National Legislation on Labour and Social Rights
Global database on occupational safety and health legislation
Employment protection legislation database
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Articles 1 et 2 de la convention. Evolution de l’emploi et mesures actives du marché du travail. La commission prend note du rapport détaillé du gouvernement reçu en août 2008, et notamment de ses réponses à l’observation de 2007. La commission prend note aussi des réponses communiquées par le gouvernement en mai 2009 au questionnaire sur l’étude d’ensemble sur l’emploi. Le gouvernement signale qu’il est préoccupé par l’évolution de l’emploi qui progresse bien plus lentement que la croissance économique. Au cours de la période 2004-2007, le produit intérieur brut a enregistré un taux moyen de croissance supérieur à 6 pour cent. Cependant, l’augmentation annuelle moyenne de l’emploi n’a été que de 2,6 pour cent. Le secteur des services s’est développé de 4,1 pour cent et continue à employer la majorité des travailleurs, alors que la croissance des secteurs de l’agriculture, de la pêche et de la foresterie réunis a été marginale. Le gouvernement signale que la qualité de l’emploi s’est améliorée, comme le reflète l’augmentation de l’emploi salarié, de l’ordre de 5 pour cent, et de l’emploi à plein temps, de l’ordre de 4,7 pour cent, ainsi que la baisse du taux de sous-emploi, lequel est descendu de 22,6 pour cent à 20,1 pour cent. Le gouvernement signale aussi que le sous-emploi demeure un problème plus grave que le chômage, et qu’il touche un Philippin sur cinq, toutes les tranches d’âges, les hommes aussi bien que les femmes. Le taux de chômage est tombé de 8 pour cent en 2006 à 7,3 pour cent en 2007. La commission note que le sous-emploi existe davantage dans les régions les moins développées, où l’agriculture et le travail indépendant sont prédominants. Le taux de chômage dans les zones urbaines et parmi les jeunes travailleurs demeure plus élevé que pour les autres catégories de travailleurs. Le gouvernement indique qu’il a établi le programme Worktrep Entrepreneurship (Unlad Kabuhayan Program Laban sa Kahirapan) pour aider les travailleurs indépendants marginalisés du secteur informel qui voudraient développer leurs petits établissements de subsistance et les transformer en entreprises viables. La commission note que le gouvernement a également établi les règles fondamentales destinées aux petites entreprises, dans le but de promouvoir, soutenir, renforcer et encourager la croissance et le développement des micro, petites et moyennes entreprises engagées dans l’industrie et l’agroalimentaire et/ou les services, qu’il s’agisse de propriétés individuelles, de coopératives, de sociétés collectives ou de sociétés de coopération. La commission se félicite de l’analyse du gouvernement sur le marché du travail, et notamment sur le niveau et l’évolution de l’emploi et du sous-emploi. La commission prie le gouvernement de communiquer de plus amples informations sur la manière dont les politiques de l’emploi sont appliquées dans le cadre d’une politique économique et sociale coordonnée (article 2 a)). Comme demandé dans l’observation antérieure, prière d’indiquer comment les quatre stratégies principales de la promotion de l’emploi à savoir, la création et le maintien des emplois, l’accroissement de leur nombre et l’accès facilité aux emplois – spécifiées dans le Plan de développement à moyen terme (2004-2010), ont été exécutées et si des difficultés spéciales ont été rencontrées pour atteindre les objectifs des stratégies annoncées. La commission invite aussi le gouvernement à indiquer dans son prochain rapport l’impact du programme «Worktrep Entrepreneurship» pour aider les travailleurs du secteur informel à se lancer dans la création d’entreprises viables.
Emploi des jeunes. Le gouvernement signale qu’en 2007 il a établi le Programme philippin des jeunes en vue d’aligner les programmes les concernant sur les autres objectifs et stratégies concernant les jeunes du Département du travail et de l’emploi (DOLE). Le gouvernement indique aussi qu’il considère les jeunes Philippins comme les futurs travailleurs productifs et compétitifs de 2010. Le Centre des jeunes travailleurs (WYC) a été réaménagé pour répondre de manière plus effective aux nouveaux défis et besoins des jeunes travailleurs. Le WYC a facilité l’organisation de 2 048 clubs de travail comportant 56 860 membres. En 2008, les projets de soutien à la création d’entreprises par les jeunes, inclus dans le programme du WYC, ont été établis et mis en œuvre pour fournir des possibilités de création d’entreprises aux diplômés et futurs diplômés des branches agricoles et de la formation technique et professionnelle qui n’auraient pas pu être absorbés par l’emploi salarié. Le gouvernement signale aussi qu’il a appliqué le projet éducation des jeunes-employabilité des jeunes (YE-YE) pour répondre à l’urgence de créer davantage de possibilités pour les jeunes d’étudier et d’améliorer leur employabilité. La commission invite le gouvernement à continuer à fournir des informations sur les mesures prises pour assurer un emploi aux jeunes travailleurs qui entrent sur le marché du travail.
