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Observation (CEACR) - adoptée 2024, publiée 113ème session CIT (2025)

Convention (n° 182) sur les pires formes de travail des enfants, 1999 - Suriname (Ratification: 2006)

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Observation
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Article 3, alinéa d) et article 7, paragraphe 1, de la convention. Pires formes de travail des enfants, sanctions et inspection du travail. Travail des enfants dans le secteur minier informel. La commission observe depuis plusieurs années une généralisation du travail des enfants dans le secteur de l’extraction aurifère à petite échelle. À cet égard, elle a prié le gouvernement de prendre des mesures pour renforcer les capacités de l’inspection du travail visant à repérer et traiter les situations dans lesquelles des enfants effectuent un travail dangereux. La commission note que, selon le gouvernement, aucun cas concernant des enfants de 16 ans et plus effectuant un travail dangereux n’a été officiellement signalé à l’inspection du travail. Le gouvernement reconnaît également qu’il existe des lacunes dans la manière dont les organismes chargés de l’application des lois sur le travail des enfants fonctionnent. La commission note également que, d’après le rapport du gouvernement soumis au titre de la convention (no 81) sur l’inspection du travail, 1947, l’inspection du travail manque de moyens de transport et ne peut donc pas effectuer suffisamment de visites sur le terrain.
La commission note en outre que, selon un rapport du Département de lutte contre la criminalité transnationale organisée de l’Organisation des États américains concernant l’exploitation minière au Suriname, des cas d’enfants effectuant un travail dangereux, qui vont souvent de pair avec l’exploitation minière illégale, ont été recensés à l’intérieur du pays (Département de lutte contre la criminalité transnationale organisée de l’Organisation des États américains «On the trail of illicit gold proceeds, Suriname», 2023). Elle note également que, dans le cadre du programme par pays de promotion du travail décent de l’OIT pour le Suriname 2023-2026, des séances de formation et des outils techniques seront créés et mis en œuvre pour apporter un appui à l’inspection du travail dans le cadre de ses interventions dans des secteurs à haut risque comme l’extraction aurifère.
La commission prie le gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour s’assurer qu’aucun enfant n’effectue de travail dangereux dans le secteur minier, notamment en renforçant les capacités de l’inspection du travail afin qu’elle puisse inspecter des concessions minières, y compris dans des régions où l’exploitation minière informelle est courante. À cet égard, elle prie le gouvernement de fournir des informations détaillées sur le nombre de visites organisées par l’inspection du travail dans les entreprises minières, y compris dans l’économie informelle, ainsi que sur les violations détectées et les sanctions appliquées.
Article 7, paragraphe 2. Mesures efficaces prises dans un délai déterminé. Alinéa a). Empêcher que des enfants ne soient engagés dans les pires formes de travail des enfants. Accès à une éducation de base gratuite. La commission note que, selon les informations du ministère de l’Éducation reprises dans un communiqué de presse de l’UNICEF du 1er février 2024, entre 2019 et 2021, le nombre d’enfants inscrits à l’école primaire a fortement décliné, passant de 88 070 à 79 827. Le nombre d’enfants non scolarisés au primaire a augmenté, passant de 6,1 pour cent en 2019 à 15,7 pour cent en 2021. Le nombre d’enfants non scolarisés a également augmenté de 48,7 pour cent dans le premier cycle de l’enseignement secondaire en 2021. Enfin, les pertes les plus élevées concernent les étudiants issus des niveaux socio-économiques les plus bas et des communautés marginalisées, comme dans les régions situées à l’intérieur des terres qui enregistrent de nombreuses fermetures d’école en raison de catastrophes naturelles comme des inondations ou des sécheresses. La commission note avec regret le manque d’information sur les mesures prises afin de faciliter l’accès à une éducation de base gratuite pour tous les enfants et ainsi éviter qu’ils soient engagés dans les pires formes de travail des enfants.
La commission rappelle que l’éducation est essentielle pour empêcher que les enfants ne soient engagés dans les pires formes de travail des enfants. Elleprie donc instamment le gouvernement de prendre toutes les mesures nécessaires pour s’assurer que les enfants ont accès à une éducation de base gratuite, y compris dans les régions reculées. À cet égard, la commission prie également le gouvernement de prendre des mesures visant à améliorer les taux de persévérance scolaire et de réussite scolaire, que ce soit au niveau du primaire ou du premier cycle de l’enseignement secondaire. Enfin, la commission prie le gouvernement de fournir des informations statistiques actualisées sur le taux de scolarisation, le taux d’assiduité scolaire et le taux d’achèvement dans l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire.
La commission soulève d’autres questions dans une demande qu’elle adresse directement au gouvernement.
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