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Demande directe (CEACR) - adoptée 2024, publiée 113ème session CIT (2025)

Convention (n° 142) sur la mise en valeur des ressources humaines, 1975 - Guyana (Ratification: 1983)

Autre commentaire sur C142

Observation
  1. 2011
  2. 2010

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Articles 1 et 2 de la convention. Formulation et mise en œuvre des politiques et des programmes d’enseignement et de formation professionnels. Coordination avec l’emploi. La commission prend note du document d’orientation élaboré par le Conseil d’enseignement et de formation techniques et professionnels (Conseil EFTP) du ministère de l’Éducation pour la période 2011-2021, qui est annexé au rapport du gouvernement. La commission note, cependant, que ce document a expiré et que le gouvernement indique qu’il est en train de mettre en place une nouvelle politique en matière d’enseignement et de formation techniques et professionnels. La commission prend également note des informations fournies par le gouvernement sur le nombre de participants aux différents programmes d’enseignement et de formation techniques et professionnels. À cet égard, le gouvernement signale que le Conseil EFTP a formé 8 846 personnes au Guyana entre 2018 et mai 2023, dont environ 40 pour cent de femmes. Le gouvernement ajoute qu’en 2022, 119 étudiants se sont inscrits au programme de qualifications professionnelles des Caraïbes, disponibles dans huit écoles du pays. Par ailleurs, le gouvernement indique qu’il a alloué 488,5 millions de dollars du Guyana au Conseil de la formation professionnelle qui est responsable des programmes d’apprentissage au sein du secteur industriel, pour former 7 890 personnes en 2023. Le gouvernement signale en outre qu’entre 2019 et 2022, plus de 281 personnes en situation de handicap ont bénéficié des programmes du Conseil de la formation professionnelle. Celui-ci a également collaboré, en 2022, avec le ministère des Affaires amérindiennes pour former 440 personnes des communautés de l’arrièrepays par le biais du programme consacré à l’entreprenariat et à l’apprentissage des jeunes. Le gouvernement indique également que l’école d’agriculture du Guyana a formé 274 personnes entre 2020 et 2022, dont 50 pour cent de femmes, et devrait encore en former 238 en 2023. La Faculté d’apprentissage en ligne du Guyana a en outre attribué des bourses d’études à environ 21 442 personnes entre 2021 et 2023, les femmes comptant pour 75 pour cent des bénéficiaires. Enfin, le gouvernement indique que l’Institut technique du Centre de compétences de Trinidad et Tobago dans le secteur de l’énergie a signé des déclarations d’intention avec trois instituts techniques du Guyana en vue de collaborer pour répondre aux besoins de formation professionnelle du pays. La commission note, cependant, que le rapport du gouvernement ne contient pas les informations requises concernant l’impact des différents programmes d’orientation et de formation professionnelles sur l’accès des participants à un emploi durable, en particulier dans les zones rurales. Prenant note que le document d’orientation communiqué par le gouvernement a expiré en 2021, la commission prie le gouvernement de fournir des informations actualisées sur l’adoption d’une nouvelle politique d’orientation et de formation professionnelles en étroite relation avec l’emploi, comme indiqué à l’article 1, paragraphe 1 de la convention, et d’indiquer comment les enseignements tirés de la politique précédente se répercutent sur la nouvelle. La commission prie également le gouvernement de continuer à fournir des informations détaillées et actualisées, y compris des données statistiques ventilées par âge et par sexe, sur le nombre de participants aux différents programmes d’orientation et de formation professionnelles mis à disposition par le gouvernement. Enfin, la commission prie à nouveau le gouvernement de recueillir des informations sur l’impact de ces programmes, en particulier s’agissant de l’accès des participants à un emploi durable, notamment dans les zones rurales.
Article 1, paragraphe 5. Couverture de catégories particulières de personnes. La commission prend note des informations fournies par le gouvernement concernant la formation professionnelle de catégories particulières de personnes dans son rapport sur la présente convention et dans celui relatif à la convention (no 140) sur le congééducation payé, 1974. La commission prend note de ces informations, qui répondent à sa demande précédente.