Coordination des politiques de formation avec les possibilités d’emploi. Le gouvernement indique que l’Autorité de l’enseignement technique et du développement des qualifications (TESDA) gère l’enseignement et la formation technique et professionnelle (TVET) dans le pays. Le gouvernement indique aussi que l’une des politiques prévues dans le TVET est le paradigme SEEK-FIND-TRAIN, visant: i) à trouver des possibilités de travail et des emplois grâce aux informations sur le marché du travail disponibles dans le pays et sur le plan international; ii) à trouver la personne compétente pour l’emploi considéré; et iii) à former les personnes adéquates aux emplois disponibles en utilisant les normes de qualité établies en consultation avec l’industrie. La commission note que le gouvernement a appliqué le Plan national d’enseignement technique et de développement des qualifications (NTESDP), 2005-2009, visant à assurer: i) un accès amélioré et plus équitable au TVET; ii) de meilleurs évaluations et certificats; et iii) une employabilité renforcée pour les diplômés du TVET. La commission prend note par ailleurs du programme de bourses d’études Pangulong Gloria Scholarships lancé en 2009, lequel assure l’extension du précédent programme de bourses d’études Pangulong Gloria macapagal-Arroyo Training for Work Scholarship Program. Le gouvernement signale que ces bourses d’études assureront une formation gratuite, des fonds de soutien à la formation et une évaluation gratuite des compétences afin de soutenir la création et le maintien des emplois. Les objectifs du programme sont: i) produire un pool de travailleurs compétents et qualifiés ayant reçu une formation complète et qui sont prêts au travail; ii) développer les qualifications et les compétences des personnes au chômage et des personnes sous-employées; iii) autoriser les prestataires publics et privés de formation à étendre leurs capacités d’absorption et à leur permettre d’offrir des programmes d’acquisition de diverses qualifications et notamment de niveaux élevés de technologie. La commission voudrait que le gouvernement continue de communiquer des informations sur la formation professionnelle et les programmes exécutés par la TESDA, et prie le gouvernement d’indiquer dans son prochain rapport les mesures prises pour adopter une stratégie de formation. La commission voudrait également recevoir des informations, ventilées par sexe et âge, concernant l’enseignement, la formation et l’apprentissage tout au long de la vie.
Article 3. Participation des partenaires sociaux à l’élaboration et l’application des politiques. La commission note que, en ce qui concerne le gouvernement local, c’est le bureau régional du DOLE qui délivre les licences d’activité aux agences privées de recrutement et de placement. Le gouvernement signale que, au cours du processus de modification des règles et règlements régissant les agences privées de recrutement et de placement en vue de l’emploi local, plusieurs consultations formelles ont été menées avec les organisations de travailleurs, les agences de recrutement, les organisations non gouvernementales concernées et les agences gouvernementales pertinentes, afin de veiller à ce que les changements pratiques apportés aux règles soient décidés de manière adéquate. La commission note que les recommandations de politique générale touchant le travail et l’emploi font l’objet d’une consultation avec le Conseil tripartite de coopération industrielle (TIPC), composé de représentants des organisations d’employeurs, des groupes de travailleurs et des organisations gouvernementales. La commission prie le gouvernement de fournir de plus amples informations dans son prochain rapport sur le rôle que les partenaires sociaux ont eu dans l’établissement de nouvelles conditions pour promouvoir la collaboration entre le DOLE et les agences privées de l’emploi. Prière de communiquer aussi des informations sur les recommandations de politique générale formulées sur les questions couvertes par la convention dans le cadre du TIPC, en indiquant comment les représentants des travailleurs du secteur rural et de l’économie informelle ont été associés à l’élaboration et à la mise en œuvre des mesures de l’emploi.
1. La commission prend note des informations fournies par le gouvernement en réponse à l’observation précédente dans son rapport pour la période qui se termine en août 2006.
2. Coordination de la politique de l’emploi avec la réduction de la pauvreté. La commission note que le gouvernement a adopté un cadre d’action unifiée pour promouvoir l’emploi décent et productif, afin de faire reculer la pauvreté dans le pays. Cette politique s’inscrit dans le Plan de développement 2004-2010 à moyen terme des Philippines. Le gouvernement déclare également que son objectif est de créer de 6 à 10 millions d’emplois. La commission prie le gouvernement de fournir des informations supplémentaires sur la manière dont les mesures de politiques prévues dans le Plan de développement sont mises en œuvre dans le cadre d’une politique économique et sociale coordonnée (article 2 a) de la convention). Prière également de préciser comment les quatre principales stratégies de promotion de l’emploi (création, préservation, accroissement et facilitation de l’emploi) sont mises en œuvre, et d’indiquer si des difficultés particulières ont entravé la réalisation des objectifs des stratégies annoncées. Elle prie également le gouvernement d’indiquer comment la croissance économique visée permettra de créer des emplois décents de qualité, compte tenu de l’ampleur de l’économie informelle dans le pays.
3. Selon le Bureau des statistiques du travail et de l’emploi du Département du travail et de l’emploi, la croissance de l’emploi en 2006 a été de 2 pour cent (648 000 personnes), l’emploi salarié et rémunéré s’est accru de 2,9 pour cent (474 000 personnes), le nombre de travailleurs familiaux non rémunérés a augmenté de 3,7 pour cent (144 000 personnes) et l’emploi indépendant de 0,2 pour cent (29 000 personnes). En 2006, le nombre de personnes ayant un emploi à temps partiel s’est accru de 6,3 pour cent (735 000 personnes) alors que celui de personnes ayant un emploi à plein temps a légèrement baissé (0,6 pour cent, soit 131 000 personnes). L’une des faiblesses du marché du travail est l’accroissement du sous-emploi ces dernières années. De 17,6 pour cent en 2004, le taux de sous-emploi s’est accru nettement (3,4 points de pourcentage) pour atteindre 21 pour cent en 2005. En 2006, il a atteint 22,7 pour cent. Le nombre de personnes en situation de sous-emploi s’est accru (682 000 personnes) et s’établit à 7 467 000 personnes. Les jeunes continuent de représenter la majorité des chômeurs (49,1 pour cent). Le taux de chômage des jeunes (17,6 pour cent) représente plus du double de la moyenne nationale. La commission prie le gouvernement de fournir des informations sur l’impact des mesures prises pour garantir un emploi durable aux jeunes de moins de 26 ans et aux personnes à la recherche d’un premier emploi. Elle saurait gré au gouvernement de fournir dans son prochain rapport des informations actualisées sur la situation du travail, le niveau et la tendance de l’emploi, du chômage et du sous-emploi, et sur l’évolution du marché du travail.
