujet de l’application de la politique nationale d’emploi destinée à promouvoir le plein emploi productif et librement choisi. Elle invite aussi le gouvernement à indiquer les procédures en place pour évaluer l’efficience et l’efficacité des mesures de politique de l’emploi dans le cadre d’une politique économique et sociale globale. Par ailleurs, la commission invite le gouvernement à communiquer des informations détaillées sur ses mesures relatives à l’emploi visant des catégories particulières de travailleurs, telles que les femmes, les jeunes, les travailleurs ruraux et les travailleurs de l’économie informelle.
Collecte et utilisation des informations sur le marché du travail. Le gouvernement indique que, dans le cadre de la politique publique de l’emploi, le marché du travail est systématiquement scruté, des améliorations en matière d’emploi sont examinées et des programmes et projets sont proposés pour accroître le taux d’emploi. La commission note, d’après le programme par pays de promotion du travail décent (PPTD) pour l’Albanie, 2012-2015, que le développement économique au cours des dix dernières années s’est accompagné de changements positifs dans l’emploi et de la réduction des taux de pauvreté. L’établissement de statistiques étant une étape essentielle dans la poursuite d’une politique active de l’emploi au sens de la convention, la commission invite le gouvernement à communiquer dans son prochain rapport des informations actualisées sur le marché du travail, sur la situation, le niveau et l’évolution de l’emploi, du chômage et du sous emploi, ventilées par âge et par sexe.
Education et formation. Le gouvernement indique que la formation professionnelle est une politique active du marché du travail appliquée dans le cadre des directions régionales de la formation professionnelle publique. Le but de la formation professionnelle est d’assurer une formation aux demandeurs d’emploi au chômage qui sont inscrits auprès des bureaux de l’emploi en vue de les intégrer et de les réintégrer sur le marché du travail. La commission prend note des résultats des programmes de formation fournis dans le rapport du gouvernement. La commission invite le gouvernement à communiquer des informations sur l’impact des mesures prises pour coordonner les politiques d’éducation et de formation avec les demandes futures du marché du travail. Elle invite aussi le gouvernement à indiquer la manière dont les partenaires sociaux et d’autres parties prenantes concernées sont consultés au sujet de l’élaboration de programmes d’éducation et de formation qui répondent aux besoins du marché du travail.
Article 3. Consultation des partenaires sociaux. Le gouvernement indique que l’organisme décisionnel le plus élevé du service national de l’emploi est le Conseil administratif tripartite, qui se compose de 13 membres, dont trois membres appartenant aux organisations les plus représentatives de travailleurs et trois membres appartenant aux organisations les plus représentatives d’employeurs. Il indique aussi que le Conseil national du travail est un organisme consultatif tripartite qui se compose de 25 membres: dix représentants des employeurs, dix représentants des travailleurs et cinq représentants de l’Etat. La commission invite le gouvernement à communiquer des informations détaillées sur les activités du Conseil administratif tripartite au sujet de l’élaboration, de l’application et de la révision des politiques et programmes de l’emploi. Prière de fournir aussi des informations sur les consultations menées avec les représentants des travailleurs ruraux et des travailleurs de l’économie informelle.
Assistance technique du BIT. La commission note, d’après le PPTD pour l’Albanie, 2012 2015, que l’OIT a aidé le service national de l’emploi à se développer en renforçant ses capacités administratives et de formation et en mettant particulièrement l’accent sur l’application de politiques actives du marché du travail. La commission invite le gouvernement à communiquer des informations sur l’assistance technique reçue de la part du BIT sur les questions relatives à l’application de la convention.
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