Emploi et formation des jeunes. Le gouvernement signale que 13 860 jeunes ont participé au Programme national de formation destiné à l’autonomisation des jeunes (NTPYE) et ont ainsi bénéficié d’une formation sur différents thèmes comme les installations électriques, la sécurité incendie, le leadership, etc. Le gouvernement indique en outre que plus de 100 jeunes diplômés ont participé au programme d’entreprenariat en matière d’agriculture et d’innovation lancé en 2022 et visant à encourager les jeunes à poursuivre une carrière dans l’agriculture. Le gouvernement souligne aussi la création d’un conseil consultatif des jeunes du Président qui facilite la participation des jeunes aux activités du gouvernement dans différents domaines, comme l’éducation. La commission note l’indication du gouvernement selon laquelle il n’existe aucune étude consacrée à l’impact des programmes sur l’employabilité et l’emploi des jeunes qui en ont bénéficié. La commission fait référence à son commentaire au titre de la convention (no 2) sur le chômage (1919), dans lequel elle note que le chômage des jeunes reste élevé au Guyana, et prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur les mesures prises en particulier pour encourager et garantir l’accès des jeunes à l’orientation et la formation professionnelles. Enfin, la commission prie à nouveau le gouvernement de fournir des informations sur les résultats obtenus dans le cadre de ces mesures en termes d’amélioration de l’employabilité et de l’emploi des jeunes.
Personnes en situation de handicap dans l’emploi et la formation. Le gouvernement signale qu’entre 2019 et 2022, le Conseil de la formation professionnelle a enregistré 281 apprentis en situation de handicap. Cependant, la commission prend note que le gouvernement ne fournit pas d’information sur les mesures qui sont prises en particulier pour encourager et garantir l’accès des personnes en situation de handicap à l’orientation et la formation professionnelles. La commission rappelle qu’aux termes de l’article 1, paragraphe 5 de la convention, «les politiques et programmes [d’orientation et de formation professionnelles] devront encourager et aider toutes personnes, sur un pied d’égalité et sans discrimination aucune, à développer et à utiliser leurs aptitudes professionnelles dans leur propre intérêt et conformément à leurs aspirations, tout en tenant compte des besoins de la société». La commission rappelle également que, selon le paragraphe 5, alinéa h) de la recommandation (no 195) sur la mise en valeur des ressources humaines, 2004, les Membres sont appelés à promouvoir l’accès à l’éducation et à la formation tout au long de la vie des personnes ayant des besoins spécifiques identifiés dans chaque pays, comme les personnes handicapées. La commission prie à nouveau le gouvernement de fournir des informations sur les mesures spécifiques adoptées ou envisagées pour encourager et garantir l’accès des personnes en situation de handicap à l’orientation et la formation professionnelles. La commission prie également à nouveau le gouvernement de fournir des informations, dont des données statistiques, sur l’impact de ces mesures sur l’emploi des personnes en situation de handicap.