4. Coordination des mesures en faveur de la formation avec les possibilités d’emploi. La commission note que le Département du travail et de l’emploi a tenu, en mars 2006, un Sommet national sur l’emploi qui visait à identifier les besoins urgents de qualification et de compétence afin de surmonter le chômage structurel. La commission prie le gouvernement de fournir des informations supplémentaires sur l’action de suivi menée après le sommet pour s’assurer que l’objectif en matière de création d’emplois sera réalisé. Prière également d’indiquer les mesures prises pour coordonner les politiques de l’éducation et de la formation avec les possibilités d’emploi.
5. Article 3. Participation des partenaires sociaux à l’élaboration et à l’application de politiques. La commission note que le Plan national d’action pour le travail décent a été élaboré en tenant compte des quatre principes essentiels du travail décent. Un consensus s’est dégagé pour établir un ordre du jour commun, et pour réorganiser et harmoniser les domaines suivants: possibilités de création d’emplois, élimination de la pauvreté et protection sociale. La commission prie le gouvernement de préciser davantage dans son prochain rapport le rôle que les partenaires sociaux ont joué, en particulier dans l’élaboration et la mise en œuvre de l’Agenda du travail décent en ce qui concerne les politiques et mesures de promotion de l’emploi. Elle prie également le gouvernement de fournir des informations sur la participation des représentants des travailleurs du secteur rural et de l’économie informelle à l’élaboration et à l’application des mesures pour l’emploi.
1. Coordination entre politique de l’emploi et lutte contre la pauvreté. La commission prend note du rapport du gouvernement reçu en septembre 2004 et relève que l’un des principaux acquis de ces dernières années est une baisse globale de l’incidence de la pauvreté, passée de 45,4 pour cent en 1991 à 30,4 pour cent en 2003. Parallèlement, l’emploi global a progressé de 3,6 pour cent de 2003 à 2004, aussi bien dans les services que dans l’industrie. Cependant, cette croissance de l’emploi est à moduler pour tenir compte d’une croissance plus élevée du taux d’activité, qui se traduit par un taux plus élevé d’estimation du chômage, avec 13,7 pour cent en 2004. Les statistiques du gouvernement font aussi apparaître pour 2004 un tassement de l’emploi et une augmentation du taux de sous-emploi dans l’agriculture, malgré une estimation plus élevée du taux de croissance du PIB réel. Autre point notable, le taux de chômage élevé des jeunes, conjugué à un taux de chômage particulièrement élevé chez les plus diplômés, ainsi qu’une part importante de chômeurs ayant renoncé à chercher du travail, étant convaincus que ce serait sans espoir. A ce propos, la commission souhaiterait recevoir des informations sur la mesure dans laquelle la croissance économique a une incidence positive sur le marché du travail, de même qu’en termes de réduction de la pauvreté, et sur les facteurs structurels sous-jacents qui déterminent l’évolution du marché du travail dans les différentes régions et dans les différents secteurs. Elle prie le gouvernement de continuer de fournir des informations détaillées sur les mesures prises pour assurer que l’emploi, en tant qu’élément clé de la lutte contre la pauvreté, se trouve au cœur des politiques macroéconomique et sociale. Elle souhaiterait également disposer d’informations sur les mesures prises pour promouvoir l’emploi «dans le cadre d’une politique économique et sociale coordonnée» (article 2 a) de la convention).
2. Article 3. Participation des partenaires sociaux à la formulation et à l’application des politiques. S’agissant des consultations des représentants des employeurs, des travailleurs et des autres groupes, tels que les travailleurs ruraux et ceux du secteur informel, le gouvernement indique que, si la représentation à travers des organes tripartites est plutôt caractéristique du secteur formel, il existe néanmoins des conseils nationaux qui prennent en considération les besoins de la majorité des travailleurs, c’est-à-dire des jeunes travailleurs, des travailleurs des petites et moyennes entreprises et enfin ceux du secteur informel. L’un des organismes de cette nature, qui assure la représentation des travailleurs du secteur informel dans des instances tripartites, est la Commission nationale antipauvreté (NAPC). Le gouvernement indique qu’à l’occasion de la session de juillet 2004 de la NAPC plusieurs directives mettant en avant les intérêts des travailleurs du secteur informel ont été émises. La commission prend note de ces informations et prie le gouvernement d’inclure ses informations du déroulement des consultations menées avec les représentants des employeurs, des travailleurs et d’autres groupes, tels que les travailleurs du secteur rural et ceux de l’économie informelle, et sur l’issue de ces consultations.
3. Point V du formulaire de rapport. Assistance technique de l’OIT. Le gouvernement indique que le Département du travail et de l’emploi élabore actuellement, en coopération avec le bureau sous-régional de l’OIT à Manille et les instances représentatives sectorielles des travailleurs et des employeurs, le deuxième Programme national pour un travail décent. La commission prie le gouvernement de donner des précisions sur la mise en œuvre de ce programme et sur ses résultats et de continuer de la tenir au courant des activités de conseil ou de coopération technique de l’OIT concernant la promotion de l’emploi et des mesures prises en conséquence.
La commission prend note des informations détaillées contenues dans le rapport du gouvernement pour la période se terminant en août 2002 en réponse à sa demande directe de 2001.
