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Demande directe (CEACR) - adoptée 2024, publiée 113ème session CIT (2025)

Convention (n° 2) sur le chômage, 1919 - Guyana (Ratification: 1966)

Autre commentaire sur C002

Observation
  1. 1998

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La commission rappelle que le Conseil d’administration du BIT, à sa 337e session en octobre-novembre 2019, sur recommandation du Groupe de travail tripartite du Mécanisme d’examen des normes, a classé la convention no 2 dans la catégorie des instruments dépassés et a convenu qu’il déciderait de la date à laquelle il conviendrait que la Conférence examine la question de l’abrogation ou du retrait de la convention no 2 en 2026. Le Conseil d’administration a demandé au Bureau de mener des plans d’action adaptés pour encourager les États membres parties à cette convention, qui est dépassée, à ratifier les conventions connexes à jour qui couvrent l’objet de chacune de ses trois dispositions de fond, afin d’éviter toute lacune dans la protection juridique. La commission prend note de l’indication du gouvernement selon laquelle il entamera des discussions avec les partenaires sociaux sur la possibilité de ratifier des instruments récents qui portent sur des questions couvertes par la convention. La commission encourage le gouvernement à donner suite à la décision du Conseil d’administration à sa 337e session (octobre-novembre 2019) qui approuve les recommandations du Groupe de travail tripartite du Mécanisme d’examen des normes, et à envisager de ratifier laconvention(no 160) sur les statistiques du travail, 1985, la convention (no 88) sur le service de l’emploi, 1948, et soit la convention(no 102) concernant la sécurité sociale (norme minimum), 1952 (en acceptant les obligations de sa partie IV), et la convention (no 118) sur l’égalité de traitement (sécurité sociale), 1962 (en acceptant ses obligations en matière de prestations de chômage), soit la convention (no 168) sur la promotion de l’emploi et la protection contre le chômage, 1988, qui sont les instruments les plus récents dans ce domaine. La commission rappelle au gouvernement qu’il a la possibilité de se prévaloir de l’assistance technique du Bureau à cet égard.
Articles 1 et 2 de la convention.Mesures de lutte contre le chômage.Agences d’emploi. La commission note qu’il ressort des enquêtes sur la main-d’œuvre du Guyana une augmentation du taux de chômage global dans le pays, qui est passé de 12,2 pour cent en 2017 à 14,5 pour cent en 2021. Les enquêtes mettent également en évidence des difficultés persistantes, notamment le taux de chômage élevé des jeunes (de 22,9 pour cent à 31,9 pour cent au cours de la période 2017-2021), et un taux de chômage des femmes plus élevé (18,4 pour cent en 2021) – en particulier parmi les jeunes femmes (39,3 pour cent en 2021) – que celui des hommes (12 pour cent en 2021) et des jeunes hommes (25,8 pour cent en 2021). Le gouvernement souligne l’impact de la pandémie de COVID-19 sur le taux de chômage et prévoit le retour en 2022 du taux de chômage de 2017, qui était de 12,2 pour cent. Le gouvernement ajoute qu’il a mené plusieurs initiatives en 2022 destinées à améliorer les possibilités d’emploi, notamment la création de la Banque nationale de l’emploi, plateforme en ligne qui facilite la recherche d’emploi des demandeurs d’emploi. Le gouvernement indique que depuis sa création, plus de 3 817 demandeurs d’emploi se sont inscrits à la Banque nationale de l’emploi, et 276 employeurs ont utilisé la plateforme, ce qui a permis à plus de 600 personnes de trouver un emploi grâce à ce service. D’autres mesures comprennent le programme d’emploi à temps partiel, qui relève de l’objectif du gouvernement de créer 50 000 emplois d’ici à 2025. Le gouvernement a également investi dans plusieurs programmes de formation, notamment l’Académie en ligne du Guyana (GOAL) le programme «Soyez prêt pour les opportunités de travail» (GROW), le Conseil de la formation professionnelle (BIT) et le programme d’enseignement et de formation techniques et professionnels (TVET), qui sont conçus pour combler les lacunes de compétences et favoriser les futures possibilités d’emploi. Le gouvernement espère que ces mesures, conjuguées avec des investissements dans des secteurs en expansion tels que le pétrole et le gaz, se traduiront par une baisse du chômage. Le gouvernement indique qu’aucune étude n’a été menée pour déterminer le taux d’emploi des personnes diplômées du Programme national de formation pour l’emploi des jeunes (NTPYE). Le gouvernement fournit toutefois des données issues de l’Agence centrale du recrutement et de la main-d’œuvre (CRMA). La commission note que le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à la CRMA est passé de 2 431 à 4 673 entre 2016 et 2022, mais que le nombre de personnes placées dans un emploi par la CRMA a diminué – de 2 230 à 363 personnes au cours de la même période. Le gouvernement n’a pas fourni d’informations sur la coordination entre les services de l’emploi fournis par la CRMA et la Banque nationale pour l’emploi. Notant les niveaux élevés et persistants du chômage des jeunes dans le pays, la commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations détaillées et actualisées sur les mesures prises pour lutter contre le chômage des jeunes, et sur l’impact de ces mesures, y compris en ce qui concerne le taux d’emploi des personnes diplômées du Programme national de formation pour l’emploi des jeunes (NTPYE).Notant également le taux de chômage élevé des femmes, en particulier des jeunes femmes, par rapport à celui des hommes et des jeunes hommes dans le pays, la commission prie le gouvernement de fournir des informations sur les mesures prises spécifiquement pour lutter contre le chômage des femmes, et sur les difficultés rencontrées à cet égard.Rappelant l’importance de coordonner les activités des services de l’emploi dans la lutte contre le chômage, la commission prie le gouvernement d’indiquer les mesures prises ou envisagées pour coordonner les services fournis par l’Agence centrale de recrutement et de main-d’œuvre (CRMA) et par la Banque nationale pour l’emploi.La commission prie aussi le gouvernement de continuer à fournir des statistiques actualisées sur l’évolution du chômage, ventilées par sexe et par âge, et sur le nombre de demandes d’emploi reçues, le nombre de postes vacants notifiés et le nombre de personnes placées dans l’emploi par la CRMA et par le biais de la Banque nationale pour l’emploi.
Article 3.Assurance-chômage. En réponse au commentaire précédent de la commission sur la mise en place d’un système d’assurance-chômage, le gouvernement indique que, compte tenu de la croissance économique rapide du pays et de la pénurie de main-d’œuvre, il envisage des mesures pour combler les déficits de compétences et la pénurie de main-d’œuvre. La commission prend note de cette information et prie le gouvernement de fournir des informations à cet égard.
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