Femmes dans l’emploi et la formation. La commission note le renvoi du gouvernement à l’article 19F de la Constitution, qui garantit à chaque femme le même accès que les hommes à la formation scolaire et professionnelle. Le gouvernement indique que cette disposition constitutionnelle prévaut sur le droit guyanais, y compris l’article 3, paragraphe 1 de la loi sur la formation professionnelle qui fait uniquement référence aux apprentis (garçons). Le gouvernement ajoute que, malgré le libellé de l’article 3, paragraphe 1, de la loi sur la formation professionnelle, le Conseil de la formation professionnelle a observé une nette augmentation du nombre de femmes participant aux programmes d’apprentissage. Le gouvernement indique en effet qu’entre 2020 et 2022, ce Conseil a enregistré 5 936 femmes apprenties, soit environ 69 pour cent de tous les apprentis pour la période donnée. Le gouvernement indique également qu’en 2022, le Conseil de la formation professionnelle a collaboré avec l’Agence de l’énergie du Guyana dans le but de former 200 femmes (y compris en situation de handicap) à la construction et l’entretien de matériel photovoltaïque. Le gouvernement signale par ailleurs que le Conseil de la formation professionnelle a piloté plusieurs programmes du Conseil EFTP auxquels les femmes ont davantage participé que les hommes. Environ 70 pour cent des bourses octroyées par la Faculté d’apprentissage en ligne du Guyana ont été attribuées à des femmes. La commission salue la hausse de la participation des femmes aux programmes de formation professionnelle citée par le gouvernement. Cependant, elle note que le gouvernement ne fournit pas d’information sur les mesures particulières adoptées pour encourager l’égalité des chances et de traitement des femmes en matière d’accès à l’orientation et à la formation professionnelles, tel que requis à l’article 1, paragraphe 5 de la convention. La commission note également que, dans ses observations finales du 30 juillet 2019, le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes s’est dit préoccupé par: a) les disparités de genre et ethniques dans l’enseignement technique et professionnel, dues à l’absence de centres de formation dans certaines régions; et b) la persistance des disparités de genre dans le choix des filières dans l’enseignement supérieur, à cause du faible taux d’inscription des femmes et des filles dans des disciplines non traditionnelles comme les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (document CEDAW/C/GUY/CO/9, paragraphe 35.c) et d)). Au vu de ce qui précède, la commission prie à nouveau le gouvernement de fournir des informations sur les mesures spécifiques prises ou envisagées pour encourager l’égalité de chances et de traitement des femmes et des hommes en matière d’accès à l’orientation et la formation professionnelles dans toutes les branches d’activité économique et à tous les niveaux de compétence et de responsabilité. À cet égard, la commission réitère au gouvernement son invitation, formulée initialement dans ses commentaires de 2022 au titre de la convention (no 140) sur le congé-éducation payé, 1974, à envisager de modifier l’article 3, paragraphe 1 de la loi sur la formation professionnelle afin de faire expressément référence aux apprentis hommes et femmes. Enfin, la commission prie le gouvernement de fournir des informations, y compris des données statistiques, concernant l’impact sur l’emploi des femmes des mesures prises pour encourager l’orientation et la formation professionnelles.
Article 5. Collaboration avec les organisations d’employeurs et de travailleurs. Le gouvernement indique que, conformément à l’article 3, paragraphe 2 de la loi no 11 de 2004 sur l’enseignement et la formation techniques et professionnels, les membres du Conseil EFTP sont nommés par des organisations, notamment des organisations professionnelles, de l’industrie, du commerce, d’employeurs et de travailleurs. Le gouvernement indique que cette disposition est scrupuleusement respectée dans la pratique, garantissant ainsi la représentation des organisations d’employeurs comme de travailleurs au Conseil EFTP. Le gouvernement ajoute qu’il est en train de mettre en place une nouvelle politique en matière d’enseignement et de formation techniques et professionnels en collaboration avec ces organisations. La commission note que la version de la loi sur l’enseignement et la formation techniques et professionnels disponible sur le site Web du Parlement du Guyana est différente de celle fournie par le gouvernement dans son rapport, y compris concernant l’article 3, paragraphe 2 de la constitution du Conseil EFTP. La version disponible en ligne dispose que le Conseil EFTP comprend deux personnes représentant des organismes établis pour promouvoir les intérêts des enseignants et deux autres représentant des organismes défendant les intérêts des employeurs. Par conséquent, la commission prie le gouvernement de fournir des éclaircissements sur ces deux versions en indiquant laquelle est en vigueur et s’applique à la constitution du Conseil EFTP. La commission prie également le gouvernement de fournir des informations détaillées sur la façon dont la participation des partenaires sociaux est garantie dans la formulation et la mise en œuvre de la nouvelle politique en matière d’orientation et de formation professionnelles.
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