1. Articles 1 et 2 de la convention. Le gouvernement indique que sur la période en question, malgré une conjoncture économique difficile, la situation de l’emploi aux Philippines ne s’est pas détériorée de façon significative. D’après le gouvernement, la reprise du secteur agricole et l’essor du secteur commercial ont favorisé une progression de l’emploi. Il considère que les tendances du taux de chômage reflètent une baisse du taux de sous-emploi et une augmentation de la population active du pays. Les chiffres de la population active les plus récents publiés par le gouvernement montrent qu’en juillet 2003 le taux de chômage était estiméà 12,7 pour cent; il était de 11,2 pour cent en 2002. Le taux de chômage des hommes (11,7 pour cent) était inférieur à celui des femmes (14,3 pour cent). La commission saurait gré au gouvernement de continuer à lui communiquer des statistiques détaillées et désagrégées sur les tendances du marché du travail.
2. Le gouvernement déclare que la promotion du plein emploi, productif et librement choisi s’est faite par le biais de l’adoption d’une nouvelle loi, en vertu de la loi de 1999 relative au service public de l’emploi (PESO) (loi de la République no 8759) qui visait à renforcer et à développer le service de promotion de l’emploi à tous les niveaux. La commission souhaite rester informée des changements en la matière et des mesures prises pour accroître les activités du service public de l’emploi et accentuer leurs effets sur le marché du travail. Prière également de mentionner si des difficultés particulières ont été rencontrées pour atteindre les objectifs de la loi relative au service public de l’emploi, et de préciser dans quelle mesure elles ont été surmontées.
3. Article 3. Le gouvernement indique qu’il a opté pour le tripartisme et que le dialogue social est largement répandu aux Philippines. S’agissant des groupes individuels de travailleurs, le gouvernement dit que les jeunes et les handicapés sont représentés au sein des conseils nationaux responsables des questions relevant de la formation et de l’emploi de ces groupes. De plus, les partenaires sociaux ont été consultés pour la mise en œuvre du programme de travail pour les jeunes «Kabataan 2000». Cependant, aux Philippines, comme le taux de syndicalisation est faible, que la proportion des travailleurs des grandes entreprises ne représente qu’environ 1 pour cent de l’ensemble de la population active et que ce sont surtout les représentants de ces travailleurs qui participent aux consultations, les points de vue d’autres groupes de travailleurs, comme ceux des petites et moyennes entreprises ou de l’économie informelle, risquent d’être négligés, ce qui demeure un sujet de préoccupation. La commission prie le gouvernement de la tenir informée des activités du gouvernement en la matière et lui saurait gré de lui communiquer des informations supplémentaires sur la manière dont les consultations ont lieu avec les représentants d’employeurs, de travailleurs et d’autres groupes, tels que les travailleurs des secteurs rural et informel, et sur les résultats de ces consultations.
4. Point V du formulaire de rapport. En réponse aux précédents commentaires de la commission, le gouvernement a transmis la publication «Programme d’action pour un travail décent: Philippines», qui décrit le cadre général de l’assistance du BIT en faveur d’un travail décent aux Philippines. Le gouvernement estime que la pauvreté reste le problème lié au développement le plus grave du pays et que la réduction de la pauvreté exige l’adoption et la mise en œuvre cohérente de mesures et de programmes appropriés qui promeuvent le plein emploi, décent et productif des travailleurs. La commission saurait gré au gouvernement de lui communiquer dans son prochain rapport des informations complémentaires sur l’exécution de ce programme d’action qui est de nature à faciliter l’application de la convention.
1. Articles 1 et 2 de la convention. En réponse aux précédents commentaires de la commission, le gouvernement décrit les divers programmes en faveur de l’emploi des jeunes. Parmi ceux-ci figurent le programme de travail pour les jeunes (KABATAAN), qui comptait environ 2,5 millions de participants entre 1993 et 1999; le Programme spécial en faveur de l’emploi des étudiants (SPES), qui comptait environ 113 000 participants en 1999; le Programme de valorisation du travail (WAP), qui a réalisé 2 315 placements l’année dernière; et le Programme des travailleurs déplacés, dans le cadre duquel environ 50 000 travailleurs ont bénéficié d’une assistance et 4 500 ont reçu une formation, jusqu’en 1999. Le gouvernement déclare également avoir créé un service public de l’emploi dans chaque province, ville clé ou autre secteur stratégique. Prière de continuer à fournir des informations sur ces mesures et d’autres prises pour promouvoir l’emploi des jeunes.
2. La commission note également que la libéralisation rapide des importations s’est traduite par un déclin quantitatif et qualitatif des emplois, et que le travail occasionnel et temporaire est en augmentation. Le gouvernement est en train d’analyser l’impact de la mondialisation sur l’aspect quantitatif et qualitatif de l’emploi, et la Commission du travail du Congrès est en train d’élaborer un document d’orientation destinéà guider les éventuelles révisions du cadre réglementaire du marché du travail. La commission apprécierait de recevoir de nouvelles informations sur les résultats des efforts déployés pour promouvoir l’emploi.
3. La commission note que la croissance du PIB est restée en deçà des prévisions, à- 0,5 pour cent en 1998 et à 3,2 pour cent en 1999. La croissance en matière d’emploi s’est ralentie du fait que la main-d’oeuvre continue de croître d’environ 1 million de nouveaux arrivants chaque année. La commission note que, dans le cadre de son plan quinquennal pour 1999-2004, le gouvernement a établi un Programme complet multisectoriel en faveur de l’emploi (CEP) pour créer des emplois au niveau local. Le CEP vise essentiellement les groupes vulnérables et les travailleurs déplacés et est contrôlé par le Conseil tripartite pour la paix professionnelle. Prière de continuer à fournir des informations sur la question de savoir si les emplois créés par le biais du CEP sont productifs, durables et suffisants en nombre.
4. Enfin, la commission note avec intérêt que le gouvernement a approuvé l’idée que les Philippines soient désignées comme projet pilote de l’OIT pour le travail décent, qui comprendra une vaste évaluation de la politique nationale de l’emploi. Elle attend avec intérêt de recevoir des informations sur les conclusions de ces études.
La commission prend note des informations contenues dans le rapport du gouvernement pour la période se terminant en décembre 1998. Selon le gouvernement, le taux de croissance de l'emploi était de 5,9 pour cent en 1996, mais il est passé à 1,9 pour cent en 1997 et à 0 pour cent en 1998, en raison de la crise financière en Asie et de El Niño. Malgré ces événements, le taux de chômage a diminué considérablement puisqu'il est passé de 13,3 pour cent en 1997 à 8,9 pour cent en 1998. Toutefois, le taux de chômage parmi les jeunes reste élevé et il représente plus de la moitié de l'ensemble des chômeurs. La commission souhaiterait un complément d'information sur les programmes visant à réduire le chômage des jeunes. Elle note également que l'emploi indépendant a continué de s'accroître ces dernières années et elle souhaiterait d'autres informations sur la nature de l'emploi des travailleurs indépendants et sur le nombre de personnes enregistrées en tant que travailleurs indépendants. La commission souhaiterait aussi être informée sur le chômage de longue durée, comme il est demandé dans le formulaire de rapport sous l'article 1 de la convention, en particulier sur les tendances de l'emploi et du chômage.
Le gouvernement indique que le Département du travail et de l'emploi (DOLE) a pris un ensemble de mesures en faveur des travailleurs déplacés en raison de El Niño et de la crise financière. La commission souhaiterait des informations détaillées sur les diverses mesures prises et sur leurs résultats.
La commission prend note des indications du gouvernement sur les divers niveaux auxquels ont lieu les consultations tripartites en matière de politique de l'emploi, conformément aux dispositions de l'article 3. Elle souhaiterait être tenue informée des décisions adoptées à la suite de ces consultations et de leurs résultats dans les prochains rapports.
La commission note que le rapport n'a pas été reçu. Elle espère qu'un rapport sera fourni pour examen par la commission à sa prochaine session et qu'il contiendra des informations complètes sur les points soulevés dans sa précédente demande directe, qui était conçue dans les termes suivants:
1. La commission a pris note du rapport du gouvernement et des informations qu'il contient en réponse à sa demande précédente. Elle prend note de l'analyse du gouvernement distinguant entre les problèmes d'emploi de la région de la capitale nationale, qui connaît les taux de chômage les plus élevés, et ceux du reste du pays, où prévaut un taux élevé de sous-emploi atteignant plus de 30 pour cent dans de nombreuses régions. La commission note avec intérêt que la croissance rapide de l'activité économique a commencé à se traduire, au cours de la période, en une croissance soutenue de l'emploi dans les secteurs de l'industrie et des services, et que la qualité des emplois offerts s'est améliorée. Elle note que, selon l'enquête sur la population active de janvier 1997, le taux de chômage s'établissait à 7,7 pour cent (contre 9,5 pour cent en 1994), tandis que le taux de sous-emploi restait stable à environ 21 pour cent. La commission relève en outre que ces évolutions de l'emploi et du chômage sont intervenues dans un contexte de progression significative des taux d'activité. Elle prie le gouvernement de continuer à fournir des informations aussi détaillées que possible sur le niveau et les tendances d'évolution de la population active, de l'emploi, du sous-emploi et du chômage, tant sur le plan global que régional, par secteur d'activité, par sexe, par âge et par niveau de qualification.
2. Se référant à sa demande précédente portant sur la mise en oeuvre des programmes d'action adoptés par le Sommet national sur l'emploi de septembre 1995, la commission note qu'un comité interministériel de surveillance chargé du suivi des principaux programmes devait rendre son premier rapport d'évaluation en septembre 1996. Elle prie le gouvernement de joindre à son prochain rapport un exemplaire de ce rapport et de préciser si des représentants des milieux intéressés, au sens de l'article 3 de la convention, sont associés à l'évaluation des programmes de promotion de l'emploi. Rappelant qu'aux termes de l'article 2 les mesures à prendre en vue d'atteindre les objectifs de l'emploi de la convention doivent être déterminées et revues régulièrement "dans le cadre d'une politique économique et sociale coordonnée", la commission invite également le gouvernement à fournir des informations détaillées sur l'incidence constatée ou attendue sur l'emploi de l'exécution du Plan de développement à moyen terme (1993-1998) dans des domaines tels que, notamment, la politique d'investissement et de développement des infrastructures, la politique commerciale ou la politique de développement régional. Prière, en outre, de préciser si des difficultés particulières ont été rencontrées pour atteindre l'objectif de création de 1,3 million d'emplois par an du plan national pour l'emploi et d'indiquer dans quelle mesure ces difficultés auront pu être surmontées.
3. La commission prend note des informations relatives aux programmes de formation professionnelle devant être mis en place dans le cadre du Programme de renforcement des capacités de l'industrie (ICBP). Elle a par ailleurs été informée de l'institution d'une Autorité du développement de l'enseignement technique et des qualifications (TESDA) chargée de veiller à la coordination des différentes activités de formation professionnelle. La commission appelle à cet égard l'attention du gouvernement sur les dispositions pertinentes des instruments de 1975 sur la mise en valeur des ressources humaines, auxquelles il pourra souhaiter se référer pour l'élaboration d'une politique de l'enseignement et de la formation coordonnée avec les perspectives de l'emploi. Elle invite le gouvernement à continuer de fournir des informations détaillées sur les progrès accomplis dans ce domaine.
4. Enfin, la commission, qui notait dans son précédent commentaire que le BIT avait été associé au Sommet national sur l'emploi et que son appui avait été sollicité pour son suivi, rappelle son intérêt pour toute information sur les activités de conseil ou de coopération technique du BIT dans le domaine de l'emploi. Elle prie le gouvernement de veiller à fournir dans ses prochains rapports les informations requises à ce sujet (Partie V du formulaire de rapport).
1. La commission a pris note du rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 1994 et des informations qu'il contient en réponse à sa demande précédente. Se référant également aux données publiées par le Bureau des statistiques du travail et de l'emploi, elle note une très faible croissance de l'emploi au cours des deux premières années d'exécution du plan de développement à moyen terme 1993-1998. Le taux de chômage s'établissait en moyenne à 9,3 pour cent en 1993 et 9,5 pour cent en 1994, tandis que le taux moyen de sous-emploi pour ces mêmes années se situait à 21,7 pour cent et 21,4 pour cent. La commission relève que ces statistiques font apparaître de fortes variations saisonnières des taux d'activité et de chômage ainsi que des taux de chômage qui atteignent près du double de la moyenne nationale dans la région de la capitale nationale où le sous-emploi a une moindre incidence. Elle observe que la croissance soutenue de l'activité économique au cours de la période ne s'est pas traduite par une baisse des taux de chômage et de sous-emploi, bien que l'objectif primordial déclaré de la stratégie du gouvernement soit la réalisation d'une "croissance avec emploi" Des informations sur les raisons de ces évolutions seraient appréciées.
2. La commission note que, pour le gouvernement, la réduction du chômage et du sous-emploi, la transition de l'emploi agricole vers l'emploi industriel tout en augmentant l'emploi productif en zone rurale, l'amélioration de la productivité et des revenus ainsi que la création d'emplois dans le secteur formel de l'économie plutôt que dans le secteur non structuré sont les objectifs principaux de son Plan national pour l'emploi. La commission a par ailleurs été informée de la tenue en septembre 1995 d'un sommet national sur l'emploi rassemblant les partenaires sociaux et auquel le BIT a été associé. Elle note avec intérêt que ce sommet de haut niveau avait pour objet de rechercher l'accord de l'ensemble des intéressés sur l'adoption d'un programme stratégique d'ensemble pour l'emploi et d'obtenir leur appui pour sa mise en oeuvre au cours des trois années suivantes. Des programmes d'action précis ont été convenus entre le gouvernement et les partenaires sociaux à l'issue de ce sommet pour: promouvoir l'emploi et la productivité dans le secteur agricole; favoriser les exportations, le développement des petites et moyennes entreprises, la formation des travailleurs et l'amélioration des relations professionnelles dans les secteurs de l'industrie et des services; améliorer la productivité et les conditions d'emploi dans le secteur public; assurer des emplois de meilleure qualité aux émigrants et leur permettre de bénéficier de programmes efficaces de réinsertion à leur retour. La commission relève encore que l'appui du BIT a été sollicité pour assurer le suivi des recommandations du sommet et atteindre les objectifs d'emploi fixés par le Plan de développement à moyen terme (1993-1998). Elle invite le gouvernement à fournir dans son prochain rapport des informations détaillées sur la mise en oeuvre de chacun des programmes d'action adoptés par le sommet et l'évaluation de leur incidence sur l'emploi, notamment quant à la réalisation des objectifs du plan national pour l'emploi qui visaient à créer 1,3 million d'emplois par an.
3. La commission prend note de la mise en oeuvre avec l'appui de la Banque mondiale du programme de renforcement des capacités de l'industrie (ICBP) qui vise à améliorer les qualifications dans les activités en expansion afin de favoriser une meilleure compétitivité de la production. Elle note que ce programme devrait bénéficier à la moitié des travailleurs intéressés. Prière de fournir des informations sur les résultats obtenus par ce programme ainsi que, plus généralement, sur toute nouvelle mesure prise en vue de renforcer la formation initiale et continue en liaison avec les perspectives de l'emploi.
4. Se référant à ses demandes antérieures, la commission invite à nouveau le gouvernement à indiquer de quelle manière des représentants des personnes occupées dans le secteur rural et le secteur informel sont associés aux consultations sur la politique de l'emploi requises par l'article 3 de la convention.
5. La commission note les informations fournies sur la politique de migration en réponse à son commentaire précédent. Elle relève avec intérêt que le gouvernement a pris en considération les suggestions contenues à cet égard dans la recommandation no 169 concernant la politique de l'emploi et qu'il examinait sérieusement la possibilité de ratifier plusieurs conventions internationales sur les travailleurs migrants. Prière de continuer de fournir des informations sur les développements intervenus en la matière, y compris sur les effets des migrations quant à l'équilibre du marché de l'emploi.
6. Enfin, la commission a noté avec intérêt l'adoption, comme suite au programme du BIT sur l'ajustement structurel du plan d'action social qui formule un nouveau programme d'ajustement structurel, signé en janvier 1994 par les partenaires sociaux. Elle saurait gré au gouvernement de fournir des informations sur la mise en oeuvre des actions prises et leurs effets en relation avec les objectifs de la convention. Elle prie aussi le gouvernement de continuer de fournir des informations sur la suite donnée aux différents projets de coopération technique du BIT en préparation ou en cours d'exécution dans le domaine de l'emploi (Partie V du formulaire de rapport).
La commission a pris note du rapport du gouvernement portant sur la période se terminant en juin 1992 et des informations qu'il contient en réponse à sa précédente demande directe. Selon les données disponibles au BIT, le taux de chômage, en augmentation par rapport à la période précédente, aurait été d'environ 10 pour cent au cours de la période, plus de la moitié des chômeurs étant âgés de moins de 25 ans. Quoiqu'en régression, le sous-emploi n'en aurait pas moins affecté environ 22 pour cent de la population active. La commission espère que le prochain rapport contiendra, comme par le passé, des informations statistiques sur le niveau et les tendances de l'emploi, du chômage et du sous-emploi, dans l'ensemble du pays et dans les différentes régions, par secteur d'activité, par sexe et par âge. Elle prie également le gouvernement de préciser les objectifs en termes d'emploi du plan de développement pour les années 1993-1998. En outre, la commission saurait gré au gouvernement de fournir des informations supplémentaires sur les points suivants:
1. La commission note avec intérêt les informations relatives à la réforme agraire et au nombre des bénéficiaires de transferts de propriété, ainsi qu'aux dispositifs de promotion des investissements en zone rurale. Elle relève également que la politique de recours à des techniques à haute intensité de main-d'oeuvre pour l'exécution de travaux d'infrastructure devrait être maintenue dans le cadre du plan 1993-1998. Prière de continuer de fournir des informations détaillées sur les différentes mesures visant à promouvoir l'emploi rural, en précisant le nombre d'emplois nouveaux qu'elles ont permis de créer.
2. Le gouvernement se réfère dans son rapport aux travailleurs des petites et moyennes entreprises ayant bénéficié d'une formation subventionnée par le Conseil national de la main-d'oeuvre et de la jeunesse (NMYC). Il indique par ailleurs que le NMYC tend à planifier le développement de la formation en fonction des besoins des entreprises. Eu égard à l'écart existant entre les qualifications offertes et demandées sur le marché du travail, la commission saurait gré au gouvernement d'apporter des précisions sur les plans et programmes formulés par le NMYC. Se référant à sa précédente demande, elle invite également le gouvernement à décrire les mesures prises ou envisagées afin de mieux adapter les systèmes de formation initiale aux perspectives de l'emploi.
3. La commission a relevé, d'après les données communiquées par les services techniques du BIT, l'importance des flux migratoires de travailleurs. Elle saurait gré au gouvernement de fournir les informations disponibles sur les effets des migrations quant à l'équilibre du marché de l'emploi, et sur la politique suivie dans ses relations avec la politique de l'emploi au sens de la convention. A cet égard, elle attire l'attention sur l'intérêt que peuvent présenter les suggestions contenues dans la Partie X, "Migrations internationales et emploi", de la recommandation no 169 concernant la politique de l'emploi (objectifs des politiques qui devraient être adoptées, mesures qui devraient être prises, par exemple pour faciliter le retour volontaire de ressortissants possédant des qualifications difficiles à trouver sur le marché de l'emploi, pour assurer l'exercice des droits syndicaux, pour empêcher les abus dans le recrutement sur l'exploitation des travailleurs migrants).
4. S'agissant de l'effet donné à l'article 3 de la convention, le gouvernement mentionne plusieurs organes où sont représentés les partenaires sociaux, mais dont il n'apparaît pas clairement si l'élaboration des politiques de l'emploi au sens de la convention fait partie de leurs attributions. La commission rappelle à cet égard que les représentants des milieux intéressés, et en particulier les représentants des employeurs et des travailleurs, devraient être consultés tant lors de l'élaboration des politiques de l'emploi que lors de la mise en oeuvre de ces politiques. Elle souligne en outre que, compte tenu de leur poids dans la population active, il serait opportun que des représentants du secteur rural et du secteur informel soient associés aux consultations sur les politiques de l'emploi. La commission saurait gré au gouvernement de fournir des informations complètes sur les procédures adoptées afin d'assurer les consultations requises par cette importante disposition de la convention.
5. La commission note avec intérêt les informations portant sur les différents projets de coopération technique du BIT en cours d'exécution. Elle invite le gouvernement à continuer de fournir de telles informations, en précisant l'action entreprise en conséquence de ces projets (Partie V du formulaire de rapport).
La commission a pris note avec intérêt du rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 1990 et des informations qu'il contient en réponse à sa précédente demande directe. Elle note que le taux de chômage a été ramené en 1989 à 9,2 pour cent, un niveau légèrement supérieur à l'objectif intermédiaire de 9 pour cent fixé pour cette année dans le cadre du plan de développement à moyen terme pour les années 1987-1992. Le gouvernement indique qu'il reste préoccupé par la persistance d'un niveau élevé du taux de sous-emploi, évalué à environ 32 pour cent en 1989. Parmi les difficultés rencontrées dans la mise en oeuvre des objectifs d'emploi du plan, le gouvernement mentionne les problèmes d'ordre public dans certaines régions du pays, qui nuisent au rétablissement de la confiance des investisseurs, le transfert net de ressources résultant du service de la dette extérieure et le maintien d'un taux élevé de croissance de la population et de la main-d'oeuvre. Faisant suite à ses précédents commentaires, la commission saurait gré au gouvernement de fournir, dans son prochain rapport, des informations supplémentaires sur les points suivants:
1. La commission note les informations relatives aux mesures prises dans le cadre de la stratégie de développement et de promotion de l'emploi rural. Elle saurait gré au gouvernement de fournir toute évaluation disponible de leur incidence sur l'emploi. Prière de préciser les résultats atteints dans l'application du décret-loi no 336 de septembre 1988 qui requiert le recours à des techniques à haute intensité de main-d'oeuvre pour l'exécution des projets publics de travaux d'infrastructure. Le gouvernement indique qu'il encourage le redéploiement des activités économiques urbaines dans les zones rurales. Prière de décrire les mesures prises à cet effet et les résultats atteints.
2. La commission note les informations relatives aux mesures de promotion de la formation, en particulier au sein des petites et moyennes entreprises. Prière de préciser la portée de ces mesures, notamment quant au nombre de bénéficiaires d'une formation. Plus généralement, notant les déséquilibres existant entre les qualifications offertes et demandées, la commission saurait gré au gouvernement de décrire les mesures prises ou envisagées en matière de coordination des résultats des systèmes d'éducation et de formation avec les prévisions de besoins en main-d'oeuvre de l'économie.
3. Prière de préciser les compétences respectives des différents organismes de composition tripartite mentionnés dans le rapport. Prière de décrire les modalités pratiques de consultation des représentants des milieux intéressés - qui peuvent comprendre, outre les représentants des employeurs et des travailleurs, des représentants d'autres secteurs de la population active, tels que les personnes occupées dans le secteur rural et le secteur informel - au sujet des politiques de l'emploi, conformément à l'article 3 de la convention.
4. La commission a été informée de l'exécution de plusieurs projets de coopération technique de l'OIT portant, entre autres, sur la promotion de l'emploi, le développement des coopératives en milieu rural ou la formation à l'emploi indépendant. Elle saurait gré au gouvernement d'indiquer l'action entreprise en conséquence de l'assistance et des conseils reçus dans le cadre des projets de coopération technique de l'OIT, ainsi que, le cas échéant, les facteurs qui empêcheraient ou retarderaient cette action (Partie V du formulaire de rapport).
Se référant à sa demande directe précédente, la commission a noté avec intérêt les informations fournies par le gouvernement dans ses rapports reçus en novembre 1987, décembre 1988 et octobre 1989. Un document intitulé "Development Challenges, Goals, Strategies and Policies" (Défis, objectifs, stratégies et politiques de développement), qui décrit le plan de développement à moyen terme des Philippines pour les années 1987 à 1992, était joint au rapport le plus récent.
La commission note que le plan susvisé compte, parmi ses quatre principaux objectifs nationaux de développement, la création d'emplois plus productifs. Le plan se propose aussi de créer plus d'un million de postes par année et de réduire le taux de chômage de 10,6 à 4,9 pour cent, et le taux de sous-emploi visible de 33 à 23,7 pour cent au cours de la période à laquelle il s'applique. Le rapport du gouvernement de 1987 décrit des stratégies de création d'emplois dont l'adoption permettrait d'atteindre les objectifs de développement tracés par le plan. A court terme, un programme d'emploi et de développement communautaires, mis en route en 1986, tend à augmenter les revenus, spécialement dans les zones rurales. A moyen terme, l'accent est mis sur une stratégie de développement tendant à la création d'emplois dans ces zones et soulignant le rôle de premier plan des secteurs agricole et rural dans le processus de développement. Parmi les obstacles à la réalisation des objectifs du plan figurent les contraintes extérieures, à savoir le niveau élevé de la dette, dont on constate qu'elle frappe en premier lieu les plus pauvres et entrave la fourniture de services de base, et le facteur démographique, en d'autres termes le taux élevé de croissance de la population.
En ce qui concerne la réglementation des salaires, la commission a pris note de l'adoption de la loi de la République no 6640, qui prévoit une augmentation des salaires journaliers dans le secteur public et les services de l'Etat et des taux légaux de salaires minima dans le secteur privé. Le gouvernement signale aussi que l'allocation de vie chère a été intégrée dans le salaire de base.
La commission a noté, d'autre part, l'indication donnée par les rapports du gouvernement quant aux efforts de consultation tripartite dans le processus de décision, tendant en particulier à un tripartisme décentralisé et une plus grande participation des travailleurs et des employeurs dans les prises de décisions par industrie et par région. A cet égard, la commission relève l'amendement apporté aux articles 211 et 275 du Code du travail par la loi de la République no 6715 du 2 mars 1989.
La commission espère recevoir d'autres informations, notamment en ce qui concerne la mise à exécution du plan de développement à moyen terme et les mesures prises en application de ce dernier et tendant à créer des emplois plus productifs et de tenir le plan à jour. Prière de fournir des informations concrètes sur les effets des politiques et programmes adoptés en l'espèce, notamment des statistiques (Partie IV du formulaire de rapport). La commission saurait particulièrement gré au gouvernement de communiquer des informations sur les points suivants:
Article 1 de la convention
1) Dans quelle mesure les objectifs d'emploi du plan de développement à moyen terme, dans sa version mise à jour, ont été ou sont près d'être atteints, quelles ont été les difficultés spécifiques rencontrées et dans quelle mesure elles ont été surmontées.
2) Quelles ont été les mesures prises en application de la stratégie de développement tendant à la création d'emplois dans les zones rurales, telles que les programmes publics d'investissement propres à créer des emplois dans lesdites zones et la lutte contre les préjugés défavorisant le secteur rural et l'agriculture.
3) Les relations entre les objectifs de la politique de l'emploi et les autres objectifs économiques et sociaux, compte tenu en particulier des mesures d'ajustement structurel et des politiques fiscales et monétaires.
4) La réglementation des salaires, des prix et des revenus, compte notamment tenu des effets de l'intégration de l'allocation de vie chère dans le salaire de base des travailleurs.
5) Les mesures établies en vue de coordonner les politiques d'éducation et de formation et les possibilités d'emploi qui se présentent, notamment en vue de créer des possibilités d'emploi pour les diplômés du système scolaire et les employés.
6) Les politiques visant la population et les migrations ainsi que leurs répercussions sur la demande de main-d'oeuvre et l'emploi.
Article 2
7) Les procédures adoptées pour veiller à ce que les effets sur l'emploi des mesures prises pour stimuler le développement économique ou pour tendre à d'autres objectifs économiques et sociaux soient dûment pris en considération aussi bien au niveau de la planification qu'à celui de la mise en oeuvre.
Article 3
8) La nature et l'amplitude des consultations qui ont lieu actuellement au sein des organes publics avec les représentants des employeurs et des travailleurs, aussi bien qu'au niveau de l'industrie et de l'agriculture.